Test : Nobunaga’s Ambition Sphere of Influence – Ascension (PS4)
La série Nobunaga’s Ambition, après un excellent Sphere of Influence, revient sur PS4, PC et même plus tard sur Switch avec une sorte de version améliorée/add-on intitulée Ascension. Koei tecmo, maître du beat’em all, reprend un peu le même principe que pour sa série phare Samurai Warriors avec les versions Empires, qui permettent de donner une vision assez différente d’un même jeu. Ce concept fonctionnera-t-il avec Nobunaga’s Ambition ? La réponse dans quelques instants.
En route pour le sommet !
Rassurez-vous, il n’est pas question d’escalade, mais « Ascension » est bien nommé, car c’est le but même du jeu : grimper les échelons de la société japonaise féodale pour devenir le nouveau maître de l’archipel. On peut ainsi choisir de commencer au bas de l’échelle pour arriver, petit à petit, au plus haut rang. Mais le jeu permet également, si on le souhaite, de commencer l’un des nombreux scénarios disponibles et d’avoir ainsi un chef de clan déjà bien installé dans la société. À chacun de voir comment il préfère jouer, les deux façons étant tout aussi intéressantes et les mécanismes du jeu sont les mêmes, de toute façon.
Déformation historique
Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence – Ascension fait partie d’une gamme de jeux de simulation historique. Ainsi, les événements et les personnages sont tous inspirés de l’histoire du Japon et essaient de faire revivre au joueur les événements marquants du pays. Tous les clans sont représentés et les officiers essaient de réagir d’après ce qu’on en sait. Mais si la vérité historique ne vous convient pas, il est toujours possible de tout éditer pour créer sa propre version de l’histoire japonaise. On apprécie toujours autant cette liberté prise avec la réalité, qui évite d’enfermer le joueur dans un carcan un peu trop rigide.
Des débuts très lents
Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence – Ascension est un jeu de stratégie/gestion/simulation. Le gameplay est riche et complexe en raison d’une multitude de paramètres à gérer. Qu’on commence ou non au bas de l’échelle, il faut de toute façon passer du temps à gérer sa ville. Cette dernière permet d’accumuler les ressources et richesses nécessaires, non seulement au bon fonctionnement d’une cité prospère, mais aussi à l’entretien d’une vaste armée. Il faut donc veiller à la nourriture, à l’irrigation, au bien-être des gens, au commerce, à la sécurité… Plus les habitants sont heureux et plus la population augmente, obligeant à trouver de nouvelles terres pour étendre la cité. En même temps, il faut veiller à entraîner des troupes suffisamment nombreuses pour résister aux assauts des clans adverses ou porter secours à ses alliés.
Gérer tout cela prend du temps et demande une certaine expérience. Maîtriser tout cela va demander beaucoup de temps. Il est fortement conseillé de commencer par jouer le tutoriel, plutôt bien fait et qui explique bien, petit à petit, l’essentiel du jeu. Une prouesse, tant il y a de choses à assimiler. Avoir déjà joué à Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence est un petit plus pour gagner un peu de temps.
Le jeu se découpe toujours en plusieurs phases. On commence par choisir ses actions (construire, développer une compétence, agrandir ses terres, visiter un allié, etc.), on peut se balader sur la carte pour vérifier les emplacements des troupes adverses ou les châteaux à attaquer, on sélectionne les missions à accomplir, puis on valide le tout. Le temps se met alors à s’écouler et on peut choisir sa vitesse (lente, normale, rapide). On peut même arrêter le temps à tout moment pour vérifier certains détails. Car le monde bouge en temps réel ! On peut recevoir des visites, on regarde les personnages travailler, les troupes se déplacer, voire des batailles s’engager. Quand un mois s’est écoulé, un conseil intervient et fait le bilan des recettes et dépenses pour chaque ressource, puis un nouveau cycle repart. Il faut également du temps pour bien mémoriser les différents menus et trouver rapidement la commande adéquate au bon moment.
