Test : DRIVECLUB (PS4)‏

driveclub-ps4-jaquette-cover-01Les jeux de course dont la sortie avaient été annoncés en parallèle du lancement de la dernière génération en date de consoles se sont généralement bien fait attendre, voire même ne sont pas encore sortis. DRIVECLUB est lui désormais arrivé sur la ligne de départ de sa PlayStation 4, mais pour quel résultat final ?

Tous connectés

C’est la feature dont tous les éditeurs de jeux de course nous parlent désormais, à savoir un monde où les pilotes seraient connectés et formeraient des… bandes ! En employant ce terme nous ne privilégions personne.

Cela fait finalement suite aux mondes ouverts composés uniquement de camarades et d’adversaires contrôlés par l’intelligence artificielle, mais aussi à certains qui avaient franchi le pas de l’affrontement déjà assez massif comme Test Drive Unlimited (2006) ou encore Burnout Paradise (2008). Chacun de manière différente, mais le multi avec de nombreux joueurs et des défis incessants se retrouvaient déjà là. C’est donc une évolution forcément attendue du passage sur une nouvelle machine, mais peut-être pas tant une révolution, si tant est que l’on connaisse ces précédents logiciels.

DRIVECLUB propose de former un groupe composé d’un maximum de six conducteurs, allant relever des challenges proposés par n’importe qui dans cinq environnements (Canada, Chili, Ecosse, Inde et Norvège) et pouvant éventuellement affronter d’autres clubs. Si l’on trouve déjà sympathique de tomber aisément sur des challenges variés un peu partout, l’un des gros avantages du jeu est la possibilité, par exemple, d’en réussir un vous demandant de suivre une certaine trajectoire au beau milieu d’une course. Cette dernière étant déjà peut-être totalement loupée, à la place des déconnexions intempestives, un joueur tentera probablement de réussir ces « jeux dans le jeu » et, ainsi, apporter des points d’expérience à son collectif. De quoi également donner envie à quelqu’un n’ayant que peu d’aptitudes pour les courses, de finalement se découvrir des talents de précision, de capacité à atteindre une vitesse optimum… sur une distance donnée, ou encore aux maitres de la route de remplir tous les objectifs imaginables.

Si l’on peut se fondre sans difficulté dans l’envie collective de faire progresser son équipe en réussissant un maximum de défis, on regrette toujours cette absence, devenant chronique dans le jeu vidéo, d’un multi local. Le titre manque de courses et défis simples hors ligne, même en étant ne serait-ce que deux, bien qu’un mode quatre joueurs serait tout aussi envisageable. On pourrait imaginer un éventuel écran partagé, tout en faisant partie du même gang. Une telle fonctionnalité apporterait une grande richesse et une envie encore plus forte de se lancer régulièrement dedans, notamment avec quelqu’un de sa famille, un ami ou son colocataire… plutôt que d’être chacun dans une pièce avec une console et un jeu par personne.

Notons par ailleurs qu’il est possible d’évoluer en ligne, seul, sans avoir besoin de monter ou rejoindre un club.

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Fromage ou dessert

Au niveau du gameplay en lui-même, DRIVECLUB ressemble à ce qui se fait le plus. A savoir, pas de la simulation réaliste avec réglages à ne plus savoir qu’en faire, ni de l’arcade partant dans tous les sens avec de véritables combats de voitures projetées dans les airs, non, nous avons droit à quelque chose à mi-chemin entre ces deux types avec, tout de même, un penchant certain vers l’arcade. Le contrôle de l’engin, peu importe le modèle, étant facile d’accès et sans réelle différence entre chaque. On peut largement se cogner entre concurrents, percuter des murs… aucun garagiste ne fera fortune grâce à vous ! Votre voiture ne subissant ni de dégâts réalistes, ni des envolées de portières et déflagrations explosives de vitres.

