Test : Samurai Warriors 4 II (PS4)

samurai warriors 4 II logoSamurai Warriors 4 arrive sur PS4 dans une version entièrement revisitée qui se veut ambitieuse. Fortes d’une longue expérience en beat’em all et à l’origine du style « Musou », un genre très particulier, les équipes de Koei Tecmo se permettent une relecture de Samurai Warriors 4 qui risque de surprendre les fans. Vont-ils apprécier les changements apportés à cet épisode ? La réponse un peu plus bas.

Le musou, un beat’em all à part

Un beat’em all est un jeu d’action où le joueur doit matraquer les boutons de sa pauvre manette pour anéantir les ennemis qui viennent souvent par vagues. C’est bourrin à souhait, juste pour le défoulement, et un brin répétitif mais qu’est-ce que c’est jouissif ! Surtout quand les développeurs ont la bonne idée de conférer des attaques spéciales ahurissantes aux personnages et des styles de combat variés : à distance, au corps-à-corps, armes à une ou 2 mains etc. Il faut aimer ce genre, c’est sûr, mais un musou (ou musô) va encore plus loin : le joueur est plongé dans le Japon féodal, époque très agitée où les guerres faisaient s’affronter d’immenses armées de plusieurs milliers d’hommes.
Le joueur incarne alors un guerrier qui doit accomplir son destin, pour le bien ou non de la nation selon le scénario choisi, et se lancer dans des batailles intenses. L’écran est alors surchargé de combattants, alliés ou ennemis, et il faut réagir promptement pour enchaîner les missions qui apparaissent constamment sur le champ de bataille. C’est loin d’être de tout repos, mais l’ambiance des combats épiques est bien retranscrite et ce style a su conquérir de nombreux joueurs à travers deux séries, Dynasty Warriors et Samurai Warriors, elles-mêmes déclinées en de nombreuses variantes comme Gundam Warriors, Hyrule Warriors, Warriors Orochi ou Dragon Quest Heroes.
Un musou est facilement reconnaissable de part la toile de fond inspirée du Japon féodal et aussi par ses personnages assez clichés qui regroupent les codes des héros ou anti-héros japonais : des êtres souvent jeunes, athlétiques, musclés, très attachés aux traditions et au code de l’honneur ainsi que des jeunes femmes très sexy qui sortent des combo de folie sans se décoiffer ni être gênées par leurs tenues.

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 Samurai Warriors 4, le add-on

Samurai Warriors 4 II reprend l’essentiel de Samurai Warriors 4, déjà excellent. Ainsi, on retrouve les mêmes personnages, représentant chacun un clan ou une faction différente et qui ont tous un objectif propre, pas toujours glorieux, ainsi que le gameplay nerveux et jouissif qui donne une grande liberté au joueur. En effet, on dispose d’une panoplie de coups, techniques spéciales et attaques hyper suffisamment fournie pour offrir de nombreuses possibilités en combat : soit on se concentre sur des attaques de base et des enchaînements de puissance moyenne mais faciles à placer, soit on tente des attaques hyper pour ensuite déchaîner sa fureur avec plein d’attaques spéciales, musô, ranmaru, nobunaga ou maeda, selon qu’on veuille augmenter son attaque, sacrifier sa défense ou pilonner l’adversaire.
On peut aussi tenter de jouer en contre, plus délicat à placer et déclencher des finish moves dévastateurs. Plus on utilise une attaque et plus on peut améliorer les compétences correspondantes et avancer dans l’arbre de compétences situé sur la fiche de chaque personnage. Un petit côté RPG très apprécié, renforcé par le choix de l’allié qui, selon les affinités, peut faciliter la partie. Pendant les combats, on tombe aussi régulièrement sur des cavaliers qu’on peut désarçonner pour ensuite utiliser leurs montures.

Il faut également veiller au moral des troupes lors des affrontements : plus il est bas et moins nos alliés sont performants, alors que nos adversaires sont plus combattifs. Il faut impérativement réussir le plus de missions possibles pour conserver un niveau de moral élevé sans quoi la défaite peut être inévitable, car l’IA ennemie est plutôt bonne dans cette version. Samurai Warriors 4 II exploite les capacités de la PS4 pour en mettre plein la vue au joueur : non seulement le nombre d’ennemis présent à l’écran est important, mais en plus le niveau de détails des personnages est assez élevé et le jeu fluide. Les attaques sont ponctuées d’effets magnifiques qui rehaussent le niveau technique, même si dans l’ensemble c’est loin d’être le plus beau jeu de la console. Certaines animations sont un peu rigides et le contrôle des personnages sur une monture n’est pas toujours évident, mais ce sont des petits défauts très mineurs.

