Test : Dead or School (Switch)

On s’ennuie un peu, en cette période de confinement. Ça tombe bien, Marvelous vient tout juste d’éditer Dead or School, un jeu d’aventure/action (sur PS4 et Switch) qui parle de virus qui a obligé l’humanité à rester confinée sous terre. Un test d’actualité que vous allez vite découvrir !

Un virus, des hommes, plein de mutants !

Sorti sur Steam en 2018, Dead or School raconte l’histoire d’Hisako, jeune et jolie adolescente japonaise qui n’a rien connu d’autre que les souterrains de Tokyo depuis sa naissance. En effet, cela fait 78 ans qu’un virus a transformé les hommes en zombies mutants et forcé les survivants à vivre sous terre. Mais Hisako rêve de monter à la surface. Quand sa grand-mère lui offre son uniforme de lycéenne, en lui expliquant qu’aller à l’école, c’était génial (bon, elle est un peu vieille la mamie !), Hisako décide alors d’aller combattre les mutants pour vivre dehors et découvrir les joies du lycée. Oui mais voilà, les mutants comptent bien tuer tous les humains restants ! Une lutte acharnée commence. L’humanité va-t-elle survivre ?

Un metroidvania complet

Dead or School est un metroidvania assez classique en apparence, mais bien pensé. Hisako doit explorer les souterrains, qui correspondent chacun à un quartier de Tokyo, pour aider les survivants et trouver un moyen d’exterminer les mutants afin de retourner à la surface. Pour cela, la jeune héroïne possède une force et une endurance peu communes qui lui permettent de manier 3 armes : une arme de mêlée (épée, marteau…), un fusil et un lance-grenades (ou autre arme du même type). Chaque arme a ses avantages et ses inconvénients : les épées ont une grande durabilité, mais font moins de dégâts que les marteaux (qui s’émoussent plus vite), les fusils ont des munitions limités et infligent des dégâts modérés, alors que les lance-grenades sont surpuissants mais ont peu de munitions. Il faut donc alterner régulièrement les armes pour s’adapter à chaque situation et à tous les types d’ennemis. En améliorant les armes, on peut également débloquer des attaques plus puissantes, faciles à déclencher.

Le level design est assez inspiré : le défilement se fait dans tous les sens et il y a pas mal de tunnels à explorer. Parfois, il faut trouver des chemins vers des secrets, coffres d’armes et survivants bien cachés, mais indiqués sur la carte. Car, même si la technologie s’est perdue en 78 ans, Hisako est dotée d’un bracelet spécial lui permettant de communiquer avec ses amis, de recevoir des signaux de détresse et d’afficher la carte des lieux. Hisako peut également se téléporter d’un magasin à un autre, dès qu’elle en trouve un. Les magasins sont des points de passage spéciaux qui font automatiquement le plein de vie et de munitions. Comme leur nom l’indique, on peut également acheter ou vendre des objets.

Un petit côté J-RPG pas désagréable

On vit l’apocalypse zombie aux côtés d’une jeune japonaise dans une aventure très stéréotypée manga : les filles sont mignonnes, un peu idiotes parfois, et se trouvent régulièrement en petite tenue et dans des positions bizarres. Rien de surprenant pour un jeu japonais qui reprend les clichés des J-RPG, à savoir un groupe de jeunes gens innocents qui veulent sauver le monde. Mais Dead or School dispose d’un système d’armement assez inspiré de Diablo : quand on bat les ennemis, ces derniers peuvent laisser tomber toutes sortes d’objets. On peut obtenir de l’argent, des armes ou des modules à équiper. Chaque arme dispose de 2 emplacements pour y placer un module. Chaque module apporte à l’arme un ou plusieurs bonus comme une attaque augmentée, une plus grande durabilité, une rapidité élevée et bien plus. Certains bonus peuvent même se cumuler. Dans les magasins, on peut aussi acheter des armes et des modules générés aléatoirement. Ainsi, on va chercher à optimiser son équipement et donc ne conserver que les meilleures pièces, chacune ayant un niveau de rareté (commun, peu commun et rare).

La seule limitation est l’endurance de la jeune fille : malgré ses capacités exceptionnelles, Hisako se fatigue si on enchaîne les attaques, les sauts et les esquives. Il faut donc veiller à ne pas l’épuiser, mais heureusement, l’endurance remonte assez vite. Une fonctionnalité importante, clé de la victoire lors des combats contre les monstres les plus terrifiants, est la capacité de ralentir le temps lors d’une esquive effectuée au bon moment. Le timing est donc important pendant les combats, qui ne se résument donc pas à marteler le bouton d’attaque sans réfléchir. Hisako peut également déplacer des objets, supprimer certains obstacles et agripper à des barres pour se frayer un chemin vers des zones inaccessibles en apparence.

Bien entendu, comme dans tout bon RPG, on peut améliorer les armes pour les rendre plus puissantes et même changer (aléatoirement) le bonus qu’elles confèrent. Quand on tue des zombies, on gagne de l’expérience. Cette expérience sert à monter en niveau, ce qui octroie un point de compétence à dépenser dans l’un des 3 arbres du jeu. Chaque arme dispose ainsi de son arbre de compétences qui peut considérablement aider Hisako. Fouiller les niveaux pour trouver tous les secrets permet de booster les caractéristiques d’Hisako, ce qui ne sera pas du luxe lors des combats contre des boss imposants. Ainsi, Dead or School est un jeu plus complexe qu’il n’y paraît.

Un très bon jeu pour lutter contre le confinement

Dead or School est un mélange de metroidvania et de J-RPG original et prenant. L’histoire n’est pas uniquement manichéenne et réserve quelques surprises. Les zombies ne sont peut-être pas la seule menace qui pèse sur les survivants. Mais pour pouvoir suivre le scénario post-apocalyptique, il faudra se débrouiller un peu, car les voix sont en japonais et les textes en anglais. La bande son est excellente : une sorte de pop électronique asiatique qui colle bien au jeu. On apprécie également les combats contre les boss. Hisako peut d’ailleurs s’amuser à les combattre en mode « entraînement », une fois ces derniers vaincus. Bon, il faut passer sur quelques clichés à la sauce manga et quelques scènes qui feront plaisir aux pédophiles et autres vieux vicieux, mais Dead or School est un jeu prenant et accessible : à tout moment, on peut changer la difficulté (facile, normal, difficile), ce qui permet de trouver le challenge adapté à ses capacités.

Marvelous n’a pas fait exprès d’éditer en Europe un jeu parlant d’un virus qui a conduit au confinement de l’humanité pile au moment où toute l’Europe se referme. Mais il faut bien avouer que Dead or School a tout pour plaire : une aventure sympathique qui met en scène des filles mignonnes, un arsenal énorme et bien trouvé et un level design bien fichu. Avec une version française, on tiendrait là un énorme hit ! Si l’anglais ne vous fait pas peur, ne manquez pas les aventure d’Hisako contre les zombies mutants !

Enguy

Points forts :

– Metroïdvania et J-RPG
– Très nombreuses armes
– Bande-son excellente
– Facile à prendre en main

Points faibles :

– Pas de version française
– Il faut aimer le style manga

La note Gamingway : 16/20

 

Développeurs / Éditeur : Nanafushi / Marvelous Europe
Genre :
medroidvania, aventure, action, J-RPG
Supports : PS4, Switch, Steam
Date de sortie : 12 juillet 2018 (Steam), 13 mars 2020 (PS4 et Switch)

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