Test : Resistance Burning Skies (PS Vita)
Ce n’est un secret pour personne, ça ne se bouscule pas au portillon du côté des sorties sur PS Vita. Si la console proposait un line-up contenant plusieurs titres de grande qualité, depuis c’est la traversée du désert. C’est donc avec un œil attentif que les possesseurs de la portable de Sony scrutaient la sortie de Resistance Burning Skies.
Licence phare des consoles Sony depuis le premier épisode paru au lancement de la Playstation 3, elle nous livre ici son cinquième épisode, le premier sur Vita. Si la série est reconnue pour ses qualités, elle peine à franchir un cap et à s’imposer comme un ténor du genre. La faute sans doute à un certain classicisme l’empêchant de se différencier de la masse de FPS présents de nos jours. Si on pouvait attendre de cet opus qu’il s’impose comme un titre majeur du genre sur portable, il n’en est rien. A l’heure où une bonne exclusivité pourrait lancer les ventes de sa portable, Sony vient de gâcher une cartouche.
Américains, sauveurs de l’humanité
Commençons par remettre les choses dans leur contexte. Nous somme le 14 août 1951, date à laquelle ces maudites chimères ont choisi d’envahir les Etats-Unis, une surprise? Pas tout à fait. En effet ces infectes créatures n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’elles ont déjà fait main basse sur une partie de l’Europe. Malgré les efforts du gouvernement américain pour garder cette situation sous silence et éviter tout mouvement de panique, notamment grâce à un contrôle total des médias, tout fini toujours par se savoir. Un groupe de résistants se faisant originalement appeler « les miliciens » se prépare alors, dans l’ombre, à l’invasion chimérienne.
Vous incarnez Tom Riley, pompier de son état, qui va se retrouver embarqué, un peu malgré lui, dans la résistance avec pour unique but de sauver sa femme et sa fille. Votre périple sera également l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de vos ennemis et leur présence sur Terre. Si les premières minutes laissent présager un scénario prometteur, l’intérêt retombe très vite. Classique, prévisible, le tout saupoudré de temps morts, la mayonnaise ne prend pas.
Pan! Pan! ZZzzzZZzz...
Qu’importe, rare sont les FPS pouvant se targuer d’avoir un scénario digne de ce nom au rang des points forts, c’est l’action et le plaisir de jeu qui prévalent sur le reste. Mais voilà, de ce côté là aussi le jeu est à la ramasse. Une action molle et un level design bancale font, entre autres, que l’on n’éprouve aucun plaisir à parcourir les 6 chapitres que comportent l’aventure, qui ne vous occupera que 6 heures durant. Un enchaînement de couloirs suivis d’une zone à vider de ces ennemis, un boss ou sous-boss de temps à autres, rien d’extravagant. D’autant plus que vos adversaires sont peu diversifiés, et que leur force réside plus dans leur nombre que dans leur intelligence. Les mécaniques de jeu sont d’un autre âge et il suffit de voir le boss de fin pour s’en convaincre (si toutefois vous avez la force d’aller si loin dans l’aventure). Il faut dire que la bande son n’aide pas non plus à se mettre dans l’ambiance avec ses musiques aux abonnées absentes, couplés à des bruitages d’une qualité pour le moins douteuse.
Une fois la campagne terminée vous aurez tout le loisir de vous adonner à un multijoueur des plus classiques, et d’une qualité somme toute relative, histoire de ne pas contraster avec le solo.
Un gameplay novateur
S’il faudrait retenir une chose de ce Resistance, si l’on omet son système de couverture approximatif, ce serait sans doute son gameplay. Ce dernier propose en effet un savant mélange entre contrôle classique et fonctionnalités tactiles, et ce avec un équilibre dans l’ensemble maîtrisé. Si la visée et le tir s’effectuent aux gâchettes, le lancer de grenade et le tir secondaire des armes se font à partir de l’écran tactile avec une manipulation qui leur est propre. Si retenir les différentes action à reproduire pour chaque arme peut demander un temps d’adaptation, le tout se veut intuitif et s’intègre parfaitement dans l’action. Une utilisation intéressante du tactile qui pourrait bien inspirer plus d’un studio pour les futurs FPS de la console.
Les armes parlons en justement. Au nombre de 8, celles-ci proposent donc chacune un tir secondaire qui lui est propre. On retrouve le traditionnel lance grenade mais aussi des fonctions moins académiques comme la génération de bouclier d’énergie ou le guidage automatique des balles sur un ennemi ciblé. De plus la possibilité d’améliorer son arsenal apporte une petite touche tactique, bien qu’elle se révèle au final anecdotique.
C’est beau…pour de la PSP
Techniquement le constat est par contre nettement moins brillant. Si le jeu n’est pas foncièrement moche, il est loin d’exploiter à fond les capacités de la console. S’il est utopique de considérer la PS Vita comme une PS3 de poche, on est clairement en droit d’en attendre plus ce petit bijou technologique. La qualité des textures est très inégale, la modélisation, aussi bien des décors que des personnages, est juste honnête. Ajoutez à cela un aliasing qui ne passe pas inaperçu et vous obtenez un ensemble qui reste correct mais qui conjugué aux autres tares, enfonce un peu plus le titre dans la catégorie des FPS moyens incapable de se démarquer.
Au suivant
Décevant est certainement le premier mot qui vient à l’esprit lorsque l’on joue à ce Resitance Burning Skies. Pourtant doté d’un gameplay aussi original qu’efficace, le titre de Nihilistic pêche par son manque d’identité et son plaisir de jeu quasi inexistant. De plus le soft est loin d’être une référence technique. On se retrouve donc au final devant un jeu pas franchement mauvais, mais qui peine à justifier les 50€ demandés. A se procurer à petit prix ou d’occasion (le jeu nécessite toutefois un pass online pour le multijoueur) si vous êtes en mal de jeux Vita, sinon passez votre chemin.
Zyreed
Les points forts :
– Gameplay original…
– …Et efficace
– Possibilité d’améliorer son arsenal
Les points faibles :
– Trop court
– Trop classique
– Pas bien folichon
La Note Le Mag Jeux Vidéo : 12/20
Développeur : Nihilistic
Éditeur : Sony
Genre : FPS
Support : PS Vita
Date de sortie : 1 juin 2012
[ad#Ban gros bloc ]