Le jeu propose toujours un mode histoire permettant de suivre le devenir de chaque clan à travers de nombreux scénarii découpés en chapitres renfermant parfois des missions cachées, un mode libre pour rejouer les missions afin de gagner en expérience ou d’améliorer son équipement grâce aux bonus lâchés par les ennemis et un mode chronique.

Si l’ossature est la même, en revanche cette version offre un contenu enrichi. D’abord, le jeu se focalise plus sur les personnages et leur histoire propre : on peut vivre plus en détail leurs aventures grâce à de nouveaux chapitres et de nombreuses scènes inédites. En plus, Naomasa est jouable pour la première fois, ce qui va faire plaisir aux fans ! On dispose aussi d’un « mode survie » où il faut tenir le plus longtemps possible, d’un classement en ligne et d’un mode coop également en ligne, si on le souhaite. Le jeu propose aussi de nouvelles personnalisation d’armes, de montures et d’habiletés qui étoffent l’expérience.

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Ça casse et ça lasse

Comme tous les beat’em all et encore plus pour les musou, Samurai Warriors 4 II se révèle vite répétitif. L’objectif premier reste quand même l’anéantissement des armées adverses sans chercher à faire dans la dentelle. Il faut quand même ne pas être réfractaire au genre avant de se lancer dans l’aventure. Mais ne croyez pas qu’on peut débrancher le cerveau quand on joue à un musou : si finir l’histoire de son personnage favori n’est pas trop compliqué et occupe quelques heures, terminer le jeu à 100% est une autre histoire ! Quand la difficulté augmente, il faut bien faire attention aux ordres de mission pendant les batailles pour ne pas voir la défaite survenir rapidement parce qu’on aura rapidement un événement secondaire anodin en apparence, mais qui aura boosté le moral des adversaires. Varier les attaques et bien gérer ses compétences et son équipement est aussi important que le choix de son allié : Samurai Warriors 4 II peut s’avérer beaucoup plus tactique et technique qu’on le pense et n’est donc pas à prendre à la légère.

Côté technique, rien n’a changé par rapport à Samurai Warriors 4 sorti sur PS4 en 2014, pour les 10 ans de la série : c’est beau mais pas extraordinaire, et suffisamment fluide pour permettre des combats d’anthologie. Les musiques sont trépidantes et la réalisation très bonne, avec des cinématiques magnifiques. En revanche, les voix sont en japonais et les sous-titres en anglais : si on ne maîtrise aucune de ces langues, l’expérience s’avère pénible. En effet, les personnages parlent sans cesse pendant les combats et les objectifs s’affichent rapidement à l’écran mais, dans le feu de l’action, on n’y prête pas toujours attention. C’est un peu le gros reproche qu’on pourrait faire au jeu : la surcharge d’informations à l’écran qui noie un peu le joueur. Entre la carte à regarder constamment pour suivre les déplacement des alliés comme des adversaires et l’écran principal pour suivre l’action ainsi que les consignes données, on est parfois submergé !
A part ça, le jeu est très agréable et correctement réalisé, à seul comme à deux et le nouveau contenu proposé suffisamment intéressant pour que les fans se replongent dans le titre et s’émerveillent devant les changements. En plus, on a de quoi s’occuper plusieurs dizaines d’heures !

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Personnellement, j’aurai aussi aimé voir, dans les nouveaux personnages, des gens un peu moins clichés comme des filles un peu moins bimbo ou des hommes qui assument leur âge et leurs kilos en trop. Des gens normaux, quoi ! Cela permettrait à plus de joueurs de s’intéresser au titre en s’identifiant plus facilement aux personnages, car de ce côté on cible plutôt les ados accros aux mangas et séries télés alors que la série se veut plutôt « sérieuse » et « mature ».

Enguy

Points forts :

– Beat’em all / musou riche et complet
– Fun et spectaculaire seul ou à 2
– Naomasa enfin jouable
– Du challenge pour tous
– Nombreux ajouts salutaires

Points faibles :

– Voix en japonais, sous-titres en anglais
– Parfois trop d’informations à l’écran
– Style assez répétitif qui peut lasser
– Certains personnages font un peu trop « cliché »

La note Gamingway : 15/20

Développeurs : Koei Tecmo
Genre :
Beat’em all / Action / Musou
Supports : PC, PS3, PS4, PS Vita
Date de sortie : 2 octobre 2015

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