Ecrire un test sur National Zombie Park relève du challenge pour moi car, pour la première fois, il va falloir que j’apprenne à dire du mal d’un jeu sans être méchant. Après tout, même si le résultat n’est pas vraiment à la hauteur de ce qui est annoncé, les p’tits gars de Paper Games ont probablement travaillé dur dessus. Probablement.

Chargezzzzz

National Zombie Park est un « survival rogue-like » dans lequel vous devez survivre le plus longtemps possible à des hordes de zombies affamés. Aucun scénario ici donc ne perdons pas de temps et lançons le jeu pour voir ce qu’il y a derrière ce concept ! Un clique sur « New Game » et c’est part… ha… en fait non, excusez-moi. Les textures chargent.

Profitons alors de cet intermède pour en dire un peu plus sur les spécificités du jeu. Il s’agit donc d’un jeu de survie, vue à la troisième personne et du dessus (la caméra est à la verticale de la tête du joueur). Sur le papier, l’idée semble plutôt bonne : vous êtes lâché au milieu d’un parc avec des armes et devez tout faire pour survivre. L’expression « tout faire » se cantonnant principalement à tuer des zombies et courir pour échapper à des zombies. Bien entendu les munitions sont une denrée rare qu’il faudra utiliser avec parcimonie, et préférer autant que faire se peut les armes blanches. Ces dernières sont d’autant plus pratiques qu’elles sont silencieuses, quand un coup de feu peut lui alerter un grands nombre de zombies aux alentours qui vous prendront en chasse. D’autres ressources doivent aussi être gérées avec minutie, comme les piles de la lampe torche ou un antidote qu’il faudra vous injecter régulièrement pour contrer le virus dont vous êtes infecté.

Une forêt peut en cacher une autre

Mais c’est alors que ça y est, le jeu est prêt ! Un texte « Day 1 » s’affiche au milieu de l’écran, la partie commence. Je pose donc mes doigts sur le clavier et essaye d’avancer. C’est un peu galère car je n’ai pas vérifié les commandes avant et aucune aide ne semble être disponible depuis l’interface du jeu. Arf, déjà le premier zombie s’approche de moi, ça va faire mal… Ce dernier m’a à peine frôlé et déjà un « Press space to retry » m’invite à recommencer. Cette fois, je ne fais pas deux fois la même erreur et retourne au menu principal pour vérifier les commandes. Une rubrique est dédiée à ça, malheureusement aucun moyen de les modifier ni de configurer une manette. J’épargne les manipulations pour passer mon clavier en « qwerty » histoire de ne pas avoir à faire le grand écart des doigts pour jouer et j’y retourne. Attention, c’est part… ha non, j’avais oublié. Les textures chargent.

Le temps pour moi de parler de l’aspect rogue-like qui permet d’avoir accès à un monde ouvert théoriquement infinie et surtout différent d’une partie à l’autre. Outre de l’herbe, des buissons et des arbres, quelques bâtiments peuvent apparaitre ici ou là. Dans chacun, il est possible de trouver des objets à ramasser, qui sont sinon disponibles directement sur les corps des zombies dont vous vous êtes débarrassés. Cette création des décors aléatoire n’a d’autre effet que d’accentuer la pauvreté des environnements disponibles. Rien ne ressemble plus à une forêt générée par National Zombie Park qu’une autre forêt générée par National Zombie Park !

On va au Winchester, on boit une bonne bière en attendant que les choses se calment.

« Day 1 ». C’est reparti pour moi ! Cette fois, je suis prêt et j’arrive à m’extirper de la zone de départ pour m’engouffrer dans une forêt. Quelques zombies m’ont pris en chasse, je me tourne vers eux et m’apprête à frapper pour m’en débarrasser… Non ! Quoi ! Mais pourquoi tout se met à ramer d’un coup ?!?… Lorsque le jeu a terminé sa crise de bradycardie, les zombies n’ont fait qu’une bouchée de moi. « Press space to retry ».

Au final, et après plusieurs tentatives, je n’aurai pas survécu bien plus que deux jours. Ce qui est frustrant c’est que la faute n’incombe pas uniquement à la difficulté du jeu, mais aussi à la médiocre réalisation technique et aux choix de gameplay trop rigide. Il est de plus incompréhensible qu’un jeu plutôt laid puisse poser autant de problème dans son chargement et son frame-rate.

Bref, j’arrête là le carnage. Si l’idée peut être intéressante, National Zombie Park aurait été, dans le meilleur des cas, la béta d’un petit jeu sympatoche. Mais à 8€ et en version définitive (même si quelques mises à jours arrivent encore), il est préférable de passer son chemin !

cym0ril

Points forts

• L’idée

Points faibles

• Des bugs
• Jouabilité
• Graphismes

La note Gamingway : 6 / 20

Développeur : Paper Games
Editeur : Paper Games
Genre : Action – Survival
Supports : PC (Steam)
Date de sortie : 15 décembre 2014