Test : QbQbQb (PC)

qbqbqb-pc-logoLe jeu vidéo indépendant connait actuellement une popularité grandissante, mais parmi tous ces indés, on retrouve plusieurs sous-couches.

Il y a notamment trois grosses premières démarcations : des studios indépendants, ne faisant quasiment qu’avec leurs propres moyens. De faux indés, bénéficiant de structures et de finances musclées grâce à un gros éditeur, qui se garde bien de le révéler afin de conserver ce label indé. Et enfin ceux qui font leur jeu dans leur coin, dans leur garage comme on disait dans les 80’s. QbQbQb fait partie de cette dernière, un seul homme étant derrière lui, Przemyslaw « Rezoner » Sikorski ! Ce polonais de 26 ans s’étant occupé du codage, des graphismes et de la musique, pour un jeu annonçant allier casse-tête et musique.

Game Qb

Les casse-tête et puzzle games ont connu un essor monumental depuis la Nintendo DS. Celui-ci perdure depuis, notamment par l’intermédiaire d’une scène indépendante trouvant des aspects fondamentaux à ce genre. A savoir, une certaine simplicité dans le développement, puisqu’il sera moins compliqué pour une seule personne ou une petite structure, de réaliser un jeu de ce type plutôt qu’un MMORPG AAA. Des plateformes plus accessibles pour la création, où les casse-tête sont très populaires, qu’il s’agisse de PC, Mac ou encore de smartphones et tablettes. En sachant que nous critiquons ici la version PC, mais que QbQbQb est également jouable sur Mac et Androïd. Mais on retrouve aussi chez certains le goût de ce style de jeu, les indés d’aujourd’hui étant majoritairement des gameurs élevés à Tetris sur Game Boy, Klax ou encore Columns. Rezoner est justement le fruit de ces divers aspects, car seul pour réaliser QbQbQb, sur ces machines, mais également et surtout grand fan du genre. Y compris de jeux plus récents, comme Rymdkapsel et Gyro, qu’il cite parmi ses inspirations.

Il est vrai que visuellement on pourrait rapprocher QbQbQb et Rymdkapsel, leur ton au niveau des couleurs possédant une certaine similarité, en plus d’avoir un côté spatial en commun. Néanmoins pas de station spatiale ici, mais différentes planètes à faire tourner, six au total, à débloquer au fur et à mesure. Voilà pourquoi Rezoner faisait référence à Gyro, dans lequel des boules multicolores arrivent par un chemin prédéterminé, alors que le joueur doit tourner une roue pour qu’elles terminent leur course dans la couleur adéquate. Ici la roue est donc remplacée par une planète, tandis que des rectangles colorés arrivent par diverses voies et qu’il vous faudra associer des briques de la même couleur, afin que celles-ci disparaissent pour scorer au maximum. Le tout en empilant un certain nombre de rectangles les uns sur les autres, sans quoi ce serait le game over. Le concept rappelle forcément Klax. Comme dans tout bon puzzle game qui se respecte, les combos sont possibles, plus ceux-ci sont longs et plus vous remporterez de points. Ces derniers vous permettant de débloquer d’autres planètes, mais également huit trophées sur chacune d’entre elles, sans oublier l’une des grandes originalités de ce jeu : l’évolution des graphismes et de la musique tous les cent points. Permettant ainsi de se sentir créateur de son univers, tout en évitant d’être lassé grâce à ces changements continus, tant visuels que sonores.

