Don’t Starve : Giant Edition est un jeu de survie très spécial qui a d’abord vu le jour sur PC, avant de migrer sur PS4 puis sur PSVita. Dernièrement, le titre vient de voir le jour sur iPad ainsi que sur  Wii U. Nous allons donc nous intéresser à cette dernière version et voir tout ce que le titre de Klei Entertainment propose au joueur.
Vous êtes prêts pour l’aventure ? Ne vous éloignez pas trop du chemin car vous risqueriez de mourir de faim…

Don’t Stare

J’imagine que vous connaissez déjà ce titre et que vous vous demandez quelles sont les particularités de cette version sur WiiU, mais avant ça, pour ceux qui, comme moi n’y avaient jamais joué auparavant, revenons sur les principes de base du jeu.

S’il y a bien un endroit où l’on meurt souvent c’est dans les jeux vidéo. En général il y a différentes façons de mourir : être touché par un ennemi, tomber dans un trou et j’en passe, le but étant souvent de recommencer sa partie à un endroit donné, mais dans Don’t Starve, le principe est un peu différent car il s’agit de ne pas mourir de faim tout simplement. En fait il y a plein d’autres façons de perdre la vie dans ce jeu de survie, et, lorsque c’est le cas, la partie s’arrête sur un bon “game over” des familles. En effet ici, la nuit par exemple peut vous être fatale si vous n’êtes pas préparés, sans torche ni feu, vous n’aurez que quelques secondes de répit avant de succomber dans le noir le plus total. Dans Don’t Starve après des journées qui durent environs 10 minutes, vient le crépuscule, phase de préparation avant la nuit profonde qu’il faudra éviter à tout prix à l’aide d’un feu de camp par exemple dont il faudra rester très proche et qu’il faudra penser à alimenter régulièrement en rondins de bois ou autres pommes de pin ramassés au cours de vos aventures.

Si Don’t Starve se rapproche de Minecraft dans le principe du farming et du crafting ainsi que dans l’assemblage d’objets, graphiquement il en est loin. Ici exit les blocs et les pixels, on a plutôt un environnement avec très peu de couleurs, comme griffonné au crayon dans un style très Burtonien (celui de ses livres et de ses dessins, comme “The Art of Tim Burton”) avec des personnages anguleux et mystérieux. Dans cette version Wii U : Don’t Starve Giant Edition, plusieurs personnages sont sélectionnables et se débloquent au fur et à mesure de vos performances de jeu, chacun ayant au moins une capacité propre qui pourra vous aider. De plus cette version Wii U correspond à la Giant Edition, qui comporte également et automatiquement l’extension Reign of Giants ce qui apporte plus de choix, de possibilités et de contenus à l’univers du jeu.

Don’t Share

Le héros, Wilson dans un premier temps, car les autres ne sont pas disponibles en début de partie, se retrouve après une expérience qui tourne mal, plongé dans un monde mystérieux et très hostile et ici, il n’y aura qu’un mot d’ordre : survivre. Pour cela il faudra faire attention, d’abord à sa jauge de “faim” représentée par un estomac qui se vide, puis à sa jauge de santé, qui peut diminuer si vous êtes blessé par un animal sauvage par exemple ou encore si vous mangez un aliment pas vraiment comestible et enfin, il faudra surveiller sa jauge de santé mentale, car oui, votre personnage peut devenir fou. D’ailleurs il faudra faire très attention à cette dernière, car une fois le stade d’une certaine instabilité mentale atteinte, le jour devient nuit, les animaux sont tous des monstres et même les ombres finissent par vous en vouloir et vous attaquer. Cette atmosphère très particulière, accompagnée d’une bande son angoissante au possible, vous plonge dans un état de stress très difficile à surmonter et votre personnage peut aisément mourir de folie, même s’il mange à sa faim. Rien n’est laissé au hasard dans ce jeu où vos performances sont comptées en “jour de survie”. Vous l’aurez compris, des champignons aux baies sauvages ou encore aux lapins à attraper, il faudra trouver de quoi se nourrir, puis de quoi s’éclairer, pour ensuite fabriquer des outils à l’aide d’un silex et d’un bout de bois pas exemple, afin de construire une hache qui vous permettra de couper du bois et ainsi de suite. Évidemment, dès le lancement du jeu, le joueur se retrouve plongé dans cet univers hostile sans aucune indication. Il devra se débrouiller et trouver par lui-même de quoi survivre et progresser dans le jeu, sans vraiment savoir ce qu’il est possible de faire ni vers où aller.