Maîtriser ces cycles est la base même du jeu, car on va tirer l’essentiel de nos ressources d’une bonne gestion. Les missions permettent de gagner en honneur pour grimper plus vite dans la société japonaise, donnant accès à des actions supplémentaires, comme prendre la tête des armées, mais il faut vraiment passer du temps à accumuler des richesses pour ne pas se retrouver submergé par les ennemis. Ainsi, il faut accepter de passer de nombreux mois à ne pas faire grand-chose, juste pour engranger les ressources suffisantes à l’accomplissement de certains objectifs. Cela peut paraître un peu répétitif et peu passionnant au début, mais le jeu en vaut la chandelle !
Des combats épiques
Une fois qu’on a pris ses marques et qu’on commence à maîtriser le jeu après quelques heures, on peut se lancer dans des batailles pour écraser les autres clans ou défendre son territoire. Là, on retrouve le système de jeu classique de la série : chaque officier commande une troupe plus ou moins nombreuse, composée de cavaliers, archers et autres unités qu’on choisit avant de lancer le combat (selon le niveau de développement de notre cité) et peut se déplacer librement sur le champ de bataille. Le but étant toujours d’infliger le maximum de dégâts aux armées adverses en les attaquant sous un angle bien précis. Dès qu’une unité est à portée de tir, le combat se déclenche automatiquement. Selon l’officier sélectionné, on a accès à des compétences spéciales permettant, par exemple, d’augmenter momentanément l’attaque ou autre.
Après, il existe quelques variantes. En mode siège, il faut attaquer ou défendre en prenant appui sur les structures défensives existantes, ce qui permet des combats vraiment passionnants. On peut aussi compter sur les batailles navales, elles-aussi de grande ampleur, pour revivre des batailles gigantesques. Il est possible de zoomer/dézoomer à tout moment pendant un combat, pour se rapprocher le plus près possible de l’action et admirer des affrontements mémorables, le jeu étant graphiquement très agréable. Les conditions météorologiques ainsi que la nuit viennent également varier un peu les plaisirs lors des combats.
Un pur jeu de simulation/stratégie
Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence – Ascension est une autre vision du précédent Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence. C’est une version plus orientée simulation/stratégie. On y retrouve donc les défauts habituels : un gameplay riche et complexe qui demande du temps pour bien le comprendre et des débuts poussifs. On retrouve également les petits défauts de la version précédente : il est toujours aussi difficile de trouver rapidement un endroit précis sur la carte, par exemple ! De même, le jeu est toujours intégralement en anglais (voix et textes) et demande donc de bien connaître le vocabulaire spécifique à chaque action ou phase. Les cinématiques sont toujours à base d’écrans fixes, et même si ces derniers sont de toute beauté, on aurait bien aimé quelques animations. Néanmoins, le jeu est devenu légèrement plus beau et l’ambiance sonore est toujours aussi bonne.
Les fans de simulation/stratégie peuvent se jeter sans hésiter sur Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence – Ascension, qui confirme son statut de valeur sûre sur console et PC. Même si ce titre demande un peu de temps pour arriver à le maîtriser, une fois qu’on a assimilé les mécaniques du jeu, on prend beaucoup de plaisir à batailler pour devenir le numéro 1 du Japon. Si le scénario est le même que dans la version précédente, il a été enrichi du « siège d’Osaka », la dernière et plus importante bataille de cette période agitée. Cette nouvelle version apporte également suffisamment de nouveauté pour plaire aux possesseurs de la première, même si on regrette toujours autant la petitesse des boîtes de dialogue qui affichent des textes toujours aussi minuscules !
Enguy
Points forts :
– Background historique bien documenté
– Graphismes améliorés
– Nouveau scénario
– Nombreux combats épiques
– Commencer au bas de l’échelle pour finir au sommet !
Points faibles :
– Version anglaise intégrale
– Affichage des textes vraiment petit
– Demande du temps pour se familiariser avec le jeu/les menus
– Début lent et peu motivant
LA NOTE : 16/20
LA NOTE : 16/20
Éditeur : Koei Tecmo
Genre : simulation, stratégie, gestion
Supports : PC, PS4, Switch
Date de sortie : 28 octobre 2016 (PC et PS4), pas encore daté sur Switch