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Pour un casse-tête musical, évidemment la musique est on ne peut plus importante. Pour coller aux graphismes marquant une certaine simplicité, rappelant les puzzle games les plus célèbres et donc les plus anciens, la chiptune s’avérait évidente. Les couleurs flashy évoquent elles des univers électros. Tandis que les effets explosifs s’accordent avec une ambiance très dynamique. De cette triplette d’aspects graphiques mélangés résulte QbQbQb, alors que les trois approches sonores s’amalgament tout autant pour donner la musique du jeu. On peut d’ailleurs penser que s’occuper de l’élaboration des graphismes et de la musique, aide pour trouver exactement les sonorités collant à l’univers visuel, car c’est tout à fait ce que l’on remarque en jouant à QbQbQb. Très bonne nouvelle, la bande-originale est téléchargeable gratuitement et cette critique est d’ailleurs rédigée sous son emprise. Comme dit précédemment, les sonorités et l’univers graphique évoluent au cours des parties. Ce système donne une envie toujours plus forte de découvrir ce qui se cache derrière telle musique et tel aspect visuel. La bande-son est assez captivante, riche dans ses sonorités et très accessible même pour les non-adeptes d’électro, les accents chiptune l’adoucissant. En revanche, si vous êtes épileptiques ou très fatigués, il vaut peut-être mieux éviter de faire exploser ces couleurs vives plongées dans une galaxie électro. Nous avons testé, du moins pour le côté très fatigués, et tout à coup on prend un mal de crane encore plus intense, auquel il faudra ajouter une dyslexie temporaire au bout d’une certaine durée de jeu.

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C’est l’heure de l’apériQb

Les loisirs sont toujours meilleurs à plusieurs, QbQbQb ne déroge pas à la règle en proposant un mode versus. Celui-ci se joue en écran partagé, aussi bien sur PC, que tablette tactile. Mais il est également possible de jouer contre l’intelligence artificielle. Une très bonne initiative, surtout à l’heure où le multi est de plus en plus axé sur le online et délaisse le local, aussi bien entre humains, qu’avec ou face à l’ordinateur. Petite curiosité, on joue inhabituellement du côté droit de l’écran lorsque l’on affronte l’I.A. et cela provoque trois secondes de « Eh mais ça ne marche pas ! », lors de la première tentative en VS computer, profitez de notre expérience pour ne pas vous louper.
Aussi bien dans le mode solo qu’en multijoueurs, il existe trois niveaux de difficulté :
– Facile, où il suffit d’empiler trois briques de la même couleur les unes sur les autres.
– Moyen, où les rectangles viennent par deux collés entre eux et où il vous faudra en mettre minimum trois de la même couleur en contact.
– Difficile, où vous devrez mettre deux formes de la même couleur l’une en face de l’autre.
Le jeu regorge également de petits détails qui en font un amusement de chaque instant, on relèvera particulièrement le compte à rebours dans le menu du jeu, annonçant un imminent karaoké. La possibilité est même donnée de choisir les couleurs de ses briques, aaah enfin un monde sans bleu…

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Dans la dure jungle actuelle des casse-tête et des games indépendants, QbQbQb s’en sort formidablement bien. Son système de jeu étant addictif par le mix de sa simplicité au premier abord et du niveau qu’il faudra atteindre pour faire exploser les records. Mais d’autres jeux en sont capables et c’est ici que la bande-son de QbQbQb fait la différence !

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Points forts :

– Concept addictif
– Bande-son
– Culte du high score

Points faibles :

– Peut donner la migraine si l’on n’est pas en forme

La Note Gamingway : 17/20

Développeur : Przemyslaw « Rezoner » Sikorski
Editeur : Indépendant
Genre : Casse-tête musical
Supports : Androïd, Mac et PC
Date de sortie : 04 août 2013

  • Biglova22/08/2013 à 18:50Permalink
    eh bien ça m’a bien donné envie ! Je ferai surement un petit gamingtouch dessus assez bref et en le renvoyant vers ta belle critique :p!
  • Inod22/08/2013 à 18:58Permalink
     » belle critique  » ? Tu sais me parler toi !
    Ce sera vraiment très intéressant d’avoir l’avis de la version tactile, super idée. Tu préciseras si l’on confond sa gauche et sa droite au bout d’un certain temps. Le pire pour moi c’est que dès que je confonds, ça ne change plus jusqu’à la fin de la partie, je fais tout à l’envers.

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