Test : Cursed Crusade (Xbox 360)
Les templiers et autres croisés ont le vent en poupe depuis quelques années maintenant, et c’est en surfant sur cette vague que Cursed Crusade débarque sur nos PC et consoles pour nous faire prendre part à la quatrième croisade. Le voyage dans le temps vaut-il le coup ? La réponse dans ce test…
Prenez votre livre d’histoire, page 27
L’action prend place au cours du XIII° siècle, dans la peau de Denz de Bayle, fils de Jean de Bayle célèbre croisé ayant quitté famille et royaume pour la conquête de la terre sainte. C’est accompagné de votre fidèle compagnon d’armes Esteban Noviembre surnommé « l’espagnol » que vous rallierez les rangs de la quatrième croisade, dans le but secret de retrouver votre père afin que ce dernier revienne prendre possession de ses terres des mains de votre oncle (pas cool le mec). En parallèle vous découvrirez que vous êtes tous deux atteints d’une mystérieuse malédiction faisant de vous des damnés poursuivis par la mort. Une histoire qui, lue comme ça, pourrait paraître intéressante mais qui malheureusement au final se révèle banale malgré l’intégration de la malédiction qui reste la seule originalité du scénario. Mais on ne vous en dit pas plus sur ce dernier point pour vous laisser découvrir un des points forts du jeu par vous-même.
Un guerrier n’a pas peur de rougir son glaive
Cursed Crusade est un jeu de combat en arène, c’est à dire que l’on passe d’une zone de combat à une autre en tuant à chaque fois tous les ennemis qui osent vous barrer la route et c’est plus ou moins tout ce qu’il y a comme tâche à accomplir dans ce jeu. N’espérez donc pas vous promener librement dans d’immenses environnements à la manière d’un GTA ou autres jeux bac à sable. Une linéarité sans faille donc, à l’exception de petites phases où le gameplay diffère par-ci par-là et pendant lesquelles il faudra détruire une porte à l’aide d’un bélier ou pousser d’autres engins de mort d’un point A à un point B. Malheureusement, ces parties du jeu n’ont rien de bien original et peuvent même s’avérer gênantes, voire inutiles à la longue puisqu’elles entrecouperont les phases de combats pour vous mener vers … une autre phase de combat. De plus les cinématiques trop longues et trop nombreuses n’apportent pas grand-chose au soft : ces dernières sont molles et ennuyeuses et auront tendance à alourdir vos paupières avant de vous renvoyer au cœur du combat. On saluera tout de même les doublages en français qui sont de qualité et la possibilité de zapper les cinématiques quand bon vous semble.
Mais, vous vous battez comme des jouvencelles !
Venons-en au système de combat en lui-même. C’est en effet le point principal du soft, et malgré le fait qu’il soit complet et plutôt au point, il ne manquera pas d’en laisser certains sur le tapis. N’espérez pas des combats purement arcade où il vous faudra simplement presser lourdement les boutons de votre pad pour décimer des armées entières sans jamais prendre la peine d’esquiver et de vous protéger. Les gars de chez Kylotonn ont préféré miser sur un système de combat plus technique qui pourrait en refroidir certains au premier abord mais qui, au final, se révèle plutôt intuitif et agréable. Le joueur devra donc jongler entre les deux boutons d’attaque (un rapide aux dégâts moyens et un plus lent qui, comme vous vous en doutez, causera de plus gros dégâts à vos adversaires), un autre bouton qui permet de se mettre en garde, et un dernier qui peut briser la garde de vos adversaires.
Vous l’aurez compris les réflexes sont de mise, et après un petit temps d’adaptation, vous prendrez plaisir à détruire tout ce qui se dressera sur votre passage. On notera tout de même le manque de réactivité du héros et la difficulté à faire la différence entre les coups portés et les coups stoppés par l’adversaire.
Boucliers, haches et autres armes de souffrance
Les armes disponibles dans le jeu sont assez nombreuses. En effet, Cursed Crusade est doté d’une bonne centaine d’armes différentes qu’il vous sera parfois possible de coupler, c’est à dire qu’à l’exception de toutes les armes à 2 mains (épée, hache et massue…), vous pourrez vous équiper de différentes combinaisons d’armes : deux épées à une main, ou une épée et une hache, hache + masse, épée + bouclier etc….
Des armes de jet, telles que des arcs et autres arbalètes sont également disponibles afin de venir à bout des archers haut perchés sans prendre le risque de trépasser minablement sous une pluie de flèches. Sachez tout de même que vous ne garderez jamais vos armes bien longtemps (oui, oui, même si elles ont une valeur sentimentale à vos yeux) car un système d’usure est intégré au soft et il n’est pas rare de se retrouver avec, entre les mains, une épée ne faisant plus que le tiers de sa taille d’origine. Il vous faudra alors récupérer les armes jonchant le sol des champs de bataille et faisant tout de même attention à l’état de ces dernières.
Combo, compétences et améliorations
Chaque fin de niveau, suivant votre performance, vous apportera un certain nombre de points de victoire et ces derniers ont une importance cruciale sur le bon déroulement de vos affrontements.
En effet n’espérez pas prendre le contrôle d’un dieu du combat capable de manier toutes les armes existantes en ce bas monde. Libre à vous donc de faire exceller votre personnage dans le maniement de l’arme de votre choix par le biais de ces points spéciaux. Ces derniers vous permettront de débloquer des combos et des mises à mort pour chaque arme ou combinaisons d’armes. Une bonne idée de la part des développeurs, car si avec vos armes fétiches vous sentez puissant, vous vous retrouverez bien démuni équipé d’une arme que vous ne contrôlez pas.
En parallèle il vous est aussi possible d’améliorer vos compétences. Libre à vous, une fois de plus, de faire de votre personnage une brute épaisse (en augmentant sa force), un pro de la malédiction (en augmentant son contrôle de la malédiction) ou même un homme de fer (en augmentant son niveau d’armure).
Pour résumer, Cursed Crusade est un parfait melting pot de points positifs et négatifs : le système de combat est bon mais les sensations n’y sont pas, les environnements sont jolis mais en décalage avec les graphismes des jeux actuels, la musique colle parfaitement à l’ambiance du jeu mais s’avère répétitive à la longue, les doublages sont de bonne facture mais dans des cinématiques trop nombreuses et parfois inutiles… Cet ensemble donne l’impression d’être face à un jeu bâclé, et c’est encore plus décevant quand on sait que la correction de bugs mineurs et autres petits points négatifs en auraient fait un titre plus qu’acceptable.
Djeks
Points forts :
– Le système de combat
– La bande son (Musique, ambiance sonore et doublage)
– La diversité des armes disponibles
– L’amélioration de compétences
– L’intégration d’une malédiction qui surprend un peu le joueur
Points faibles :
– Aliasing et autres bugs graphiques
– Des combats mous et répétitifs
– Aucune liberté de mouvements
– Cinématiques trop nombreuses
– Certaines phases qui cassent la dynamique du jeu
La note Le Mag Jeux Video : 12,5/20
Éditeur : DTP Entertainment AG
Développeur : Kylotonn
Genre : Action
Support : Xbox 360, PS3, PC
Date de sortie : 20 Octobre 2011
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