Test : Duke Nukem 3D : Megaton Edition (PS3 – PSN)
On ne le sait que trop bien, la série Duke Nukem n’a que faire des dates de sortie. En l’occurrence Duke Nukem 3D n’a pas attendu son vingtième anniversaire pour nous proposer une compilation complète, puisque celle-ci est disponible depuis 2013 sur Steam. Ce sont désormais la PS3 et la PS Vita qui bénéficient de Duke Nukem 3D : Megaton Edition, afin de raviver les mémoires des joueurs d’époque et peut-être même d’en attirer d’autres ?
Duke tales
Au lieu d’un nouveau jeu, d’un remake ou encore d’une remasterisation en grandes pompes, c’est une compilation intégrale de Duke Nukem 3D qui vient d’arriver sur le PSN. Celle-ci comprenant Duke Nukem 3D : Atomic Edition incluant les quatre épisodes de DN3D, ainsi qu’une jouabilité et des graphismes améliorés. Mais également ses extensions, à savoir Duke Caribbean : Life’s a Beach (Duke aux Caraïbes : carnage au soleil), Duke it out in D.C. (Duke est dans la place) et Duke : Nuclear Winter (Duke : hiver nucléaire).
L’histoire, l’univers et tout simplement ce qui englobe Duke Nukem, qu’il s’agisse de ses dialogues, des lieux visités avec les détails qu’ils comprennent ou encore le Duke en lui-même, font de lui un jeu n’ayant rien à voir avec la pléthore de FPS miroirs sortant aujourd’hui. On y ressent fortement l’influence de la culture pop des années 80 et de la première moitié des 90, n’oublions pas que le premier jeu de la licence est sorti en 1991. On ne fait pas dans le sérieux, mais plutôt dans le burné marrant, irrévérencieux pour certains mais juste « normal » pour nous sans le faire pour se donner un genre et l’on y ose n’importe quoi, mais vraiment n’importe quoi !
La Terre est victime d’une invasion extraterrestre. Vous êtes désormais habitué aux jeux vidéo composés de gigantesques et terrifiantes créatures venues de loin. Mais si l’on incarne un héros haut en couleurs, il en va de même pour nos ennemis. Découvrir de sa descente vers le cinéma, devenue culte, et tout au long de ses aventures les deux emblèmes du menu fretin : une créature au visage peu orthodoxe et un porc de guerre, vous fera comprendre que l’on est bien dans de la SF, mais pas n’importe laquelle. D’ailleurs ils ne sont pas forcément si méchants, on se ressemble. Certains allant au ciné regarder un film cochon, n’y voyez aucune allusion.
L’univers continuera à vous trimballer dans des lieux très familiers comme les boites de strip-tease ou les toilettes, et d’autres qui le sont moins, comme la Lune, là encore n’y voyez aucune allusion.
Les trois extensions feront perdurer cette atmosphère marrante car naturelle de par bien des endroits visités, et totalement barrée à la fois. Dans Duke aux Caraïbes : carnage au soleil, vous pourrez y découvrir des ennemis tombant la chemise de l’espace, pour en revêtir une hawaïenne. Tandis qu’ils porteront des costumes de Père Noël dans Duke : hiver nucléaire, où les rennes seront également de la partie. Et en plus de la plage et du Pôle Nord, vous découvrirez l’Amérique, en étant directement projeté à la Maison Blanche lors de Duke est dans la place.
Il est d’ailleurs possible d’affronter cette invasion en coopération, malheureusement nous n’avons trouvé sur les serveurs personne prêt pour une aventure avec nous. En ce qui concerne le multijoueur en affrontement, avec classement ou non, nous n’étions pas assez nombreux à chaque fois et voyions les joueurs quitter le salon avant même la fin du temps imparti pour dénicher huit personnes. Décevant de ne pas avoir pu essayer ces modes, cela n’est évidemment pas la cause du jeu et l’on ne peut lui reprocher. Espérons que la communauté grandisse, la sortie étant récente.
Piece of cake
Le système de jeu de Duke Nukem 3D comporte trois particularités mêlées entre elles lors de chaque niveau.
Le principal, du tir à la première personne dynamique. Pour un logiciel datant d’il y a près de deux décennies, on pouvait craindre une certaine difficulté dans le shoot en lui-même, par une rigidité dans la visée, contrairement aux jeux d’aujourd’hui où nous sommes plus qu’assistés. Heureusement l’appréhension est vite oubliée, car même en tirant de loin, poster son viseur sur sa cible puis sur une autre se fait de manière fluide. Petit hic tout de même, on n’aperçoit bien souvent absolument pas la croix montrant où nos tirs vont échouer. Alors on tente, généralement cela fonctionne car comme dit précédemment le gameplay est fluide, mais cela reste loin d’être pratique.
En situation rapprochée, les mouvements pour viser sont en revanche moins précis. A peine l’on dirigera notre vue vers la gauche ou la droite pour toucher un ennemi ou un objet, et le viseur partira bien loin de notre but.
Pour terrasser la menace dont vous êtes le seul opposant, vous serez équipé tout d’abord d’un flingue, mais trouverez au fil du temps un fusil à pompe, un lance-roquettes, des bombes à exploser à distance… Ainsi que des objets comme des lunettes à vision infrarouges ou encore un leurre lançant une sorte de PLV à votre image, idée géniale !
Selon les missions, des armes spécifiques pourront être à votre disposition, comme le pistolet à eau dans Duke aux Caraïbes, démontrant une nouvelle fois que l’on ne se prend pas au sérieux avec le Duke.
