Le studio thaïlandais Yggdrazil a sorti son jeu d’horreur Home Sweet Home sur PC fin 2017. C’est tout récemment que ce titre plein de fantômes asiatiques est ressorti sur PS4, avec une compatibilité PS VR. Les joueurs peuvent-ils frissonner de plaisir ? La réponse un peu plus bas.

Une gueule de bois horrible !

Le joueur incarne Tim, un homme encore jeune qui a récemment perdu sa femme Jeanne. Ayant un peu trop bu, Tim ignore ce qu’il s’est passé la veille, mais il se réveille, appelé par sa femme, dans un endroit étrange. Perdu dans ce qui semble être une école assez grande, mais vide de toute personne, Tim doit explorer les lieux plongés dans la pénombre pour trouver la sortie et rentrer chez lui. Cela ne serait pas si terrible s’il n’y avait pas un tas de bruits lugubres, d’objets qui tombent sans raison et de créatures malveillantes tapies dans l’ombre. Tim découvre rapidement une jeune fille qui n’a qu’une seule idée en tête : lui faire la peau ! S’engage alors une sorte de jeu du chat et de la souris mortel pendant lequel Tim peut tenter d’en savoir plus sur les événements qu’il vit, s’il a le temps et le courage d’explorer un peu les environs.

Une ambiance réussie malgré un manque d’originalité

Home Sweet Home est un jeu d’horreur classique. Entièrement à la première personne, on ne fait qu’explorer des salles et des couloirs en espérant trouver une sortie. On doit esquiver des monstres, se cacher où l’on peut, et résoudre quelques énigmes pour avancer. Rien de bien méchant : trouver une clé, des tenailles pour couper une chaîne, un pied de biche pour retirer des planches, etc. Techniquement, le jeu est un peu à la ramasse, mais on se rend compte que les ombres sont plutôt réussies et les décors assez détaillés malgré tout. L’ambiance sonore est très réussie : on entend des bruits étranges qui provoquent un stress permanent, on voit des ombres fugaces qui font se poser des questions. Y a-t-il réellement une menace au détour du couloir ou non ? Tim est également très expressif et ne cesse de faire des bruits qui renforcent l’angoisse du joueur. Le pauvre homme est totalement démuni face à ces monstres et sait juste courir et ramper. Aucune arme, aucune esquive. Du très basique.

Malgré tout, la formule fonctionne. Si on aime les films d’horreur asiatiques, on est en plein dedans, mais sans aucune nouveauté. Tout est classique mais très bien fait, avec une bonne dose de folklore thaïlandais. En explorant les lieux, on tombe sur un tas de journaux et notes qui parlent de magie noire et d’envoûtement tels qu’on les pratique là-bas. C’est assez plaisant et dépaysant. Pour ceux qui en veulent toujours plus, Home Sweet Home est même compatible avec le PS VR.

Assez horrible en VR

D’un niveau technique assez faible sans la VR, Home Sweet Home s’avère encore plus éculé en mode VR, sur une PS4 classique (pas Pro). On peine un peu à contrôler Tim, qui s’avère assez pataud dans ce mode. Si l’immersion est renforcée, la cinétose (motion sickness) peut survenir rapidement, en tout cas plus rapidement que dans d’autres jeux récents. Honnêtement, la VR n’apporte pas grand-chose à ce jeu, mais l’option existe, pour ceux qui aiment.

Un jeu épisodique plaisant

Le plus gros défaut du jeu est le champ de vision des créatures : très variable, on ne sait jamais trop quand on va rentrer dedans ou pas. Ce qui donne, par exemple, un fantôme qui ne voit pas Tim en face de lui, lampe allumée, derrière un rideau de douche transparent. Alors que ce même fantôme peut l’apercevoir au loin, dans le noir ! En revanche, l’ambiance est vraiment extraordinaire et stressante à souhait. Le jeu s’avère assez court (comptez 4 à 7 heures, selon les joueurs et leur envie de trouver tous les objets) mais agréable, malgré son manque d’originalité. Le jeu a été traduit en français, ce qui est très appréciable. En revanche, on aurait bien aimé savoir à l’avance qu’un nouvel épisode pouvait sortir !

Home Sweet Home est un jeu d’horreur asiatique classique mais efficace. Son ambiance sonore très travaillée fait oublier sa faiblesse technique. Le jeu propose aussi une option VR, ce qui est un gros plus pour les fans. On aime aussi s’imprégner de la culture thaïlandaise. Le jeu est court mais stressant, donc cela compense. On recommandera donc Home Sweet Home aux fans de films d’horreur asiatiques qui y trouveront largement de quoi se faire peur.

Enguy

Points forts :

– Ambiance sonore géniale
– Jeu en français
– Quelques puzzles dans un jeu d’horreur
– Incursion dans la culture thaïlandaise (pas les rizières, l’autre culture !)
– Compatible PS VR

Points faibles :

– Techniquement très limité
– Jeu d’horreur très classique
– Un peu court
– Déplacements plus approximatifs en VR

LA NOTE : 14/20

Développeur / Éditeur : Yggdrazil / Mastiff
Genre : horreur, survie
Supports : PC, PS4, XBOX ONE
Date de sortie : 27 septembre 2017 (PC), 31 mai 2019 (PS4 et XBOX ONE)