Test : StarCraft II – The Legacy of the Void
Depuis la création de la série en 1998, StarCraft a su convaincre les adeptes des RTS (jeux de stratégie en temps réel) et imposer son univers SF comme une référence. 5 ans après le premier opus, voici StarCraft II: Legacy of the Void qui vient un peu plus enrichir l’univers et le scénario de la licence et surtout, mettre un terme à la campagne solo du jeu.
StarCraft : Le Retour du Roi
Cinq longues années, c’est ce qu’il aura fallu à Blizzard pour clôturer l’histoire de son StarCraft II. Sorti en 2010, les joueurs se rappellent sans doute des polémiques alimentées par les choix de la firme américaine : connexion internet obligatoire et campagne solo découpée en 3 parties à acheter séparément. Mais il en fallait plus pour empêcher les fans de la série, qui attendaient une suite depuis plus 10 ans, de se jeter sur ce nouveau jouet !
StarCraft II est donc particulier de par sa structure, puisque son scénario est découpé comme une trilogie, chaque chapitre s’intéressant à l’histoire d’une faction en particulier (les Terran pour Wings of Liberty et les Zerg pour Heart of the Swarm). Legacy of the Void – troisième et donc dernier chapitre – se concentre, quant à lui, sur la faction des austères Protoss ! Si vous aimez les space opera, mais que vous étiez enfermé dans une cave depuis 15 ans ou avez été rebuté par l’aspect stratégie du jeu, je vous conseille quand même de vous intéresser au scénario de la série. Non pas que celui-ci soit particulièrement novateur aujourd’hui, mais la patte de Blizzard pour les histoires riches et bien construites est clairement présente !
Where shall we march?
Maintenant, arrive le premier problème de ce « test », car bien que très fan du premier StarCraft, je n’avais jusqu’à présent jamais passé le pas du deuxième épisode (connexion internet obligatoire, bla bla bla). Ne comptez donc pas sur moi pour faire une liste des probables subtiles modifications de gameplay depuis Heart of the Swarm, permettant aux hardcore gamers d’effectuer ¼ d’action par minute en plus. Non ! Car bien qu’étant d’un genre qui apparait souvent dans les tournois de jeux vidéo et qui valorise la technique des joueurs, il est tout à fait possible de profiter de StarCraft II sans être un expert, sans connaitre toutes les subtilités du jeu. La campagne solo est en effet suffisamment conséquente pour passer au moins une bonne dizaine d’heures dessus. Celle-ci est, comme toujours dans la série, très bien construite est réalisée. Les personnages sont doublés, chaque mission dispose d’objectifs clairs et qui servent un scénario palpitant, et quelques belles scènes cinématiques interviennent à des moments clés pour augmenter encore la dramaturgie du tout !
En plus de la campagne solo, un tout nouveau mode de jeu fait son entrée dans The Legacy of the Void qui n’est autre qu’un mode de jeu en coopération. Celui-ci permet de lutter face à l’IA, et en compagnie d’alliés humains, dans des missions scénarisées et avec des objectifs précis. De quoi prendre part au jeu avec des amis, tout en évitant les parties « humain contre humain », parfois trop déséquilibrées pour le commun des mortels.
Glorious combat is upon us!
Mais un bon RTS, c’est aussi des joutes entre joueurs. Encore une fois, je trouve qu’à mon niveau, c’est-à-dire à un niveau de « je connais les fondamentaux, m’enfin j’suis pas une flèche », les parties multijoueurs en ligne se résument souvent soit à un combat perdu d’avance qui verra le faible (souvent moi) se faire piétiner sans vergogne par le fort (souvent pas moi, donc), soit à une bataille de 5 heures, tellement aucun des joueurs n’arrive à aller suffisamment vite pour percer les défenses des opposants !
Il n’empêche que le mode multijoueur représentera la majorité du temps de jeu pour tout joueur décidant de se lancer un peu sérieusement dans l’univers StarCraft et d’étudier les différentes stratégies possibles. Tout comme le jeu d’échecs, StarCraft II en devient alors terriblement addictif et donne parfois lieu à des batailles épiques et des oppositions de style qui mériteraient, juste pour elles, de passer un peu de temps à apprendre les bases du jeu pour bien les comprendre.
Dernière précision concernant le mode multijoueur : si Legacy of the Void donne accès uniquement à la campagne solo des Protoss, il est évidemment possible de jouer avec n’importe laquelle des trois races dans le mode multijoueur, sans pour autant posséder les 2 précédents opus !
Dire aujourd’hui que StarCraft II est un bon jeu, c’est un peu comme se rendre compte maintenant que Counter Strike est un bon jeu de shoot. Legacy of the Void est évidemment un excellent RTS et ne déçoit pas ! Les modes solo et coopération font qu’il est aussi agréable d’en profiter dans son coin qu’en entrant dans l’arène mondiale des batailles techniques et stratégiques. De mon côté, je suis un piètre joueur du genre, mais j’ai adoré parcourir la campagne et profiter de la superbe mise en scène. Donc pourquoi pas vous.
cym0ril
Points forts
- Scénario et mise en scène toujours au top
- Le nouveau mode coopération
- Simple pour les débutants, très exigeant pour les pros
Points faibles
- Une seule faction disponible en mode solo
La note Gamingway : 18/20
La note Gamingway : 18/20
Développeur : Blizzard Entertainment
Éditeur : Blizzard Entertainment
Genre : Jeux de stratégie en temps réel
Supports : PC / Mac
Date de sortie : 10 novembre 2015