Test : Fairy Tail 2 (PS5)
Une première adaptation de Fairy Tail par Gust est apparue sur consoles et PC en 2005. Un JRPG au tour par tour classique mais qui a eu suffisamment de succès pour voir débarquer une suite. Cette dernière, sobrement intitulée Fairy Tail 2, s’oriente vers l’action-RPG. Que penser de ce changement ? La réponse, sans attendre.
Une suite qui change tout
Si Fairy Tail était un JRPG classique au tour par tour où le placement était important, Fairy Tail 2 s’oriente plus vers l’action, comme la série des Atelier. Les combats sont toujours au tour par tour, mais cette fois le joueur doit juste choisir les attaques à enchaîner, les personnages à attaquer et veiller à utiliser le bon attaquant au bon moment.
Si on a beaucoup de personnages jouables dès le début, on ne peut en mettre que trois à la fois en combat. Heureusement, on peut changer l’équipe à tout moment, même en plein combat !
Le système de combat est assez complexe et profond, mais se prend en main assez rapidement. On fait des attaques de base pour charger les PC : 3 attaques au maximum au début, puis jusqu’à 6 et plus encore. On peut aussi utiliser des attaques spéciales plus puissantes avec des effets de zone ou autre, mais qui coûtent cher en PC. À noter qu’on peut utiliser plusieurs fois de suite la même attaque spéciale pour la renforcer, au prix d’une consommation élevée de PC. À force d’attaquer l’adversaire, on fait diminuer sa jauge de choc. Quand un segment est vidé, on peut déclencher une attaque en chaîne avec l’un des deux autres mages de l’équipe. Cela permet aussi d’augmenter le Fairy Rank, qui augmente le nombre de PC pour le combat en cours. Quand toutes la jauge de choc est vidée, l’adversaire est hébété quelques instants. On peut alors déclencher une attaque à plusieurs et les dégâts sont renforcés pendant tout ce temps. Il est donc important de faire tomber la jauge de choc rapidement !
Il faut également surveiller la jauge d’éveil de chaque mage, qui donne accès à des attaques surpuissantes pendant une durée limitée ou les coopérations magiques, utiles pour soigner, accorder des bonus à l’équipe ou enlever les malus. On exploitera aussi les faiblesses élémentaires des ennemis en changeant de mage si besoin.
Le système de combat est dynamique et suffisamment riche pour tenir le joueur en haleine et rendre les combats presque aussi spectaculaires que dans l’animé.
Une adaptation fidèle
Le scénario de Fairy Tail 2 repose sur le tout dernier arc du manga : Arbaless. Ainsi, on suit la lutte de la guilde contre Zeleph et ses douze lieutenants. Il vaut donc mieux connaître le manga ou l’animé pour bien tout comprendre, car il y a peu de rappels sur ce qui s’est passé avant. Le joueur est donc plongé directement dans une guerre totale, mettant en scène une grande quantité de personnages, amis comme ennemis.
Les mages sont bien modélisés en cell shading et les décors assez fidèles à l’animé. C’est coloré et agréable à regarder, mais sans plus. Il y a quelques cinématiques plutôt jolies qui suivent correctement l’intrigue, même s’il y a quelques raccourcis dans l’histoire. Néanmoins, globalement, on retrouve l’essentiel de l’intrigue dans le bon ordre chronologique. Certains détails sont même mieux expliqués dans le jeu que dans l’animé, mais peut-être parce que le jeu se concentre sur tous les points forts de l’aventure.
En revanche, le jeu ne se contente pas d’adapter la fin du manga. À la fin du jeu, le joueur va découvrir une aventure originale mais on n’en dira pas plus !
En plus du design fidèle des personnages, on apprécie également les voix originales et les thèmes les plus marquants de l’animé. Néanmoins, pour ceux qui ne comprennent pas le japonais, des sous-titres français sont disponibles. On passera cependant sur les nombreuses fautes et maladresses.
