Test : Starhawk (PS3)
Quoiqu’on en dise, c’est bien avec cette génération que le jeu en ligne sur console s’est pleinement démocratisé. Certains titres se sont d’ailleurs érigés en représentants en omettant de proposer un mode solo au profit d’un multijoueur profond. Parmi ces titres, on pourrait citer un certain Warhawk. Souvenez-vous, nous sommes en 2007 et Sony compte bien montrer sa présence dans le domaine du OnLine en sortant ce titre, strictement orienté multijoueur, vous faisant prendre part à des combats sans merci avec en prime la possibilité de piloter divers engins. A l’époque, Warhawk avait connu son petit succès et une communauté de fans s’était même formée, réclamant une suite à ce coup d’essai fort prometteur. Leur vœu vient d’être exaucer avec la sortie de ce Starhawk, véritable suite spirituelle. Mais alors que le contexte a changé et que les jeux de shoot multijoueur sont omniprésents, Starhawk peut-il espérer tirer son épingle du jeu et se faire une place au soleil?
La première surprise vient sans doute de la présence d’une campagne solo, absente dans Warhawk. Proposant un scénario assez peu passionnant relaté par le biais de cut-scenes façons comics, cette dernière vous tiendra en haleine durant une petite huitaine d’heures. Malheureusement elle s’agence d’une manière fort redondante et aura bien du mal à captiver grand nombre d’entre vous. Dans les faits, on serait même tenté de dire qu’elle ne joue guère plus qu’un rôle de didacticiel géant. Alors là je vous vois venir, un didacticiel dans un Third Person Shooter, à quoi bon? Et bien figurez vous que Starhwak est loin d’être un simple TPS, car outre le fait de pouvoir piloter plusieurs types de véhicules, il propose également un système de construction de bâtiments plutôt original.
Bob le bricoleur
Les puits d’énergie sont au cœur de tous les conflits dans Starhawk, et pour cause c’est grâce à ceux-ci que vous pourrez bâtir tout un tas d’édifices. Tours de sniper, bunkers d’armement, murs de défense, tourelles anti-aériennes, tout y passe. De même avant de bénéficier des différents types de véhicules il vous faudra préalablement construire la structure adéquate. Trouver le bon équilibre entre l’attaque et la défense est donc primordiale et une bonne tactique défensive peut s’avérer décisive pour la victoire. Ce système apporte un aspect stratégique des plus intéressants si tant est que vos coéquipiers daignent l’utiliser à bon escient.
Car si le système de construction est dans son principe même une très bonne idée, il est parfois difficile de se coordonner au sein d’une équipe, il arrive même malheureusement de tomber dans une team au QI d’huitre ne pensant qu’à foncer dans le tas sans se soucier de l’élaboration d’une stratégie de défense. Dommage. Jouer entre amis permet donc d’apprécier à sa juste valeur l’aspect stratégique du soft.
Au niveau des moyens de locomotions, c’est un panel très complet qui s’offre à vous. Motos aéroglissantes, buggys équipés de mitrailleuse histoire d’emmener deux de vos potes en promenade, tanks, sans oublier le jetpack pour des déplacements plus aériens mais aussi plus discrets. Mais comment parler des véhicules sans mentionner le Hawk! Véritable pilier du jeu, ce mécha capable de se transformer en avion de chasse en un clin d’œil est souvent primordial dans les batailles. Avoir des co-équipiers maniant le Hawk à merveille peut très vite faire la différence du fait de sa rapidité et de sa puissance de feu.
Mais rassurez vous, le jeu n’en reste pas moins très équilibré.
Un des points forts de Starhawk se situe d’ailleurs dans la maniabilité des différents engins : simple, réactive et procurant un plaisir de jeu immédiat. Les phases à pied, bien que plus classiques, n’ont malgré tout rien à envier au reste. On tire, on bâtit des défenses, on monte à bord un véhicule. Tout s’enchaîne sans temps mort et dans une fluidité sans faille. En un mot : jouissif.
