Test : Docteur Lautrec et les chevaliers oubliés (3DS)

Konami est bien décidé à mettre un frein à l’envolée du Professeur Layton. Tellement qu’il en semble s’inspirer du titre de Level 5 dans le design et la façon de faire . Avec une bande-annonce qui accroche et la représentation du beau Paris de la fin du XIXe en toile de fond, ce petit puzzle-game a tout pour devenir grand ! Accompagné par Sophie Coubertin, une étudiante niaise avide d’énigmes, et de son petit singe Nico, le Docteur Lautrec, professeur d’archéologie, part à la recherche du trésor habité de la dynastie des Bourbons, caché dans les catacombes de la ville lumière. Tout commence lorsqu’une certaine Marie Beltoise apporte au docteur une lanterne magique, capable d’afficher des images selon la lentille que l’on utilise. C’est alors que commence une recherche aux trésors d’un endroit à l’autre à travers toute la capitale. Face à lui, le pitoyable aventurier Gustav Blockenstein considère Lautrec comme son plus grand rival et ne cesse de le provoquer. Une bande de truands est aussi à la poursuite du trésor et les policiers sont nombreux à surveiller les sous-sols parisiens. Une aventure remplie d’obstacles pour le Doc qui devra en plus résoudre des énigmes et des puzzles pour atteindre enfin la salle des trésors.

Un beau tableau qui laisse rêveur et donne un espoir de voir un sérieux concurrent au Professeur Layton, mais c’est une fois les pieds dans le plat qu’on se rend compte du trésor empoisonné que l’on a entre les mains. L’histoire progresse en une succession d’énigmes que vous donne la charmante Milady qui vend des cartes au trésor aux aventuriers. Son repaire, situé au-dessous du palais Garnier, est le centre par lequel il faut repasser entre chaque énigme pour terminer la précédente et lancer la suivante. Ainsi, on retrouve tout le temps le même schéma : Milady vous donne une carte avec une énigme à résoudre, vous allez aux différents endroits de Paris qui vous semblent être une piste jusqu’à trouver le bon lieu, puis vous cherchez l’entrée qui mène dans les sous-sols de la ville, un petit labyrinthe rempli de policiers à passer en infiltration vous mène à un puzzle à résoudre et la porte s’ouvre vous donnant accès au trésor habité que vous cherchez.

Chacune de ces étapes est une tannée qu’il faudra se farcir une bonne vingtaine d’heures pour arriver au terme de cette aventure ô combien épique !!! La résolution des énigmes pour trouver les lieux se fait toute seule, Sophie et Lautrec déduisent d’eux-mêmes les réponses ce qui vous laisse devant des heures de dialogues instructifs certes, mais sans pouvoir interagir. Les phases d’infiltration dans les catacombes sont d’un ennui et d’une longueur insoutenables tant elles n’apportent rien d’intéressant. Les surveillants sont bêtes comme leurs pieds et vous passerez votre temps à pousser des blocs (trèèèès lentement) pour vous faire un passage vers les salles suivantes mais si vous vous faites attraper par un de ces gardes, tout est à refaire !! Une fois arrivé à la dernière salle un petit casse-tête doit être résolu pour avoir accès au trésor. Là encore, ne vous fiez pas aux apparences, les 250 énigmes promises ne sont que des variantes d’une petite dizaine de puzzles qui se complexifient au fur et à mesure. Ainsi, le jeu des 7 différences commence à 1 puis 2 différences etc. Des mots croisés où il faut simplement placer des mots donnés ont des mots de plus en plus long et nombreux et j’en passe.

Enfin, une fois cette dernière étape franchie, vous voilà dans la salle du trésor. Cependant, ces trésors sont habités de monstres qu’il faudra battre pour pouvoir s’en emparer. Sur un plateau de jeu, divers emplacements (ou socles) sont disponibles sur lesquels vous pourrez placer vos propres trésors précédemment récupérés. L’adversaire est au centre et à chaque fois que l’on posera un trésor il attaquera (une seule fois) et recevra une contre-attaque. Les tours s’enchaînent jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place sur le plateau et c’est le game over si vous n’avez pas réussi à descendre suffisamment les HP du monstre. Un pseudo Pokemon-like donc avec 150 trésors à récupérer. Les combats sont basés sur une logique pierre-papier-ciseaux et les socles ont différentes propriétés qui vous forcent parfois à jouer d’une certaine manière alors que le jeu ne laisse déjà pas beaucoup de marge de manœuvre. Plutôt obscur et sans grande stratégie, voilà encore un point sur lequel ce Docteur Lautrec et les chevaliers oubliés ne brille pas.

Alors que l’univers et les cinématiques en animation sont très réussis, toute la partie gameplay est, quant à elle, complètement bâclée. Alors, erreur de parcours? Ambition trop grande? On ne sait pas. Mais le résultat est là, à vouloir trop en faire, Docteur Lautrec et les Chevaliers Oubliés n’excelle nulle part même là où on l’attendait. Il reste un jeu éducatif et agréable à regarder mais cela ne suffit pas. Le professeur Layton à encore de beaux jours devant lui, d’autant plus qu’il n’a toujours pas joué la carte de la 3D.

Neo

Les points forts :

– Educatif

– Mignon tout plein

– Plutôt Drôle

– Design efficace…

Les points faibles :

– … Mais tellement copié de Layton…

– Très Frustrant

– Très répétitif

– Un melting-pot de gameplay tous mal maîtrisés

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 10/20

Développeur : WinkySoft
Éditeur : Konami
Genre : Reflexion
Support : 3DS
Date de sortie : 24 novembre 2011

Acheter Docteur Lautrec et les Chevaliers oubliés sur 3DS

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