Test : Gardening Mama: Forest Friends (3DS)
Assez tôt dans son histoire, Mama a décidé de sortir de sa cuisine afin de pratiquer d’autres activités comme le baby-sitting ou encore le jardinage avec un premier Gardening Mama en 2009 sur DS. Cette boulimique d’activités manuelles en tout genre est tellement en verve qu’elle nous délivre le même jour Cooking Mama: Bon Appétit! et Gardening Mama: Forest Friends. Découvrons si cette mise au vert apportera un réel intérêt ou s’il ne s’agira que d’un changement de décor.
Ce matin un lapin, un écureuil, un manchot…
Au-delà d’une variation d’univers par rapport aux jeux de cuisine, ce Mama propose quelques différences notables. On remarquera le mode photo permettant de prendre un cliché, non pas dans le jeu, mais dans la vie réelle, puis de pouvoir le décorer à sa guise via un large éventail d’éléments.
Mais l’essentiel du jeu se trouve dans Jardinons, où l’on dépasse le simple fait d’enchainer des mini-jeux comme on peut le faire chez Cooking Mama. Ici on évolue dans un village où l’on cultivera ses terres afin de vendre ses récoltes aux magasins environnant tenus par des animaux, qui nous les échangeront contre des bons d’achat. Ces mêmes gentils personnages n’hésiteront pas à venir nous voir pour nous transmettre des demandes telles que tant d’aubergines, de pâquerettes, de fraises…
Nous recevrons également du courrier, où l’on nous demandera un coup de main nous emmenant directement vers un mini-jeu. Les réussir permettant de gagner de nouvelles semences.
On y retrouve donc une saveur Animal Crossing mais très allégée. On ne promène pas directement son personnage, on détermine juste où aller par le biais de la vue de haut contrôlée par le joystick. On cultive et récolte, on reçoit du courrier et on aide les gens faisant appel à nous, mais sans d’immenses discussions, ni relationnel approfondi ou activités annexes. Le tout afin dans le but de posséder un jardin toujours plus important et d’acheter de quoi le décorer. Vous l’avez compris, ce titre suit véritablement les codes de la fameuse licence de simulation de vie, afin de servir tout un tas de mini-jeux et une simulation de jardinage/gestion.
Silence ça pousse
Afin de posséder de quoi jardiner, il sera nécessaire de répondre aux requêtes qu’enverront par courrier des filles et des garçons. Important à souligner, puisqu’à la vue du titre on aurait pu penser que les seuls copains de la forêt étaient des animaux. Il est donc sympathique de vivre dans ce mélange des cultures en étant tous égaux. Du moins presque, car l’on peut acheter des animaux « domestiques ». Cela est alors assez étrange, comme si un héros aux traits de souris avait pour meilleur ami un chien, mais également un chien dit domestique, ce serait plutôt incongru et jamais vu avant…
En acceptant d’aider ces personnes que l’on ne connait même pas, nous sommes projetés vers un mini-jeu. Les thèmes seront généralement les fleurs, les fruits et les légumes, vous indiquant dans ce cas ce que vous risquez plus ou moins de glaner en atteignant le but fixé. Ceux-ci se rapprochent des mini-jeux du type Aidons chez la licence Mama. Vous pourrez d’ailleurs les rejouer dans un mode du même nom.
Assez courts, demandant réflexe et/ou mémoire sous une identité arcade, avec comme toujours une pleine utilisation de l’écran tactile. Il pourra s’agir de mettre une pelletée de terre du bon côté du pot, de lancer au moment adéquat des morceaux d’orange dans un mixeur ou encore de récupérer avec un carton les végétaux arrivant du tapis roulant. Certains s’avèrent très addictifs, avec ce côté « ah je peux faire encore mieux, je recommence ». Surtout concernant ceux nous mettant sous pression lorsqu’une déferlante de légumes débarque. Et comme toujours, les animations au sein même des mini-jeux sont très amusantes et font bien souvent partie intégrante du système de jeu, comme lorsqu’une denrée rebondira sur votre panier et que vous pourrez la récupérer à la fin de votre récolte en étant très réactif.
Gardening land
Jardiner et aider les animaux ça va bien cinq minutes, mais Mama reste une sacré entrepreneuse et elle saura faire fructifier son/notre travail en l’échangeant contre des bons d’achat obtenus par les animaux. Dommage, il manque la mythique Carte Pingouin… Ces coupons serviront à acheter des accessoires pour décorer le jardin à sa convenance. La façon de débloquer la centaine d’objets est donc très différente de celle de Cooking Mama: Bon Appétit! avec cette notion de coût. Les futurs items à venir via Spotpass en profiteront-ils pour être échangés avec du véritable argent ?
Comme l’on en a l’habitude avec la franchise Mama, l’univers est très chatoyant grâce à des couleurs poussées à leur maximum et éclatant de partout. Le côté mignon reste associé à une énergie constamment présente, évitant ainsi le gnian-gnian mais aussi le faussement cool. De nombreux logiciels tentant de viser un public d’enfants veulent se la jouer super branché et s’avèrent en réalité totalement à côté de la plaque. Cela est suffisamment bien fait ici pour que les plus jeunes ne trouvent pas le jeu ringard et pour que les grands l’apprécient, sans penser que l’on prend le joueur pour un moins que rien dans un monde fade.
Comme à l’accoutumé, ce Mama propose une localisation textuelle réussie et indispensable. Là encore ça ne sonne pas dépassé, mais peut-être pas cool non plus. Quoi que ce mot pourra être lâché de la part même du jeu. Les doublages sont en revanche en anglais, là où Cooking Mama: Bon Appétit! a poussé le vice jusqu’à parler en français. Petite déception donc sur ce point, surtout que quitte à ne pas en bénéficier, autant conserver le japonais. Qui plus est les expéditeurs des lettres explosant votre boite possèdent des prénoms nippons, cela n’aurait pas choqué d’avoir la langue allant avec.
Si l’on pouvait craindre que deux logiciels estampillés Mama sortant le même jour pouvait signifier seulement une ou deux petites particularités propres à chacune, il n’en est finalement rien. Gardening Mama: Forest Friends se penche lui davantage vers une simulation de vie et de gestion, le tout dans un univers de jardinage. Les mini-jeux servant à avancer dans ses objectifs, mais sans en être l’unique façon de jouer.
Inod
Points forts :
– Les mignons animaux, les animaux sont toujours mignons
– L’aspect gestion/simulation de vie
– Univers différent de la cuisine
– Les animations pêchues
Points faibles :
– Pas de multi
– Pas de voix françaises, alors pourquoi ne pas inclure les japonaises ?
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Cooking Mama Limited
Editeur : Nintendo
Genres : Gestion/Mini-jeux/Simulation de vie
Supports : 3DS/2DS
Date de sortie : 06 mars 2015 en France