Test : Noitu Love: Devolution (3DS – eShop)
On ne va pas vous refaire l’historique de Noitu Love: Devolution, ni celui de son créateur, les multiples rebondissements que le jeu a connu étant désormais derrière nous. Y compris sa version Steam disponible depuis 2012 sous le nom Noitu Love 2: Devolution, alors ne craignez rien si sur consoles Nintendo le 2 a disparu, sa première itération ne verra probablement jamais le jour sur ces machines, mais pouvant être téléchargée pour Windows gratuitement sur le site de Joakim «Konjak» Sandberg.
Soda Pop
Même si vous ne connaissez pas le premier volet, Noitu Love: Devolution se plait à créer un lien entre les deux histoires. Le monde semblait si calme après les terribles évènements s’étant déroulés il y a un siècle, où le héros Noitu Love avait dû vaincre l’armée des Darns, désormais bien loin de nous… ou presque.
Désormais en 2288, la menace est de retour et l’on attend de Xoda Rap, gardienne de la paix la plus en vue en ces nouveaux temps, qu’elle vienne en secours à la ville. Mais cela ne s’avèrera pas si simple, car en plus de la bataille vous attendant, la cité connait de curieux changements en se déformant à travers l’espace-temps.
Un jeu très stylet
Entre les beat’em all où l’on a juste besoin de presser quelques touches et ceux où l’on doit toutes les matraquer, une petite frange tente l’innovation par l’écran tactile. Ceux-ci restent rares sur 3DS, alors en voici un supplémentaire avec Noitu Love: Devolution. Le système de jeu se basant sur l’écran du bas pour tout ce qui a attrait aux coups. En l’occurrence, le tapoter afin de cogner de manière simple et glisser le stylet pour les coups spéciaux. Si vous maintenez le stick en plus de toucher l’écran, vous vous protégerez avec votre bouclier. Le stick servira aussi pour se déplacer, mais vous aurez l’occasion d’utiliser indifféremment ce dernier ou la croix directionnelle. En précisant que le Bas permet de s’accroupir, notamment afin de se faufiler. Enfin, le L sera la seule solution pour sauter, sans compter certaines spécificités propres à l’utilisation de la fenêtre tactile, mais nous y reviendrons par la suite.
Dans l’éventualité où, essentiellement en tant que gauchère/er, vous préfèreriez bouger le personnage grâce à votre main droite et utiliser le stylet avec la gauche, cela est possible et sans nécessiter un quelconque changement dans les options. En effet, Noitu Love: Devolution propose d’évoluer indifféremment de la manière évoquée en premier lieu, qu’avec celle permettant de se servir des boutons A, B, X et Y en guise de croix directionnelle, ainsi que du R à la place du L pour le jump. Très pratique, cette particularité est un luxe pour le confort de chacun(e). Nous avons essayé les deux approches au cours de chaque niveau, elles sont aussi pratiques l’une que l’autre, étant donné que l’on privilégie la croix ou les touches d’action la remplaçant pour ce type de softs afin de se mouvoir. Plutôt qu’un joystick, qui lui n’est évidemment qu’à gauche, enfin nous n’avons pas testé avec le Circle Pad Pro.
L’expérience consistera essentiellement à atomiser du vilain, à base de tap-tap-tap-tap-tap sur l’écran tactile. Les moins connaisseurs diront du beat’em all à l’ancienne, mais les moult techniques et la fluidité le mettent plutôt du côté des actuels, ayant pour inspiration les cartouches de l’ère 16 bits, tout en les plongeant dans la modernité pour en ressortir un dynamisme tout autre. Ici, on a même droit à une influence plateforme assez importante, avec quelques « énigmes » à résoudre demandant de deviner comment atteindre tel endroit. Il s’agira alors de savoir combiner une attaque, avec une rapide transition afin de pouvoir esquiver tel piège et ainsi passer de l’autre côté du tableau… Le tactile pourra même être employé dans certaines de ces phases, avec en particulier des anneaux auxquels se suspendre, que l’on atteindra en appuyant dessus, même si des flammes semblent obstruer le chemin.
Concernant les adversaires, le menu fretin arrivera par hordes et sera vraiment éliminé facilement, que vous choisissiez le mode normal ou difficile, voire davantage encore si vous débloquez le suivant. Afin d’éviter la lassitude, une quantité non négligeable de boss sera proposée. On est même parfois surpris, puisqu’à peine un battu, on s’attend à ce qu’il ne s’agisse que d’un semi boss comme chez la concurrence, puis que l’on aura dans plus ou moins longtemps droit au véritable ultime ennemi d’un stage. Mais cela ne se passera pas ainsi et les opposants massifs, avec leur patterns à apprendre, s’avèreront bien plus nombreux. Même si on en exterminera une bonne partie aisément sans besoin d’analyser leur routine.
90 à l’heure
L’essence 16 bits évoquée précédemment se retrouve finalement davantage encore du côté de l’environnement graphique. Noitu Love: Devolution officiant dans cet esprit, avec des sprites pas trop exagérés, respectant donc les sorties des années 90. Le design des ennemis est réussi, avec un charme certain pour une bonne partie d’entre eux. Surtout lorsque l’on y mêle l’ensemble de l’identité des boss, c’est à dire le décor et les techniques allant avec. On retiendra particulièrement celui utilisant un orgue géant sur lequel on naviguera. D’autres sont plus classiques et donc moins marquants, mais entre le charisme des uns et le style néanmoins très haut en couleurs des autres, on apprécie évoluer au sein de cet univers.
Il en va de même pour la bande-son chiptune symbolique de cette époque, avec ses thèmes selon les niveaux et les ennemis. Elle est de qualité dans l’ensemble, idem en ce qui concerne le sound design, mais l’on aura surtout tendance à l’écouter en partie, puis à couper au cours d’un stage, reprendre lors de la rencontre avec un méchant plus imposant et important… Sans omettre les remises de notes en fin de parcours, avec toujours une ambiance forte lorsque son score s’affiche.
En mélangeant suffisamment l’action et la plateforme, tout en délivrant une approche assez peu courante avec l’utilisation de l’écran tactile pour attaquer, Noitu Love: Devolution s’avère un très bon divertissement. Dommage, en revanche, que la technicité ne soit que moyennement au rendez-vous, même si les affrontements face à certains boss arriveront à relever cette partie. Notons que si vous l’achetez sur 3DS ou Wii U, vous bénéficierez d’une réduction sur l’autre version.
Inod
Points forts :
– Système de jeu au stylet restant rare
– Mélange action et plateforme
– Pouvoir jouer indifféremment avec les boutons de gauche ou de droite
Points faibles :
– Manque de technicité
– Personnages à incarner pas tous charismatiques
La note : 14/20
La note : 14/20
Développeur : Joakim «Konjak» Sandberg
Éditeur : MP2 Games
Genres : Action/Plateforme
Supports : 3DS, Wii U et PC
Dates de sortie : 22 septembre 2016 sur consoles et 22 avril 2012 sur PC