Test : Mighty Gunvolt (3DS – eShop)
Après avoir travaillé pour divers éditeurs, notamment Capcom pour lequel il a formé les séries Mega Man Zero et Mega Man ZX, le studio Inti Creates accompagné d’Inafune Kenji (créateur de Mega Man et fondateur de comcept), ont démarré de nouvelles licences faisant plus que se rapprocher du robot héros. Cela commence par Azure Striker Gunvolt et perdurera prochainement avec Mighty Number 9. En attendant ce dernier, une sorte de cross-over 8-bit pourtant tout neuf compte bien raviver nos souvenirs d’époque : Mighty Gunvolt !
Triangle amoureux
En tant que joueurs, nous avons déjà vaincu moult ennemis pour des causes plus ou moins nobles tout au long de notre passé. Cette fois-ci ça ne rigole plus, nous devons sauver l’amour. Mais on se le dit souvent, qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour et comment retrouver le goût de la vie ? Et bien combattons les esprits opposés !
L’aventure nous attendant pourra se faire avec trois personnages, car en plus du héros Gunvolt, on retrouvera d’autres fortes personnalités de chez Inti Creates. A savoir l’ange Ekoro de Gal*Gun (un rail shooter bishōjo que l’on vous conseille, si vous avez l’âge requis) et Beck de Mighty Number 9, le projet ayant dépassé les 400% de la somme demandée durant son financement participatif et qui sortira cette année.
Gunvolt face
Si Azure Striker Gunvolt est présenté comme la version pile de Gunvolt, Mighty Gunvolt en est assurément le côté face. Principalement par son choix délibéré de créer un véritable faux ancien jeu et non juste un soft en pixel art ultra léché, se disant 8-bit mais employant des graphismes et un système de jeu impossibles à réaliser à l’époque. Ici, on fait dans les sensations du temps où l’on ne trouvait pas que c’était mieux avant. Des membres du studio étant réputés pour ce qu’ils ont fait dans ces années là, la volonté de proposer un logiciel crédible a forcément dû se faire sentir d’emblée.
Cela se traduit tout d’abord par un gameplay que l’on ne peut que penser limité. Mais finalement, en songeant à tous ces AAA d’aujourd’hui où il suffit d’appuyer sur un seul bouton pour tout faire, on trouve que les deux utilisés ici, en plus de la croix directionnelle, sont carrément de l’opulence. A plus forte raison grâce à la possibilité d’aborder les niveaux avec trois caractères bien distincts, multipliant automatiquement la richesse de jeu.
Nous avons bien sûr le personnage mis en lumière, Gunvolt, qui peut double sauter et ainsi atteindre des plateformes sinon inaccessibles et aussi blaster ses adversaires grâce à son arme : la Lightning Attack.
Ekoro, qui peut elle flotter dans les airs, ainsi que convertir ses assaillants afin de les faire combattre à ses côtés.
Enfin Beck, sachant glisser pour se faufiler vers d’étroits passages dans lesquels ses camarades ne peuvent passer et également tacler ses ennemis afin de les envoyer valser.
Ces capacités vous permettront de venir à bout des divers opposants lambdas, mais également de pièges plus ou moins compliqués et dont l’annihilation demandera d’y inclure un soupçon de stratégie. Que ce soit en sautant, vous éloignant ou vous cachant. En somme, un mélange direct entre l’action et la plateforme. Ce dernier type qui sera bien sûr présent tout au long de l’aventure, avec une exploration en long, en large et en travers, à laquelle s’ajoute les caractéristiques propres des personnages afin d’atteindre des endroits exclusifs à chacun. Ce point offrant une rejouabilité certaine, puisque la frustration de ne pouvoir attraper un bonus avec l’un sera compensée dès l’utilisation du membre adéquat du trio. Enfin, comment ne pas évoquer les boss ? Si symboliques de nos tendres années, on devra comme à l’ancienne découvrir leurs patterns en analysant le comportement de chacun. Cela pouvant inclure des sauts, des envolées, des attaques sur votre petite personne… Afin d’esquiver et de trouver l’angle idéal de contre-offensive.
Mighty Number 8-bit
Forcément, si les développeurs désirent être aussi proches que possible de nos précieuses cartouches 8-bit, les graphismes doivent nous marquer et surtout nous rappeler ce que l’on a réellement vécu en ce temps-là. On peut se dire que ce ne fut pas si compliqué à reprendre pour Inti Creates, mais au moins eux l’ont vraiment tenté. Le pire ? C’est que cela fonctionne sur nous ! La patte artistique est reconnaissable entre mille et pourrait empêcher certains d’accrocher s’il s’agissait d’une structure n’ayant pas une telle histoire, car l’on penserait à une infâme copie, tandis qu’ici cela se comprend. On accroche facilement à l’héroïne et aux deux héros en les voyant évoluer dans cet univers. Cela vaut également pour certains ennemis, pas tous, mais aucun n’est ridicule ni insipide.
La plupart d’entre vous, même ceux n’étant pas encore nés durant l’âge d’or de ce genre, ont probablement déjà entendu des musiques 8-bit. Notamment lors de ces dernières années où la chiptune a connu un certain essor. On découvre donc une bande-sonore du même acabit tout au long de Mighty Gunvolt, nous faisant bien plaisir avec ses montées épiques ou celles emplies de suspense, ainsi que des bruitages indémodables.
Le revival 8-bit souhaité avec Mighty Gunvolt tient largement la route, tant dans le gameplay gagnant de la richesse par ses trois approches, que dans les aspects sonore et visuel. Néanmoins, sa faible durée de vie par rapport à son prix laissera le joueur prendre un petit moment de réflexion. Enfin lorsque l’on y pense, Super Mario Bros. se termine lui en quelques minutes…
Inod
Points forts :
– Les capacités bien distinctes des personnages
– Reprise de l’univers 8-bit réussie
Points faibles :
– Court, mais vraiment trop court
– Aucun partage de scores
La Note Gamingway : 14/20
La Note Gamingway : 14/20
Développeur : Inti Creates
Editeur : Inti Creates
Genres : Action/Plateforme
Supports : 3DS/2DS
Date de sortie : 02 avril 2015