Vous l’aurez compris, entre la prise en main des multiples véhicules et l’apprivoisement du système de création de structures, un petit tour par le mode solo ne vous sera que bénéfique et s’avère même fortement recommandé si vous voulez tirer partie de toute la quintessence du gameplay lors des parties en ligne.
Cette ville est trop petite pour nous deux
Cette campagne sera également l’occasion pour vous de faire connaissance avec l’ambiance si spéciale que dégage le titre. Tout d’abord l’univers western futuriste, peut exploité dans les jeux vidéo, surprend agréablement. Du moins au début puisqu’il se trouve que cet univers si particulier n’est finalement que trop peu mis en avant. Graphiquement, le parti pris est lui aussi assez peu commun, à tel point qu’il est difficile à décrire. A mis chemin entre le photo-réalisme et l’aspect cartoon, le résultat est plutôt convaincant. On pourrait mentionner des décors un peu vides, mais il est difficile d’émettre un tel reproche sachant que c’est justement aux joueurs d’aménager le terrain comme bon leur semble. Une chose est sûre, l’ambiance western et le style graphique particulier confèrent au jeu un cachet qui lui est propre que vous ne retrouverez nul part ailleurs. Que l’on aime ou pas, on ne peut pas reprocher aux développeurs de ne pas avoir tenter de se démarquer de la concurrence.
Le coeur du jeu
Si une campagne solo a, cette fois, été intégrée, c’est bien avec le multijoueur que le jeu vous procurera le plus de plaisir. Vous aurez compris que la construction de structure et le pilotage de véhicules est bien évidemment au centre des parties. Jouable jusqu’à 32 joueurs selon le mode de jeu, cela devient vite jouissif et l’on se prend rapidement au jeu en renforçant les défenses de la base ou en allant construire un poste avancé afin de se rapprocher de l’objectif. Les différents modes de jeu justement, parlons-en. Si le gameplay fait preuve d’inventivité, on ne peut pas en dire autant de ces derniers. Deathmatch, Deathmatch par équipe, contrôle de zone et capture de drapeau. Du grand classique sur le papier, mais servi par un système de jeu intéressant, le capture de drapeau et le mode zone ont rarement été aussi dynamiques et stratégiques. Il est dommage que le nombre de maps est pour le moment assez light, l’éditeur ayant toutefois prévu d’alimenter son bébé avec du contenu supplémentaire, et ce à priori gratuitement.
Enfin comme bien souvent, vous gagnerez de l’expérience vous permettant de débloquer de nombreux objets comme des skins pour les personnages, des armes mais aussi des compétences spéciales activables en pleine partie.
Dans la lignée de son prédecesseur
Vous l’aurez compris, Starhawk est le digne successeur de son grand frère. Les parties en multi s’avèrent véritablement funs pour peu que vous tombiez dans une équipe faisant preuve d’un minimum de stratégie. L’ajout d’une campagne solo, bien que peu passionnante, est un ajout de taille qui vous aidera à comprendre toutes les ficelles de ce gameplay original, varié et diablement efficace. On regrettera toutefois le peu de maps disponibles pour le moment et le classicisme des différents modes de jeu. Mais soit, le jeu ne possédant pas de véritable défaut et procurant un plaisir de jeu immédiat, il serait dommage de bouder notre plaisir. S’il n’est pas le meilleur jeu de shoot multijoueur, il se démarque par son système de construction et son univers, et rien que pour cela, il mérite que l’on s’y essaie au moins une fois.
Zyreed
Points forts :
– Système de construction de structures
– L’aspect stratégique
– Gameplay varié et efficace
– L’univers western futuriste…
Points faibles :
– … Malheureusement peu exploité
– Campagne solo anecdotique
– Modes multijoueur un poil classiques
La note Le Mag Jeux Video : 15/20
Développeur : LightBox Interactive
Editeur : Sony
Genre : Action – TPS/Multijoueur
Support : Playstation 3
Date de sortie : 11 mai 2012
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