Test : Need For Speed Shift

NFS Shift Jaquette 

Sorti il y a déjà plusieurs semaine, Need For Speed Shift marque une vraie différence avec le style habituelle de la série, puisque s’agissant cette fois d’un pure jeu de course automobile sur circuit.

Fini les poursuites avec la Police, vous voilà dans la peau d’un pilote de course qui devra faire de son mieux afin de gravir les échelons de la compétition et pour accéder à la légendaires NFS Live World tour…

 

Changement de décor…

 

 

Même si on quitte le style arcade pour de la simulation, NFS Shift reste malgré tout assez proche du concept de base, à savoir récolter des étoiles et autres récompenses en réalisant diverses actions pendant les courses.

Un paramètre qui nous empêchera de parler de vraie simulation.

Ainsi, par exemple, la ou la plupart des références du genre pénalisent les comportements anti-sportifs, Shift vous encouragera à user de manœuvres déloyales afin de gagner divers points.

Ceci étant, vous pourrez opter pour une conduite plus coulée et dans les règles de l’art.

On apprécie donc ce choix qui est donné au joueurs.

Pure esthète du pilotage ou « gros bourrin », chacun y trouvera son compte au final…

Reste que globalement, la présentation des menus, la bande-son et la dynamique se rapprochent plus d’un jeu d’arcade que d’une vraie simulation comme un Toca ou un Grid, par exemple.

On ne trouvera d’ailleurs ici aucun championnats officiels (DTM, WTCC,LMS…), ces derniers étant tous originaux.

Par contre, on appréciera la présence de circuits mythiques comme le terrible Nordschleife (Tracé long du Nurburgring) ou encore Spa Francorchamps.

Petit carton jaune toutefois pour ce dernier, le tracé proposé n’étant pas à jour puisque retranscrivant (à la perfection, il est vrai) l’ancien circuit…

Mais d’une façon générale, on apprécie le réalisme des pistes et, surtout, des environnements.

Ayant eu la chance de piloter sur ces circuits (avec des voitures moins puissantes…), on peut affirmer que les décors (arbres, barrières, bosses…) sont parfaitement représentés, permettant ainsi à ceux connaissant déjà les tracés de ne pas se sentir dépaysés.

Mention spéciale pour le « grand Nurburging » qui permet de revivre avec réalisme -toutes proportions gardées- les nombreux grands frissons procurés par ce dernier dans le réel…un pur grand moment !

Il est vrai que l’aspect visuel y est pour beaucoup, compte tenu des qualités esthétiques du « soft ».

Un point qui s’applique également aux véhicules.

Quel que soit le choix de la vue, on en prend plein les yeux.

Les « vrais » pilotes plébisciterons la vue intérieur (vue des mains sur le volant) permettant d’apprécier le soucis du détail concernant le rendu du tableau de bord et de l’habitacle de chaque voiture.

La vue intérieur (avant du capot) satisfera les « gamers » amateurs de sensations fortes d’autant qu’elle permettra d’admirer le rendu saisissant de l’asphalte.

Pour les plus « pépères » d’entre vous, la vue de derrière sera probablement la plus facile d’accès et possèdera l’immense avantage d’offrir un visuel arrière sur le bolide sélectionné.

D’ailleurs, dans le domaine, le choix s’avère vraiment impressionnant et de nature à donner beaucoup de plaisir au joueur.

On trouvera plusieurs catégories, comprenant de nombreuses voitures mythiques comme la Seat Leon Cupra, BMW M3 E92, Audi S4, Ford GT, Lamborghini Reventon, Maserati MC 12, Posche 911 GT3 RS et même une Lexus LF-A concept ou la Renault Megane RS !

 

De plus, vous aurez le loisir d’améliorer vos bolides.

Esthétiquement d’abord puisque plusieurs « livrées » s’offriront à vous afin d’évoluer avec un visuel de voiture de série ou de course.

