Test : Gotcha Racing (3DS – eShop)
Lorsque l’on évoque Arc System Works, on songe souvent aux jeux de baston. Cependant, on ne doit pas oublier que la boite a également développé de nombreux logiciels sportifs (Family Table Tennis 3D, Arc Style: Baseball 3D, Family Kart 3D… ) et c’est à nouveau avec de la course que l’on attend au tournant ASW par le biais de Gotcha Racing.
Attrapez-les tous
Si le nom Gotcha Racing vous surprend et que vous vous interrogez sur le pourquoi du comment de ce titre, on a au moins la chance de vite obtenir la réponse à cette question. L’entrée dans le soft se faisant tout bonnement via un tirage de boules de gashapon. Si vous avez un doute sur l’appareil, il s’agit tout simplement de celui et plus généralement ceux situés aux entrées/sorties de votre grande surface favorite et qui, en l’échange d’une ou quelques pièces, font tomber une sphère en plastique avec un petit cadeau. Nombreuses sont celles à proposer des figurines de dessins animés, mais il peut également parfois s’agir de stylets pour une console portable, de jouets divers ou encore de chewing-gums dont la date de péremption a expiré depuis trois ans…
Comme nous nous trouvons ici dans un univers de course, ce sont donc tout d’abord trois cadeaux que vous obtiendrez gratuitement : un véhicule, un moteur et des pneus. S’ils ne vous conviennent pas, vous pourrez même décider de ne pas les accepter et de retenter votre chance. Vous voici désormais équipés pour partir en quête de victoires, ainsi que des meilleurs éléments pour votre engin.
Collectionnez, assemblez, jouez
Si seule la personnalisation du bolide existe et que tout éventuel pilote est écarté, vous prendrez néanmoins part à une sorte de mode carrière avec évolution de votre véhicule. Vous commencerez en classe F avec quatre compétitions proposées : trois courses classiques et un championnat divisé lui-même en un trio d’étapes. Chacune vous permettra de remporter de la monnaie virtuelle, plus ou moins selon les courses et généralement leur difficulté, mais vous demandera aussi quasiment dans la plupart des cas de payer pour y prendre part. Sauf pour celle considérée comme la plus aisée et heureusement bien sûr, car sinon cela signifierait que l’on se retrouverait bloqué si chaque course demandait un droit d’entrée. Toutefois, lorsque l’on donne 50G (la monnaie du jeu) et que l’on en gagne 300 en à peine une minute, on comprend immédiatement que l’on peut leecher sans discontinuer et ainsi glaner une jolie cagnotte en un temps minime.
Ces pièces permettront de passer à la caisse ou plus exactement au gashapon, afin de gagner de nouveaux engins (voitures de plus ou moins grande taille, pick-up, camion… ), moteurs, pneus et accessoires. Certains étant classiques et revenant souvent, tandis que d’autres bien plus rares offriront des performances de meilleures qualités. Les objets présentant de multiples caractéristiques : vitesse, accélération, virage, freinage… libre à vous d’associer vos éléments les plus à même de tout emporter sur votre passage. Mais une subtilité est proposée dans cette même boutique : fusionner ses machines et autres afin d’obtenir des items aux statistiques supérieures et de continuer à les combiner avec un autre, puis un autre et ainsi de suite. De quoi assembler le bolide le plus impressionnant qu’il soit. Toutefois, cette touche d’alchimie propre aux RPG ne fonctionnera pas à tous les coups, amenant ainsi une dose de suspens et d’hésitation. La fusion se présentant sous la forme d’une addition entre deux items de son choix, dont il résulte un pourcentage sur la probabilité de sa réussite. Attention aussi au nombre limité de combinaisons possibles pour un seul et même objet.
Maintenant que vous savez user de vos talents de mécanicien et d’alchimiste, retour à ceux de pilote, car en restant au niveau F vos boules le seront également. Il est donc essentiel de se presser de monter de catégorie afin de dénicher des éléments d’un plus haut standing, mais évidemment plus chers aussi. Cette progression des objets et la flambée des prix se retranscrivent tout autant sur les compétions, leur niveau montant, ainsi que les prix d’entrée et les récompenses à la clé. Cette avancée permet également de découvrir différentes approches, puisque les simples tours de pistes où il faut terminer premier ne seront plus seuls. On retrouvera notamment la course à la couronne demandant d’être en tête le plus possible mais où la place finale ne comptera point, celle axée sur les dépassements où il sera nécessaire d’en effectuer un maximum avant la fin du temps imparti ou encore une où l’on doit rouler à contresens et donc éviter les chocs avec les véhicules débarquant d’en face pour atteindre la ligne d’arrivée.
Gotcar Racing
La jouabilité arcade et simple de Gotcha Racing, A pour accélérer et B pour freiner, se reflète à l’écran en proposant des graphismes eux-mêmes simplistes et rappelant grandement Micro Machines par certains points. Avec sa vue de haut et ses véhicules peu volumineux, on se croirait plongé dans cet univers de petites voitures. Mais à la place des circuits de fortune dans une cuisine ou une chambre d’enfants avec moult détails, on se retrouve sur de vraies pistes dans des lieux classiques, avec l’univers graphique qui suit, les codes couleurs de ce type de courses… C’est leur choix mais cela rend vraiment l’ambiance sans saveur, tandis que quelque chose de plus funky et original aurait davantage attiré l’envie et le regard.
De retrouver divers types d’engins permet d’avoir une différence toujours sympathique visuellement. Bien qu’ils auraient pu eux aussi être plus originaux et variés, car mine de rien on s’affronte entre machines de taille réduite et camions sur des circuits semblant réalistes, ce qui n’est pas si courant dans la vie réelle. En profiter pour accentuer le trait aurait été très bien vu.
Autre point visuel s’avérant tout aussi important au niveau du gameplay : le circuit se prolongeant sur les deux écrans. Grâce à ce détail la lisibilité de l’action est très bonne, puisque l’on peut anticiper les virages, les adversaires à dépasser, à éviter ou encore ceux remontant sur soi.
A noter que le multijoueur est également possible via Streetpass, mais que nous n’avons pas été en mesure de l’essayer. De nouvelles pièces peuvent aussi être récoltées par ce biais, soit un ajout qui fait toujours plaisir, car employant une fonctionnalité propre à la 3DS.
De par son aspect simpliste et sa jouabilité faussement légère, celle-ci s’avérant en réalité assez technique sur certains types de courses, Gotcha Racing pouvait sembler être un bon petit divertissement sans plus. Mais de par sa dimension RPG et les pièces pour améliorer son véhicule poussant à la collection, on se laisse facilement entrainer et l’on y passe des heures ne serait-ce que pour vite gagner un maximum d’argent, afin de tout dépenser au gashapon. Addictif comme cette machine, un véritable casino ce jeu !
Inod
Points forts :
– L’obtention rigolote par un gashapon
– Customisation et fusion des objets gagnés
– Streetpass
– Bonne utilisation du double écran
Points faibles :
– Manque de véhicules attrayants visuellement
– Où sont les sensations de vitesse ?
– Peu de circuits
La Note Gamingway : 14/20
La Note Gamingway : 14/20
Développeur : Arc System Works
Editeur : Natsume Inc.
Genre : Course
Supports : 3DS/2DS (eShop)
Date de sortie : En Europe, 24 septembre 2015