Test : Strength of the Sword 3 (PS3)

strength-of-the-sword-3-ps3-jaquette-coverSi les smartphones et autres tablettes ont permis aux indépendants de proposer plus facilement leurs jeux au grand public que sur PC depuis des années, quelques-uns vont encore plus loin et souhaitent partager leurs expériences avec les gamers consoles. C’est le cas du studio Ivent Games, composé du programmeur Georgi Rakidov et de l’artiste Lyubomir Iliev, qui a sorti son premier jeu, Strength of the Sword 3, en juin dernier sur le PlaySation Store. Ce jeu de combat/beat’em all saura-t-il se faire sa place au milieu des mastodontes avec lesquels il se retrouve ?

La cape et l’épée

Précision indispensable en commençant cette critique, il s’agit bel et bien du premier volet de cette licence, malgré son nom Strength of the Sword 3.
SOTW 3 nous permet de contrôler un personnage ressemblant grandement au héros de Medievil, ce qui fait bien plaisir. Ce dernier, découvert sur PS1, nous manquant énormément. Souhaitons d’ailleurs que son apparition récente dans PlayStation All-Stars Battle Royale débouche sur un nouveau jeu. En attendant, on se délecte de ce nouveau chevalier à l’allure de pantin désarticulé.
Son but : détruire une pléiade de monstres tout aussi charismatiques, sur une douzaine de niveaux en arène. Si quatre boss uniques, aux allures et styles de combat bien distincts, se dresseront sur votre passage, des assaillants génériques  seront également là pour vous titiller. Vous pourrez donc vous retrouver à combattre un ou deux sous-fifres, suivis d’un boss en un contre un. Ou bien encore devoir se charger du grand costaud, tout en aillant deux fantassins moins robustes mais toujours enquiquinants, qui vous empêcheront de mener à bien votre stratégie. Oui la stratégie, car celle-ci est primordiale. Le jeu est dur, on pourrait dire « à l’ancienne ». Il faudra donc apprendre les patterns de tous ses ennemis, afin de les attaquer d’une certaine manière, tout en sachant défendre dès que nécessaire et comme il le faut. Cela ne sert à rien de foncer tête baissée, le game over serait assuré. Il s’agira donc de savoir jongler entre attaque et défense, avec le timing adéquat face à chaque adversaire. Il sera toujours préférable de reculer et de se préparer pour ne pas subir de dégâts. Plutôt que de frapper sans discontinuer, cette tactique se retournant toujours contre vous. Si l’ennemi est acculé contre un mur, vous devriez pouvoir le frapper plus longtemps avant qu’il ne puisse se dégager. Veillez tout de même à ne pas être gourmand, les attaques de chaque monstre étant dévastatrices. Il suffira de peu de coups pour perdre sa partie. Une caractéristique vous sera également de la plus grande aide, l’accélération. En pressant R2, vous pourrez attaquer votre ennemi plus rapidement et ainsi éviter une réaction de sa part. Nous conseillons de le prendre par surprise, par derrière. Ok ce n’est pas très loyal, mais la fin justifie les moyens. Les monstres ne se gênant pas pour apprendre votre style de combat, afin de mieux le contrer.

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The longest sword

Fort heureusement, pour faire face à la difficulté rencontrée, des améliorations de son personnage interviendront au sein même des rencontres. Son niveau grimpant au fur et à mesure des batailles. Des attaques spéciales se débloqueront également, là aussi in game. Permettant tout à coup de bénéficier de flammes à projeter ou encore de couteaux à lancer, de quoi alterner offensives à distance et rapprochées. Des épées et boucliers vous seront remis à l’issue de certaines victoires. Les statistiques des armes d’attaque et de celles de défense à débloquer, seront bien entendu différentes d’un objet à l’autre. De quoi posséder quelque chose de plus efficace dès la première épée gagnée, pour au final choisir quels accessoires correspondent le mieux à votre style de combat. En tout, cinq boucliers et cinq épées seront à récolter.

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Club Medievil

L’ambiance heroic-fantasy dans un univers médiéval est très bien retranscrite graphiquement. Au même titre que son héros aux proportions inhumaines, plutôt que de se lancer dans des décors ultra réalistes, ceux-ci confèrent un charme Burtonien du meilleur effet. Evidemment cela colle au héros, dont nous avons déjà évoqué les particularités physiques. Entre les bâtisses moyenâgeuses penchées, gondolées et leurs cimes incisives, on retrouve clairement ce style artistique. Les phases de jeux se dérouleront aussi bien en ville et de jour, qu’en nocturne dans une sorte de forêt ayant pris possession d’un navire, là encore avec cette touche si particulière. On y imagine tout un tas de créatures se cachant derrière les plantes peu rassurantes. Mais il faut bien avouer qu’on n’aura pas trop le temps d’y penser, les ennemis n’étant pas ici pour sucrer les fraises. Ceux-ci possèdent cette même approche stylistique. Généralement avec un aspect burlesque mais néanmoins inquiétant, allant à l’encontre des monstres aux coupes très sérieuses qui sont à la mode. Ivent Games n’a pas cherché à les faire jouer aux gros durs de manière « réaliste ». Cela fait plaisir qu’un studio sorte des sentiers battus, en osant ce genre de tentative. On en retrouve parfois dans des jeux de plateformes, mais de manière un peu plus mignonne pour ne pas rebuter un public d’enfants, qui d’ailleurs préférerait de bons gros monstres qui font peur. Les assaillants sont présentés à la manière de ceux des Biomen ou de Goldorak, rendant ces brèves phases carrément cools. On regrette tout de même que le nom de l’adversaire soit juste inscrit et jamais cité. Cela aurait accentué ce côté à la Neo Mecha Gigan et Golgoth à la fois.
L’atmosphère sonore est tout de même présente et de qualité. Les effets lors des coups donnés et des déplacements sont très bien retranscrits, tout autant que le bruitage des persos. Rien d’exceptionnel, mais ça reste du très bon, surtout pour un jeu de combat où rien de plus n’est véritablement nécessaire sur ce point.
Le petit bonus, malgré l’absence d’un mode deux joueurs, étant le classement en ligne. De quoi se lancer un propre défi, celui de devenir le numéro un !

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On ne peut qu’être heureux et admiratif qu’un studio indépendant se lance sur console, qui plus est dans un genre quasi uniquement représenté par des poids lourds du jeu vidéo. Si la tendance de ces derniers à « faciliter » leurs jeux fait débat chez les gamers, il n’en sera pas de même avec Strength of the Sword 3. En plus d’être un bon jeu, ce dernier propose un challenge relevé. De ceux qui nous font dire à 3 heures du matin : « Oh j’y étais presque, allez encore une partie !« , pour au final ne pas le lâcher de sitôt.

Inod

Points forts :
– La patte graphique
– Le challenge
– L’évolution du personnage
– L’initiative de le sortir sur PS3

Points faibles :
– Jouable uniquement en solo
– Trop ardu pour la majorité des joueurs

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : Ivent Games
Editeur : Ivent Games
Genre : Combat / Beat’em all
Supports : PlayStation 3 (uniquement PS Store)
Date de sortie : 05 juin 2013

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