Vous pourrez aussi changer de jantes et sélectionner la peinture qui vous plaira.

Mécaniquement ensuite, avec la perspective de « booster » votre caisse par le biais de divers éléments comme des Turbos, spoilers, pneus slick, moteur suralimentés, boite course, freins carbone, suspensions…

On peut dire que l’aspect customisation du jeu est plutôt abouti et sympa.

D’autant que les pilotes pourront également changer les réglages des voitures selon les circuits parcourus.

 

Voilà qui nous amène à parler des différentes compétitions qui vous feront voyager dans toute l’Europe, mais aussi aux USA et au Japon.

Il faudra donc passer les diverses classes dans un principe assez proche de celui présent dans l’opus sorti sur Wii, NFS Nitro, puisque vous devrez déverrouiller les nouvelles classes et compétitions en accumulant un maximum d’étoiles.

Ces dernières seront attribuées en fonction de votre résultat final et de plusieurs performances « types » pendant les épreuves.

Notez que votre pilotage sera analysé et scruté, de façon à vous attribuer des notes de précision et d’agressivité selon plusieurs critères.

Évidemment, les primes de course seront là pour vous aider à acheter des améliorations et/ou de nouvelles voitures.

 

Concrètement, nous retrouverons des formats de course « classiques » avec une douzaine de concurrents à affronter, le « drift » épreuve de glisse nécessitant l’usage de voitures spéciales ou le « 1 contre 1 » proposant un duel (vous contre la console) en trois manches.

Le mode « série » se présente quant à lui comme un mini-championnat, le pilote totalisant le plus de points à l’issue des courses étant déclaré vainqueur.

On appréciera aussi la « coupe de marque » proposant aux pilotes de concourir avec des voitures identiques dans des courses disputés et à armes égales.

Enfin, les épreuves « endurance », « chrono » et « chrono solo » viendront encore enrichir le contenu de ce mode carrière.

De plus, vous serez de temps à autre invité par des constructeurs à participer à un essai ou une course au volant de voitures d’exception comme la Mclaren F1 ou la Bugatti Veyron

 

Une production grand public

 

En terme de « gameplay », on note la vraie différence de comportement entre les divers véhicules, lesquels disposant également de leur propres sonorités moteurs parfaitement retranscrites d’ailleurs.

On sent bien que EA a souhaité renouveler l’expérience en proposant un jeu au pilotage plus fin que habituellement.

Les boutons analogiques permettent de doser les accélérations et les freinages afin d’occasionner une expérience de jeu réaliste.

De même pour le stick analogique censé apporter d’avantage de précision.

Malgré tout, ce dernier s’avère assez compliqué à utiliser de façon efficace.

On se retrouve ainsi à jouer du stick dans les courbes pour maintenir l’auto avec quelque fois pour conséquences des crissements de pneus synonymes de perte de temps.

Pour le coup, le volant est réellement conseillé, du moins si l’on souhaite vivre quelque chose de réaliste au possible.

De plus, le comportement des voitures les plus puissantes semble moyennement réaliste et finalement assez proche de ce que l’on pourrait trouver dans un jeu de course typé arcade.

On imagine qu’un très large public était visé, d’où une maniabilité accessible et instinctive, à mi chemin entre simulation et arcade.

 

Néanmoins, EA a bien bossé en proposant des commandes de jeu fonctionnelles et facilement mémorisables.

On déplorera tout de même un côté « stock car » vraiment gênant, avec certains concurrents qui n’hésiteront pas à freiner en pleine ligne droite afin de vous bloquer…Oui, clairement, un comportement inimaginable sur un vrai circuit…

 

Même constat concernant les « crash ».

Alors c’est certain qu’un NFS sans « cartons » mémorables ne serait plus un NFS mais, là, on a du mal à se sentir dans une vraie compétition lorsque les voitures partent en looping ou en tonneau dans tous les sens (et sans raisons réalistes)…et repartent comme si de rien n’était !