Plus vous progressez dans le jeu, plus vous aurez la possibilité d’agrandir votre campement, d’avoir des objets évolués et de partir sereinement à l’aventure. La carte du jeu, formée à chaque fois de façon aléatoire, comporte des zones très différentes telles que le désert, la forêt ou encore le marais, chacune comportant des denrées différentes à collecter, mais également des ennemis plus ou moins agressifs. Le joueur apprend de ses erreurs et chaque partie est bien différente mais, le jeu devient particulièrement frustrant lorsque la mort surgie de façon totalement arbitraire et injuste, et je vous rassure, c’est souvent le cas. En effet, malgré toute la vigilance dont on peut faire preuve, il suffit de peu, d’un monstre (sous forme d’arbre, car bien sournois) qui apparaît pile à coté de notre camp ou d’une attaque de loups inattendue en pleine nuit, pour que la partie s’arrête et que les heures et les heures d’accumulations et de constructions soient perdues à jamais. Si l’on ajoute à cela la création de la carte du monde, générée de façon aléatoire qui pourra vous êtes favorable ou, au contraire, vraiment désavantageuse, cela peut devenir difficile à gérer. Notons toutefois qu’il sera possible, avant de lancer une “new game” de définir quelques paramètres, comme programmer plus de nourriture, plus de plaines, moins de forêts et moins de monstres, à vous de voir.

Don’t Swear

Lorsqu’on commence à bien comprendre la mécanique du jeu et à se sentir tiré d’affaire, arrive alors l’hiver, rude saison où la nourriture se fait plus rare et où il faudra également trouver de quoi se couvrir pour échapper au froid. Le jeu se corse toujours un peu plus, et le fait de devoir recommencer du début à chaque mauvais pas peut évidemment en décourager quelques-uns, mais c’est aussi sa difficulté et son challenge toujours renouvelé qui fait l’intérêt du titre. Heureusement, s’il est très chanceux, le joueur pourra également trouver quelques objets très utiles, notamment une sorte de sanctuaire qui peut lui permettre de ne pas mourir complètement la première fois mais de réapparaître à cet endroit précis de la carte et d’aller ensuite récupérer la totalité de ses affaires perdues à l’endroit de sa mort, ou encore un talisman qui lui sauvera la vie. Vous l’avez compris, Don’t Starve est un jeu exigeant mais aussi très complet qui peut procurer une grand frustration aussi bien qu’une grande satisfaction.

Venons-en aux particularités de cette version Wii U. En ce qui concerne les menus, il y en a 2, un inventaire en bas de l’écran et un menu de crafting sur le côté gauche et ce sont les gâchettes gauche et droite qui permettent de les ouvrir. Les boutons standards quant à eux sont mis à contribution pour faire des actions telles qu’”utiliser”, “faire cuire”, ou encore “fabriquer”. Le stick gauche pour sa part permet de sélectionner rapidement un élément de son inventaire sans avoir à en ouvrir le menu. Le tout demande par contre une certains gymnastique et, lors d’une attaque de monstre par exemple, il est difficile de s’équiper rapidement d’une arme, surtout si l’on panique un peu. L’écran tactile peut être également utilisé pour les choix des menus et il sert, le reste du temps, de carte du monde, celle-ci se dévoilant au fur et à mesure de votre progression. Notons toutefois que le gamepad, malgré l’aspect tactile, n’apporte pas vraiment une aisance supplémentaire au jeu et  quand il s’agit de regarder sur les 2 écrans en même temps tout en navigant dans les menus et en choisissant les actions à accomplir, cela n’aide pas à la clarté générale. Si on ajoute à cela une vison en 2D avec une perspective parfois illisible, notamment lorsque différents objets semblent tous posés sur le même plan, et même s’il est possible de tourner la caméra à 90°, on peut facilement se perdre dans ce marasme général.
D’ailleurs, le jeu est intégralement en anglais ce qui pourra poser quelques problèmes de compréhension à certains, c’est dommage. Heureusement, on retient plus la liberté de mouvement et de choix du jeu que ses quelques faiblesses.

Don’t Starve : Giant Edition vous permettra de profiter du titre sur Wii U dans sa version complète, mais en anglais. L’écran tactile de la console n’est que peu mis à contribution mais le jeu reste bien adapté à la console de Nintendo et vous permettra de profiter de ce titre difficile, parfois frustrant mais toujours gratifiant. Des nuits de survie palpitantes et uniques en perspective donc !

Sironimo

Points forts :
– Un jeu au concept unique
– Graphismes, univers et bruitages au top
– Pack complet et différents personnages jouables

Points faibles :
– Une maniabilité des menus pas toujours optimale
– Perspective souvent douteuse

La Note Gamingway : 17/20

Développeur : Klei Entertainment Inc. / BlitWorks
Editeur : Klei Entertainment Inc.
Genres : Survie / Action / Aventure
Supports : PC/MAC, PS4, PSVita, iPad et Wii U
Date de sortie :  28 mai 2015 sur Wii U,  7 janvier 2014 sur PS4, 2 septembre 2014 sur PlayStation Vita, 13 juillet 2015 sur iPad et 23 avril 2013 sur PC.