Test : #IDARB (Xbox One – Xbox Live)
Salut chers lecteurs et chères lectrices, c’est après une longue absence que votre rédacteur favori revient (ahah) ! Pour mon retour je vous propose le test d’un OVNI tout droit sorti du programme IDXbox, j’ai nommé #IDARB
Digne des plus grandes productions… ou pas
Si vous êtes de ce genre de personnes qui pensent qu’il faut absolument avoir un tas d’idées et une équipe qualifiée pour créer un bon jeu, je suis désolé de vous dire que vous avez tort (enfin, en partie).
Le processus de création de #IDARB est assez comique mais prouve, une fois de plus, que ce qui fait vivre un jeu c’est surtout une bonne communauté. Laissez-moi vous résumer un peu tout ce qui s’est passé en amont du jeu.
Tout est parti d’un tweet de Mike Mika responsable du design chez Other Ocean Interactive :
Traduction : « Que faire à partir de là ? J’ai commencé un nouveau projet, avec ce petit rectangle rouge. Je pense à un jeu de plates-formes. #AidezMoiADevelopper »
A ce moment là, il n’a aucune idée de ce qu’il vient de déclencher. Bien que les premières réponses tardent un peu, les événements vont prendre une tournure toute différente lorsque Tim Schafer, cofondateur du studio Double Fine, lui suggère une idée farfelue :
Traduction « Je pense qu’il faut que le rectangle rouge fasse l’objet d’un choix crucial, et le récit en découlera. »
Grâce à sa popularité et ses plus de 200 000 followers Tim Schafer a enflammé le projet, et les contributions des joueurs ont commencé à déferler tel un raz-de-marée. Bien entendu, certaines étaient surtout plus débiles les unes que les autres, mais Mike Mika a pu s’inspirer de toutes ces idées publiant chacune de ses avancées. La plus grande contribution fût sans doute la création par un Twittos du hashtag : #IDARB (It Draws a Red Box) qui deviendra le nom du jeu, et le point de rassemblement de toute une communauté voulant faire évoluer le projet.
« Si nous recevions une idée, 10 minutes après nous étions en train de l’essayer, c’était comme de l’impro. Les gens nous proposaient des idées, et on essayait de les interpréter et de les incorporer au jeu. » explique Mike Mika.
Alors que le jeu commence à prendre forme Brandon Sheffield, un game-designer, suggère d’ajouter une balle que les joueurs pourront se passer ou s’arracher pour marquer des buts. Enthousiaste, Mika implémente l’idée qui deviendra une des mécaniques principales du jeu. En quelques mois seulement le jeu est là et propose une bataille délirante et frénétique dans laquelle deux équipes de quartes joueurs (max) s’affrontent afin de marquer le plus de buts possibles.
Mike Mika, qui a décidé de développer le jeu pour la Xbox One, est donc invité par Microsoft à le présenter à la Game Developers Conference de San Francisco, un rassemblement de créateurs de jeux indépendants.
« Les gens étaient scotchés, tellement c’était stupide. C’était un mélange si bizarre que ça donnait envie aux gens de jouer. »
Notez bien que le jeu est une véritable petite une révolution une fois connecté à Twitch, mais nous en parlerons un peu plus bas
(Source : LeMonde)
Enfin une raison de posséder 4 manettes sur Xbox ONE !
Avouez tout de suite que cette histoire sur la création du jeu vous donne déjà envie d’y jouer ! Non ?! Eh bien laissez moi vous convaincre à nouveau en parlant du jeu à proprement parler.
Dans #IDARB des équipes de 1 à 4 joueurs devront s’affronter sur une carte remplie de plateformes, le but étant d’envoyer la balle dans le « panier » adverse. Pour cela les joueurs pourront effectuer des doubles sauts, se déplacer librement et surtout donner des impulsions qui pourront pousser les joueurs adverses ou encore envoyer la balle où bon leur semble. Jusqu’ici rien de bien compliqué, pas vrai ? Et pourtant il y a bien d’autres subtilités…
Premièrement le système de points. Comme on s’en doute, l’équipe qui remporte le plus de points l’emporte, mais ce ne sera pas forcement l’équipe qui aura mis le plus de paniers. En effet : rebonds, distances, angles, et bien d’autre facteurs seront à prendre en compte pour déterminer le nombre de points qu’un panier rapporte (2 pts de base).
On passera ensuite au côté tactique du jeu, du moins en ce qui concerne le 2 contre 2, car à 8 sur l’écran la stratégie fait vite place au chaos le plus total et marquer des points devient un exploit. On pourra donc, par exemple, se faire des passes, des interceptions, assommer les adversaires en tombant sur eux (un peu comme Mario !) afin d’inverser leurs contrôles. Attention tout de même car l’abus de certains contacts vaudront aux joueurs des pénalités qui les écarteront du jeu pendant un instant. Ces subtilités apportent un vrai plus durant les matchs et permettront surtout aux meilleurs joueurs de se démarquer des autres (à vous les séances de fanfaronnades devant les potes !)
Le jeu implémente d’autres fonctionnalités assez loufoques. Par exemple au milieu de chaque partie on devra s’affronter dans des mini-jeux qui consisteront bien souvent à basher les joysticks ou les touches le plus vite possible, ce qui apporte encore une fois un plus lorsqu’on est en multi-local.
Ce qui est sans doute le plus fou et qui va permettre de streamer le jeu c’est l’interaction avec Twitch. En effet on pourra rattacher son jeu à un compte et, lorsqu’on streamera une partie, les vieweurs pourront interagir dans la partie avec certains mots clés. Ils pourront ainsi déclencher un tas d’événement qui perturberont les joueurs, rendant les parties totalement imprévisibles et débiles.
#IDARB propose également un mode solo sur lequel on ne s’attardera pas car ce n’est clairement que du remplissage… toute l’essence de ce jeu est le multijoueur.
Pixels décalés
Coté artistique le jeu est plutôt simple : une sorte de Pong avec quelques détails en plus. On ne s’attardera donc pas sur les graphismes, mais plutôt sur l’univers décalé.
La musique et les bruits sont plutôt sympa, les animations sont plus débiles les unes que les autres et totalement exagérées (c’est ce qui fait tout le charme du jeu). Le détail le plus intéressant, et qui tend encore plus à faire de #IDARB un jeu communautaire, c’est la possibilité de créer ses propres avatars et des les partager, et croyez moi j’ai vu de vraies œuvres d’art dans la galerie, et quand on voit certaines créations on ne peut que sourire devant l’imagination débordante de certains.
C’est débile, mais qu’est ce qu’on aime
Pour moi #IDARB est tout ce que j’attends du programme IDXbox, à savoir un jeu indépendant, sans grande prétention qui a été créé à l’écoute des gamers. Le résultat est là, bien que le jeu devienne vite lassant en solo, le multi se révèle hilarant. Le jeu est accessible à tous, et on passera des soirées entières à s’éclater entre potes. Enfin un jeu Xbox One où l’on peu jouer à quatre en local ! Du pur bonheur.
Dkpsuleurr
Points forts :
- Simple et accessible
- Un multi hilarant
- Les interactions Twitch
- La création de personnages
Points faibles :
- Un solo sans grand intérêt
- Une seule carte
- Host local des parties (lags)
- Bordélique à 8
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Other Ocean Interactive
Editeur : Other Ocean Interactive
Genre : Arcade-Sport-Plateforme
Supports : Xbox One (Xbox Live)
Date de sortie : 30 janvier 2015