Test : Clea (Switch)

C’était Halloween il y a peu, et on aime toujours se faire peur, surtout dans les jeux vidéo. Cela tombe bien, Clea est un horror survival d’un nouveau genre qui, après une sortie sur PC en 2019, débarque sur Switch juste pour la fête des morts. Par ici pour la suite.

S’échapper du manoir de l’angoisse

Clea est une fille d’une douzaine d’année environ qui fête son anniversaire avec son petit frère Ed et une servante. Cette dernière explique à la jeune fille que sa maman travaille beaucoup, mais qu’elle se rattrapera plus tard. Un bruit étrange interrompt la conversation. La domestique part voir ce qui s’est passé, un peu affolée. Clea comprend alors qu’elle doit vite quitter les lieux, avec son petit frère. Commence alors un long chassé-croisé dans le manoir familial.

Gardez vos oreilles grandes ouvertes !

Étant encore assez jeune, Clea ne sait pas se battre. Le manoir est rempli de créatures aussi étranges que mortelles, comme des serviteurs du chaos ou des araignées du chaos, au contact mortel. Tous les monstres se repèrent à la vue et à l’ouïe. Il faut donc constamment surveiller devant et derrière soi, pour vérifier si la voie est libre, ainsi que derrière les portes. On doit marcher sur la pointe des pieds pour faire le moins de bruit possible, et guetter les bruits de pas des ennemis, afin de déterminer s’ils sont proches ou non. C’est stressant, mais c’est ce qui fait la force du jeu. Peu de productions vidéoludiques utilisent le son de cette façon et on se prend vraiment au jeu. Il y a aussi quelques sons d’ambiance comme le tonnerre dehors. L’utilisation d’un casque est fortement conseillée ! Le joueur doit vraiment rester en alerte car les créatures déambulent librement dans la maison, et vont se précipiter au moindre son. On peut d’ailleurs tenter de faire diversion en tirant une chasse d’eau et en allant se cacher, car les monstres sont toutefois assez bêtes et ne fouilleront pas les placards.

Le but de Clea est donc de fouiller toutes les pièces de la demeure familiale à la recherche d’objets pour avancer, tout en perçant les secrets de cette étrange famille. Outre la très bonne utilisation du son, Clea doit son charme à sa direction artistique unique.

Un théâtre de marionnettes horrifique

La narration n’est pas le point fort de Clea : l’histoire est assez minimaliste, avec uniquement quelques scènes par-ci, par-là, pour planter le décor. En revanche, en passant les pièces au peigne fin, on découvre de nombreux documents décrivant la vie au manoir. Une vie digne de n’importe quel épisode de Resident Evil ! D’ailleurs, Clea n’est pas une fille réellement adorable puisqu’elle est possédée par un démon qui ne rêve que de prendre le contrôle de son corps. Une histoire assez sombre, qui commençait pourtant comme un conte de fée. C’est peut-être pour cette raison que les développeurs d’InvertMouse ont opté pour un style graphique particulier.

Les personnages ressemblent à des marionnettes en bois, comme on peut en voir dans le théâtre de Guignol, ce qui donne un aspect rassurant. Les décors font aussi penser à ce genre. En outre, le jeu est très coloré avec un style dessin animé très prononcé.

On a donc un horror survival exigeant, puisqu’on ne compte que sur les réflexes et les choix du joueur, avec un style graphique très agréable à l’œil et en contraste total avec l’ambiance sombre des événements.

En plus de faire appel aux réflexes du joueur, Clea fait aussi travailler sa mémoire. En effet, certaines portes sont fermées et nécessitent une clé dont les éléments sont cachés dans les autres pièces. Il faut donc dénicher les différentes parties de la clé, les assembler puis retourner ouvrir la porte. Il faut alors savoir se repérer, en plus d’esquiver les ennemis. Heureusement, on peut mettre la main sur des objets pouvant aussi repousser temporairement tous les ennemis.

Un jeu aussi horrible qu’original

Alors que ce jeu est déjà sorti l’année dernière et qu’une suite est prévue pour l’année prochaine, on entend peu parler de Clea. Pourtant, c’est une œuvre vraiment intéressante : un gameplay original, une direction artistique magnifique et une tension permanente. On ne demande pas mieux pour un horror survival ! Quelques points de sauvegarde sont disséminés un peu partout et on peut recommencer à volonté : chacun peut avancer à son rythme.

Les voix anglaises sont convaincantes, avec des doubleuses reconnues. La bande son est également issue d’une des stars du moment, comme on vous l’avait annoncé dans cette news. En plus, le jeu propose des textes en français !

Au niveau des reproches, on pourra déplorer la narration famélique même si c’est pour mieux inciter le joueur à fouiller pour comprendre ce qu’il se passe. Le jeu est également assez court (quelques heures au premier run), mais comme il faudra recommencer plusieurs fois certains passages pour comprendre ce qu’il faut faire, cela rallonge la durée de vie. Les plus rapides pourront montrer leur supériorité à leurs amis grâce à un classement local. Le jeu propose aussi plusieurs niveaux de difficulté et cette version Switch s’accompagne de costumes exclusifs. Il n’y a donc aucune raison de ne pas aider Clea à sortir de chez elle !

Sekain Games offre aux joueurs un jeu parfaitement adapté à la saison : Clea est une expérience unique, magnifique, qui va vraiment donner des sueurs froides sans sortir l’artillerie lourde ! Tout cela grâce à un gameplay original et rafraîchissant. Un jeu à essayer d’urgence, en téléchargement !

Enguy

Points forts :

– Un gameplay original basé sur le son
– Direction artistique magnifique
– Stressant à souhait
– Doublages anglais de qualité et textes en français
– Bonne rejouabilité

Points faibles :

– Narration rachitique
– Jeu très court

La note Gamingway : 15/20

Développeurs / Éditeur : InvertMouse / Sekai Games
Genre :
horror survival
Supports : PC, XBOX ONE, Switch
Date de sortie : 10 juillet 2019 (PC),23 octobre 2020 (XBOX ONE), 30 octobre 2020 (Switch)

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