Une grande carte à explorer
La carte du monde est grande et remplie de groupes d’ennemis, de trésors, boss et lacrima à trouver. Chaque région a un style graphique et un bestiaire propre. On ne peut cependant pas explorer toutes les zones à 100% dès la première visite. En effet, certains passages sont bloqués et nécessitent des compétences particulières pour avancer. C’est un peu frustrant, mais cela oblige le joueur à revenir fouiller ces zones. Il y a des boss à affronter qui, une fois vaincus, permettent d’afficher tous les trésors de la zone qu’ils contrôlent. C’est une bonne idée qui motive à les combattre. Les groupes de monstres réapparaissent régulièrement, ce qui permet de monter plus vite en niveau. On sait qu’on est assez fort dans une région quand les monstres fuient quand on s’approche !
Combattre les monstres permet non seulement de gagner des niveaux, mais aussi de récolter des objets utiles pour faire évoluer les personnages.
Un arbre d’évolution classique mais une difficulté adaptée à tous
Quand on gagne des niveaux, on gagne des points de compétence à dépenser dans l’un des trois arbres que chaque mage possède. On débloque des compétences dans l’ordre que l’on veut. Si on ne veut pas trop se préoccuper de cela, on peut laisser le jeu débloquer automatiquement les compétences. En mode « histoire », c’est d’ailleurs un choix par défaut. J’en profite pour signaler que la difficulté du mode « histoire » est inexistante et ne permet pas de tirer parti de la profondeur du gameplay ! C’est uniquement pour ceux qui veulent suivre le scénario sans aucun challenge. Pour les autres joueurs, ce mode n’a aucun intérêt et gâche même le plaisir de jouer tellement c’est facile !
En revanche, chacun des autres modes de jeu augmente la difficulté qui peut s’avérer vraiment ardue à la fin ! Faites donc le bon choix pour trouver l’expérience adaptée à vos envies !
On peut équiper les mages de lacrima. Ces pierres magiques offrent plein de bonus et certaines peuvent même contenir des objets supplémentaires pour les renforcer. C’est la version Fairy Tail des pièces d’armures et autres des RPG traditionnels. Veiller à faire évoluer l’équipement prend de l’importance quand on augmente le niveau de difficulté. En mode « histoire », c’est inutile.
Si la carte est grande, il y a de nombreux points d’intérêts qui sont autant d’endroits où se téléporter pour voyager plus rapidement. On sent encore une fois l’influence de la série Atelier, et c’est tant mieux ! Sur la carte, il y a aussi des quêtes annexes et des feux de camp qui laissent les mages exprimer leurs sentiments.
Fairy Tail, la guilde de l’amitié
L’amitié tient une grande place dans Fairy Tail, aussi bien dans le manga ou l’animé que dans les jeux. Ainsi, on peut débloquer de nombreuses saynètes dans les feux de camp. Ces dernières sont bien mises en scène et respectent l’œuvre originale. On peut les revoir à volonté, toujours dans un feu de camp. Les fans apprécieront beaucoup.
Fairy Tail 2 a opté pour des combats plus orientés action, et c’est très bien comme ça. On apprécie les voix originales et les thèmes de l’animé, les nombreux personnages jouables, le gameplay riche et profond et la fidélité de l’adaptation. En revanche, les graphismes restent moyens pour un jeu de 2024 et les nouveaux venus risquent d’être un peu perdus dans l’histoire. On ne sent pas une réelle montée en puissance des personnages, puisqu’on a tous les mages dès le début, et avec tous leurs pouvoirs, mais ça, c’est parce que Gust adapte la fin du manga ! Un très bon jeu pour les fans !
Si Fairy Tail 2 a fait des efforts pour s’adapter à un large public, c’est surtout aux fans du manga que ce jeu s’adresse. On y trouve une adaptation fidèle et pleine de fan service ainsi qu’un gameplay solide qui font oublier les petits défauts qui subsistent.
Enguy
Points forts :
– Des personnages fidèles à l’animé, une adaptation excellente et un peu de nouveauté
– Un gameplay riche et profond
– Une bande son efficace et les voix originales
Points faibles :
– Peu de rappels sur les événements ultérieurs
– Une difficulté très inégale selon le mode choisi
– Des graphismes moyens
LA NOTE : 14/20
LA NOTE : 14/20
Éditeur : Koei Tecmo
Développeur : Gust
Genre : action, RPG
Support : PC (Steam), PS4, PS5, Switch
Date de sortie : 13 décembre 2024
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