Ce choix facilitera l’arrivée de nombreux joueurs, puisqu’il sera moins compliqué de réussir à maitriser convenablement les voitures. Néanmoins, tellement de softs sélectionnent cette option, que l’on se retrouve désormais avec un tas de jeux déjà sur le marché (ou y arrivant très prochainement) se démarquant très peu, voire pas du tout, les uns des autres et avec une identité de moins en moins définie.

Il en va de même pour le mode carrière, où l’intelligence artificielle ressemble à celle que l’on peut rencontrer un peu partout. Les adversaires roulent sur des rails, ne semblent s’occuper que de vous, sont trop aisément rattrapables dans les portions techniques et vous mettent une raclée en ligne droite avec un véhicule pourtant identique…

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La première règle du DRIVECLUB

Pour sa première bast… course, ainsi que toutes les futures, il sera bien sûr nécessaire de posséder des voitures. Et la déception est assez cuisante de ce coté là. En effet, nous avions l’habitude d’annonces d’un nombre colossal de véhicules, tout comme dans les jeux de combat on a droit à un tas de personnages, ou pour les titres de n’importe quel sport on a droit à un maximum d’équipes… Mais ici seulement une petite cinquantaine d’engins seront à disposition. Nous savons déjà qu’un par mois sera offert jusqu’en juin prochain, de nouveaux circuits devant, à priori, prendre plus ou moins le même chemin. Les contenus supplémentaires payants ne sont pas non plus un secret et, au cas où certains n’avaient pas encore compris, voici la raison d’un garage aussi peu fourni et la non débauche de circuits.

Ce qui est en revanche sympathique, c’est la customisation aux couleurs de son club, avec, entre autres, la possibilité de concevoir son propre écusson. On se rappelle alors de la prolifération de logiciels axés « tuning » il y a deux générations de consoles, mais depuis cet aspect est (quasi) intégralement passé aux oubliettes, alors qu’offrir la possibilité de customiser à son envie, sans avoir besoin de développer un jeu de Jacky Tuning, permet de rallonger considérablement la durée de vie et le plaisir. Cela passe même un peu de pommade sur le nombre peu élevé de machines à conduire, puisque le relooking extrême conçu par le joueur apporte presque de la nouveauté dans ce domaine.
On pourra alors admirer les créations de chacun, grâce à une réalisation esthétique réussie. Cela étant, c’est bien la moindre des choses pour ce qui reste le premier jeu de course à grande échelle développé exclusivement pour PS4, avec qui plus est Sony derrière. On attendra de voir la concurrence prochaine des éditeurs tiers, afin de véritablement mesurer cette performance.

Les effets de lumière et le cycle jour/nuit fonctionnent également très bien de ce côté là, mais on déplore l’absence d’une richesse de climats. Tant pour l’aspect visuel, que dans les sensations de jeu, cela devrait normalement être réglé dans l’avenir.

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Comme bien souvent lorsqu’un jeu est trop attendu et annoncé comme un futur grand, ses défauts nous sautent aux yeux. DRIVECLUB n’échappe pas à la règle, même s’il permet aux pilotes de proposer de nombreux défis empêchant la lassitude de s’installer, ce qui lui vaut d’être intéressant.
On se rend vite compte, comme pour n’importe quel jeu se basant sur le multi en ligne, que la communauté sera décisive. Si l’on décide de se liguer entre connaissances pour monter un club au style décapant, sachant s’amuser, créant et relevant moult challenges, tout devrait rouler. Reste à être accroché par le jeu en lui-même, tout en faisant avec des environnements, une météo et des véhicules dont la diversité est encore bien légère.

Inod

Points forts :
– Pléthore de défis
– Travail d’équipe
– Customisation

Points faibles :
– Trop peu de véhicules et d’environnements
– Jouabilité ne se démarquant pas
– Pas de multi hors ligne et solo moyen

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : Evolution Studios
Editeur : Sony
Genre : Course
Support : PlayStation 4
Date de sortie : 08 octobre 2014

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