Test : The Alliance Alive HD Remastered (Switch)
Sorti en 2017 sur 3DS, The Alliance Alive s’offre une nouvelle vie sur PS4 et Switch grâce à un portage HD. Venez donc (re)découvrir ce J-RPG de Furyu qui fleure bon les jeux anciens !
Le monde est tombé aux mains des daemons !
Alors que tout semblait normal sur Terre, une race puissante, les daemons, débarque et attaque la planète. Non contents d’asservir l’humanité, ils divisent le monde en zones bien distinctes, séparées les unes des autres par des barrières infranchissables, créant ainsi des sortes de sous-mondes. Le temps passe, et plus personne ne se souvient du monde d’avant. Dans le sous-monde de la pluie, une jeune fille rêve de voir un ciel bleu, comme on le mentionne dans les légendes. Elle part donc à la recherche d’indices sur ce mystère, avec son ami d’enfance Galil. Ils ne se doutent pas qu’ils s’embarquent dans une longue aventure qui risque de changer la face du monde !
Un J-RPG à l’ancienne, ou presque !
The Alliance Alive HD Remastered est un portage HD d’un jeu 3DS, donc il ne faut pas s’attendre à un niveau technique exceptionnel : la carte du monde est vide, les textures sont peu détaillées. Mais le jeu a du charme, notamment en raison du design très « chibi » des personnages et des monstres, mais aussi des tons pastels utilisés. La direction artistique n’est pas sans rappeler certains RPG anciens : on retrouve Yoshitaka Murayama au scénario, directeur et scénariste des premiers Suikoden, le game designer Kyoji Koizumi (SaGa) ou encore le compositeur Masashi Hamauzu (SaGa Frontier 2 et la trilogie Final Fantasy XIII).
Mais The Alliance Alive HD Remastered propose un peu de nouveauté. Au début des combats, les guildes découvertes peuvent venir prêter main forte. Dans ce jeu, on ne monte pas en niveau. En revanche, les personnages peuvent gagner des SP (pour la magie ou les attaques spéciales) et des HP à la fin des combats. Ces derniers sont assez tactiques : au tour par tour, on choisit les actions à effectuer avec chaque personnage. On peut apprendre de nouvelles attaques (des arts de combat) de façon aléatoire. Chaque arme possède son propre set d’attaques et on peut changer d’arme quand on veut, ce qui fait que tous les personnages peuvent endosser tous les rôles (mage, guerrier, archer, etc.). Les personnages évoluent à travers leur équipement en portant des armures, armes et objets toujours plus puissants. Les arts de combat évoluent naturellement, simplement en les utilisant de façon répétée.
La magie prend 2 formes : la signimancy pour les humains (sorts défensifs) et la sorcellerie pour les deamons (sorts offensifs). À l’inverse des armes, on n’apprend pas de nouveau sort de façon aléatoire, mais en les achetant dans les tours de guilde ou chez les marchands des villes.
Un RPG plutôt tactique
Si les combats sont souvent assez faciles, il y a des boss ou des monstres optionnels plus compliqués à terrasser. C’est là que le système de formation prend tout son sens. En effet, on peut définir une formation de combat, c’est à dire choisir quel personnage placer en première ligne ou en retrait. Selon la formation choisie, les personnages bénéficient de bonus dans certaines statistiques (attaque, défense, etc.). Il faut donc défninir la meilleure stratégie à adopter en fonction des situations, en plus des attaques adéquates. Lorsque certaines conditions sont remplies, un personnage peut entrer en état « ignition » et utiliser un « final strike » dévastateur, mais qui aura pour effet de casser l’arme en cours d’utilisation. Une attaque à double tranchant qui vient souligner le côté stratégique des affrontements.
Le jeu fait également la part belle à l’exploration : en fouillant partout, on tombe sur de nombreux secrets. Il y a également un tas de quêtes annexes qui permettent de rallonger une durée de vie déjà très satisfaisante.
Des défauts qui peuvent rebuter
Bien plus que le niveau technique assez faible du titre, c’est l’absence de version française qui pourra gêner les joueurs. En effet, le jeu est uniquement en anglais. Même s’il ne faut pas un niveau trop élevé pour comprendre les dialogues, des sous-titres français auraient été bienvenus. Les musiques, propres à chaque zone, sont vite répétitives et lassantes malgré leur qualité.
Il faut également adhérer au character design, très mignon, des personnages et à l’aventure assez convenue, même si elle mêle les destins de 9 personnages humains, daemons ou beastfolks. Passé cela, on tient un titre intéressant qui occupera plusieurs dizaines d’heures.
The Alliance Alive HD Remastered est un bon portage de la version 3DS. Les fans de J-RPG y trouveront un jeu assez classique mais efficace, avec une bonne dose de stratégie et d’exploration. Le jeu de Furyu et Cattle Call sent bon les gros RPG anciens, pour notre plus grand plaisir, mais l’absence de textes en français pourra en faire fuir certains. C’est dommage, car si l’aventure est assez convenue, on la suit avec plaisir et le système d’évolution des personnages et des guildes et très intéressant. Encore une fois, NIS America nous fait (re)découvrir un très bon jeu !
Enguy
Points forts :
– Combats assez tactiques
– Très bonne durée de vie
– J-RPG qui rappelle de très bons titres anciens
– 9 personnages très différents
– Système d’évolution des personnages intéressant
Points faibles :
– Pas de version française
– Character design très chibi
– Histoire très conventionnelle
– Niveau technique faible
– Les musiques sont peu variées et lassantes
La note : 15/20
La note : 15/20
Développeurs / Éditeur : Cattle Call / Furyu
Genre : J-RPG, tour par tour
Supports : PS4, Switch
Date de sortie : 9 octobre 2019