Un facteur qui accentue le côté spectaculaire du jeu et qui ravira tous ceux qui se passionnent pour les crashs et divers accrochages.

Par contre, les puristes du pilotage resteront « de marbre »

 

En revanche, la gestion des dégâts est vraiment de qualité avec par exemple, un pare brise s’ébréchant de plus en plus au gré des impacts pour finalement vous empêcher de voir correctement la route (vue intérieure)…

Voilà un détail réaliste bien appréciable !

 

Côté son, comme nous vous le disions plus haut, les bruits des moteurs sont très bien faits et il en va de même des bruitages témoignant de votre sens de l’attaque : passages sur vibreurs, crissements de pneus, « touchettes » avec des adversaires, tout est là et permet de se sentir immergé dans la course.

De plus, une musique rythmée et aux sonorités Rock ou Rap apporta une ambiance dynamique vraiment bénéfique et de nature à motiver le joueur.

Par contre, les commentaires du Team manager sont à oublier, autant concernant le ton employé que les conseils en eux-mêmes…inutiles et agaçants !

 

Mais NFS Shift, c’est aussi une animation à couper le souffle, avec des vitesses hallucinantes et une gestion des animations des concurrents assez réaliste.

Tout cela s’apprécie particulièrement lors des somptueux « replay » permettant de revivre votre course en entier.

Surtout, la principale bonne idée de l’équipe en charge du développement réside dans le rendu réaliste de la vision du pilote au volant.

Considérant que la vue intérieur part des yeux du pilote, divers effets viendront agrémenter les courses en fonction de l’action.

Vous ressentirez ainsi les hautes vitesses avec un visuel évoquant un léger étourdissement ou encore une vision carrément troublée lors de chocs importants.

Bon, encore une fois, fort heureusement, ce genre de « troubles » sont très rares pour un pilote de course, y compris après des chocs.

L’aspect réaliste est donc contestable mais admirons l’effort et les qualités techniques du système.

Surtout que, additionnellement, on vivra les mouvements de la tête du pilote en live, grâce à une étonnante gestion de la caméra.

Assez impressionnant à ce niveau…

 

Arcade ou simulation ? Entre les deux, mon cœur balance !

 

C’est une évidence, EA semble encore attaché à son concept « arcade », au point d’en conserver de nombreuses facettes.

Grand spectacle peu réaliste, comportement des pilotes parfois inapproprié, « Gameplay » mi-simu/mi-arcade, championnats imaginaires ou une vitesse vertigineuse exagérée constitueront les points les plus contestables pour les authentiques amateurs de « vraie » course automobile.

Ceci-étant dit, ces mêmes points seront de nature à justifier l’achat du jeu pour le joueur lambda souhaitant simplement s’éclater sur un jeu vidéo, sans pour autant vouloir revivre des sensations réalistes de course.

D’autant que quelques effets bienvenus, comme la gestion de la caméra ou de la vision du pilote en mettront plein la vue aux fans de grand spectacle.

Avec plus de 65 magnifiques voitures customisables, un mode en ligne, de nombreux formats de course et un challenge prenant et assez varié, ce Need For Speed Shift est une réussite.

Pour une première, on ne peut qu’applaudir le résultat…

 

Au final, la majorité des joueurs apprécieront, sachant que les « puristes » se tourneront plutôt vers quelque chose de plus réaliste.

Malgré tout, l’expérience s’avèrera « fun » et jouissive pour tout le monde…

 

J.B

 

Points forts : Les voitures, la vue d’intérieur, la durée de vie, gameplay accessible, le grand spectacle, circuit fidèlement retranscrits

 

Points faibles : Pas une vraie simulation, IA parfois irréaliste, pas de championnats officiels, Spa Francorchamps pas à jour !

 

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 16,5/20

Éditeur : Electronic Arts

Supports : PS3 et Xbox 360

 

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