Test : Lapis X Labyrinth (Switch)
Si on aime bien Nippon Ichi Software, c’est parce que l’éditeur a le courage d’éditer en Europe des jeux bien japonais, mais alors vraiment très japonais ! On a donc droit à un dungeon crawler tout mignon baptisé Lapis X Labyrinth qui va tenter de charmer les joueurs. Ou pas. À vous de voir !
Un action RPG minimaliste
Il faut savoir que ce curieux Lapis X Labyrinth est un action-RPG du type dungeon crawler. Les environnements et les personnages sont en 2D, avec de nombreux arrière-plans qui défilent. Le tout est très joli, très chibi voire kawaii et surtout, très coloré. On est bien dans une production Nippon Ichi Software ! En revanche, le jeu ne s’encombre pas d’un scénario : ici, on est simplement appelé par le maire d’un village reculé qui veut éviter la faillite en incitant une guilde (la nôtre, par exemple) à aller explorer des donjons pour en ramener les trésors et, éventuellement, trouver un arbre mystérieux. C’est tout. Les textes sont en anglais et les voix (enfin, les cris/interjections des personnages) en japonais. On se concentre donc sur l’essentiel : l’action !
Une mécanique peu complexe
Une fois l’introduction et le tutoriel passés, le joueur commence à créer sa guilde. On peut choisir parmi 8 classes (guerrier, tireur, sorcier, etc. ; les grands classiques, quoi) et on choisit les 4 personnages à envoyer explorer les donjons. On ne contrôle qu’un seul personnage à la fois. Les 3 autres sont représentés par une tête au-dessus du personnage principal, mais on peut changer de personnage à tout moment par une simple pression sur L. C’est pratique !
Chaque personnage est caractérisé par, essentiellement, sa réserve de points de vie et la portée de ses attaques. Ce sont surtout ces 2 points qui sont importants. Chaque personnage possède aussi une attaque normale et 3 attaques spéciales (activables avec X + une direction) et des résistances/faiblesses spécifiques à sa classe. On prendra donc soin de constituer une équipe variée qui permettra de faire face à toutes les situations rencontrées dans les donjons.
À force de tuer des monstres, on va finir par remplir la jauge de « fever » et activer le fever mode : notre personnage devient alors momentanément invincible et peut enchaîner les belles actions pour faire grimper le score ! Un peu de finesse pour éclater les vilaines bêtes des donjons !
Ces derniers sont rudimentaires et composés de 8 paliers, eux-mêmes découpés en 2 à 5 niveaux remplis de monstres et gardés par un boss. Il suffit donc de courir partout, sauter de plateforme en plateforme et d’atteindre la sortie rapidement. Car le temps est compté !
Une course contre la montre
Pour terminer un niveau, il faut récolter assez de pierres précieuses en ouvrant des coffres ou en tuant des monstres. Ces derniers apparaissent par groupes de 10 à 20 monstres et se précipitent sur le joueur, pouvant souvent bloquer le passage. Il faut donc marteler les boutons d’attaque pour s’en débarrasser rapidement, car le temps défile ! Quand le compteur arrive à zéro, un affreux démon se met à poursuivre notre personnage. S’il le touche, la mission est un échec et on retourne au village. En cas de succès, on retourne aussi au village, donc ça ne change pas énormément à ce niveau, mais au moins quand on réussit la mission, on gagne des récompenses (objets, armes, armures) pouvant renforcer notre équipe. Le temps mis pour finir un niveau conditionne notre score final (de E à SSS) et surtout, nos récompenses ! Les amateurs de scoring apprécieront.
Cette course contre la montre apporte un peu de piquant à ce titre très orienté action.
Un village qui évolue peu
Au fil des donjons, le village va offrir quelques options supplémentaires. On pourra, par exemple, créer de l’équipement ou renforcer ses caractéristiques. Toutefois, les nouvelles options resteront peu nombreuses. À l’image du scénario, le développement du village reste anecdotique, car la vérité le plaisir est ailleurs !
Un jeu mobile sur console
Il ne faut pas se tromper sur Lapis X Labyrinth : ce jeu est un dungeon crawler comparable à tout ce qu’on trouve sur mobile, avec donc les mêmes défauts. C’est pourquoi on se concentre sur l’action, vite répétitive à souhait, et que le reste (environnements, scénario, gameplay) n’est pas très travaillé. Même la difficulté n’est pas au rendez-vous : il suffit de jouer sans arrêt, qu’on réussisse ou non n’a pas vraiment d’importance, jusqu’à ce qu’on connaisse bien les niveaux et qu’on récupère suffisamment d’expérience et d’équipement pour s’en sortir. C’est basique et vite répétitif. Les décors sont colorés et agréables, mais seule la palette de couleur les différencie les uns des autres. Le level design n’est pas vraiment complexe et les mêmes mécaniques de jeu se répètent d’étage en étage. La personnalisation des personnages, promise par l’éditeur, n’est même pas au rendez-vous : on entre juste le nom du personnage et on choisit sa coupe de cheveux. C’est tout ! Même s’il faut une quinzaine d’heures environ pour en faire le tour, on recommande Lapis X Labyrinth aux joueurs qui ont l’habitude des jeux mobiles où seule l’action compte, les autres peuvent passer leur chemin.
Lapis X Labyrinth est un dungeon crawler en 2D typiquement japonais. Bourré d’action vite répétitive, il se transforme rapidement en beat’em all dans lequel on cherchera uniquement à obtenir les meilleures récompenses pour avancer. De même acabit que les nombreux jeux mobiles du même genre, il trouve parfaitement sa place sur Switch, dont le mode nomade est presque équivalent au jeu sur la télé. En revanche, on est très loin d’un Disgaea !
Enguy
Points forts :
– 4 personnages interchangeables à volonté
– Très chibi, kawaii et coloré
– Très fluide, même en mode nomade (sauf exceptions)
– Rejouabilité élevée grâce au scoring
Points faibles :
– Aucun scénario
– Très bourrin et répétitif
– Textes en anglais, voix en japonais
– Un jeu mobile sur console
– Difficulté peu élevée
LA NOTE : 12/20
LA NOTE : 12/20
Développeur / Éditeur : Nippon Ichi Software
Genre : dungeon crawler, action-RPG, beat’em all
Supports : PS4, Switch
Date de sortie : 31 mai 2019