Si tout cet amas d’accessoires ne semble pas assez trépidant, alors vous serez adepte du coup de botte dans la face ou dans les… ailleurs… Gachette gauche pour frapper avec son pied du même côté et celle de droite pour l’autre pied, le souci du détail.
Au-delà de l’action, DN3D propose de la résolution d’énigmes. Généralement une recherche d’objets (carte d’accès, carte bancaire… ) permettant d’ouvrir une porte ou encore de débloquer un ascenseur, ainsi que l’enclenchement d’interrupteurs.
Enfin, on retrouve de la plateforme. Les habitués des jeux d’action de ces dernières années auront peut-être un peu de mal. La plateforme actuelle chez ce type de jeux ne possédant aucun attrait et il faut véritablement réaliser un exploit pour ne pas réussir les épreuves d’une seule main. Ici il faudra tout de même faire attention à ses sauts et ses déplacements sur des corniches, une chute étant si vite arrivée.
Let’s rock baby
On a déjà pu remarquer que la force de Duke Nukem 3D provenait de son univers propre, voire son univers un peu crade. En plus de ce que l’on a abordé précédemment, on retrouve des tas de références un peu partout, sans que cela n’en devienne indigent, comme c’est le cas dans les jeux de maintenant. Où les « références » sont très lourdes et démontrent l’absence d’originalité. Cela s’avère davantage être du vol, puisque les studios profitent de la popularité d’œuvres pour vendre leurs pseudos créations sans âme. Elles sont ici au contraire cohérentes et imbriquées dans le chemin et l’histoire, jamais pesantes ni racoleuses. Y compris dans le quatrième épisode, où Mission Improbable est une référence très voyante, néanmoins elle coule bien.
En parlant de ce niveau, avant même d’arriver en son sein vous vous retrouverez galvanisé par son thème musical reconnaissable immédiatement. Au même titre que l’intégralité de la bande-son, avec d’autres musiques collant idéalement aux divers mondes explorés, sans oublier les bruitages claquant à l’oreille et fleurant bon la science-fiction des années 80-90.
Et bien sûr comment parler de l’univers sonore sans évoquer Jon St John, la voix si charismatique du Duke.
Un logiciel en 3D datant de 96 c’est également la part belle aux sprites qui est faite. S’il en devient même parfois compliqué d’évoluer dans de tels jeux car cela impacte le gameplay, DK3D est l’un de ceux s’en sortant le mieux. La jouabilité est comme l’on a pu le constater nickel et les graphismes sont finalement toujours bons, grâce au photo réalisme de ses personnages. Si vous n’avez pas connu cette époque et ne vous êtes jamais intéressé aux jeux en provenant, vous serez peut-être surpris par les images, mais si vous appréciez Minecraft les décors vous raviront.
Mais surtout, là où Duke Nukem 3D place un bon coup de botte dans les jeux plus contemporains, c’est au niveau des interactions. Ils sont de moins en moins à proposer des traces de balles, des objets que l’on peut détruire juste pour s’amuser ou même tout simplement des corps ne disparaissant pas comme par enchantement. Ici vous pourrez éliminer un extraterrestre, refermer un mur coulissant au même niveau et schplaf, l’ennemi sera en plus écrasé ! Un billard ? Lançons une boule pour s’amuser, puis tirons dessus et inventons une partie de billard avec des cartouches à la place des queues. Une strip-teaseuse ? Donnons-lui un pourboire, puis tirons sur une partie quelconque de son anatomie et admirons la voler en éclats, mais attention, en éclats de billets. On peut aussi juste flinguer les murs et voir les impacts rester ancrés dedans, ce qui ne se fait quasiment plus désormais. On s’éclate continuellement dans ce jeu !
Nous ne sommes clairement pas en face d’une Mega Etron Edition, complète et adaptée cette Duke Nukem 3D : Megaton Edition assure des heures de jeu de qualité et surtout un univers incroyablement original. Le petit plus de cette version PSN est l’achat en cross buy, vous le prenez sur PS3, vous l’avez également sur PS Vita et vice versa. A noter que pour les abonnés au PlayStation Plus, le jeu est téléchargeable gratuitement durant ce mois de janvier. Profitez-en, le jeu en ligne ayant besoin de monde.
Inod
Points forts :
– Un univers pas comme les autres
– Jouabilité
– Bande-sonore
– Cross buy
– Un jeu de cul… te
Points faibles :
– Manque de joueurs en multi
La Note Gamingway : 16/20
La Note Gamingway : 16/20
Développeurs : 3D Realms/Abstraction Games
Editeur : Devolver Digital
Genre : Tir à la première personne (FPS)
Supports : PlayStation 3 et PlayStation Vita (PSN), PC, Mac et Linux (Steam)
Dates de sortie : En France : 20 mars 2013 sur PC, Mac et Linux, 07 janvier 2015 sur PS3 et PS Vita
Le coup du mur qui fait SPLATCH j’aimais faire ça sur Doom aussi.
Sinon tu t’es lâcher sur ce test, mais il faut reconnaître que si je n’avais pas déjà la version XBLA (acheté au tout début de ma 360), j’aurai craqué pour cette version qui me semble complète.
Le Kallofeur aura du mal, pas de visée auto, des coins secrets, pas forcément un couloir, pas de graphismes qui pètent la rétine, et pourtant, ceci est un grand jeu, même aujourd’hui, au même titre que Doom, Doom II et Ultimate Doom ^^.
J’appréciais aussi les Serious Sam, c’est moins technique mais il y avait un côté rigolo.