Test : Starwhal (Wii U – eShop)
Pour citer un grand poète de notre temps, « il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux… ». C’est ce que prouve Starwhal, un jeu multijoueur on ne peut plus simple et qui, lorsque l’on rassemble une bande de potes, a un goût de « reviens-y » qui ne trompe pas !
Bataille narval
« Bon, les gars, on va développer un jeu ! J’ai pensé à des combats d’escrime entre des narvals qui utilisent leurs cornes et avec des effets de ralentissements à la Matrix. Et pour que ce soit plus fun, on pourrait habiller les narvals avec des petites jupes de danseuses et on rendrait le tout complètement injouable. Ok ? Ok ! ».
Voilà probablement ce qui s’est dit dans la (courte) réunion du studio Breakfall responsable du développement de cet ovni. Et c’est finalement un résumé très représentatif de ce qu’est Starwhal !
Ce jeu est donc avant tout un bon moyen de régler ses comptes entre amis dans des joutes à 4 en local. Les règles son simple : chacun contrôle son narval dans une arène plutôt simple. Il faut alors utiliser sa corne pour transpercer à plusieurs reprises (ce paramètre est réglable pour rendre les parties plus ou moins longues) le gros cœur de ses adversaires. Lorsque le bout d’une corne s’approche d’un peu trop près d’un cœur, un effet de ralentissement s’enclenche permettant pendant quelques secondes de rendre l’action plus visible et à l’assaillant et l’assailli d’ajuster son attaque ou sa défense.
Cela semble très simple dit comme ça, mais comme un véritable match d’escrime, on comprend rapidement que l’attaque direct et irréfléchie n’est pas forcément la meilleure des stratégies. En effet, on prend le risque de mettre à découvert son propre cœur et de devenir alors nous même la cible d’un autre concurrent qui n’en attend pas plus pour nous transformer en brochette !
Car-narval
Les particularités de Starwhal pourraient s’arrêter là… mais non. Très souvent, dans les jeux multijoueurs un peu nerveux tel que celui-ci, il est parfois difficile d’intégrer des personnes qui ne sont pas « gamer » à la base car trop déséquilibré face à des habitués de la manette. Breakfall propose une solution : rendre les commandes tellement atypiques (voire injouables ?) pour que finalement, tout le monde puisse se battre avec les mêmes armes ! C’est donc le cas ici, car en réalité, vous ne dirigez pas réellement votre narval, mais plutôt… sa corne. Si les commandes sont très simples (un bouton pour accélérer et la croix ou le joystick pour se diriger), le centre de gravité étant situé à la base de votre protubérance nasale rend le tout parfaitement imprévisible, déstabilisant, et… encore plus fun ! Vous comprenez par exemple rapidement que le plus dure dans Starwhal est d’aller tout droit. Heureusement, les arènes proposées sont petites et permettent de rencontrer des adversaires régulièrement (même si c’est parfois involontaire).
Quid de la jupette me direz-vous ? Certes, ce sont des joutes. Mais rien n’empêche de faire ça dans la bonne humeur en « habillant » son narval avec des accoutrements tous plus ridicules les uns que les autres. On peut ainsi customiser sa corne, envelopper son narval dans une tranche de bacon, et ajouter un chapeau haut de forme (juste pour avoir la classe). Ça ne change rien au gameplay, mais ne fait qu’ajouter au fun du jeu !
Nanarval
J’ai volontairement passé sur les différents modes de jeux qui existent. Car oui, en plus des simples joutes en arène à 4, il est possible de changer les règles. Combats par équipe, « capture du cœur » (où il faut s’emparer du seul cœur disponible sur la carte et le garder le plus de temps possible sans se le faire prendre pas les adversaires), et même un mode de jeu asynchrone (via le gamepad de la Wii U) où les narvals doivent éviter les bombes lâchées par le joueur adverse. Il existe aussi un mode solo de défi permettant de s’entrainer à la maniabilité. Mais force est de constater que seul le mode principal est véritablement réussi, les autres modes semblant plus faire office de remplissage et aurait mérité un peu plus d’originalité et de soin pour être réellement un plus.
La réalisation est aussi en demi-teinte, des ralentissements (non prévus cette fois) gênant parfois le jeu. Si le style graphique est parfaitement cohérent avec l’univers déjanté, le design des arènes auraient aussi peut être gagné être plus travaillé. Les musiques sont en revanches plutôt réussies et participe au dynamisme des parties.
Non exempt de défaut, loin de là, Starwhal n’en reste pas moins une excellente alternative aux jeux multi-joueurs. 100% fun, facile à prendre en moins (en partant du principe que c’est un joyeux bordel), on se retrouve souvent à enchainer les parties pendant des heures avec ses potes. Les autres aspects sont en revanches très secondaires et ne permettent pas au jeu d’être un investissement intéressant pour des parties en solo.
cym0ril
Points forts :
- Fun
- Simple d’accès
- Fun (déjà dit ?!)
Points faibles :
- Modes de jeux alternatifs pas très réussis
La note Gamingway : 15/20
La note Gamingway : 15/20
Développeur : Breakfall
Editeur : Breakfall
Genre : Party game
Supports : Wii U / PS3 / PS4 / PC
Date de sortie : 24 septembre 2015 (sur Wii U)