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Test : Cattle Country (Switch)

Pour combler les longues soirées d’été qui approchent, que diriez-vous d’un Stardew Valley au Far West, avec des flingues et des bottes de foin ? Quand on pense « simulateur de ferme cosy », on imagine des champs verdoyants, des voisins adorables et des récoltes paisibles. Cattle Country reprend cette recette, y ajoute une petite dose de western, pour un résultat aussi surprenant qu’addictif.

Une nouvelle vie dans l’Ouest sauvage

Dès les premières minutes, Cattle Country nous plonge dans la peau d’un pionnier fraîchement débarqué dans une petite ville de l’Ouest américain dans la fin des années 1800. Au programme : cultiver la terre, développer sa ferme, élever du bétail, crafter des objets variés, nouer des relations avec les habitants et défendre son terrain contre les bandits.
Le jeu en pixel est plutôt joli dans sa simplicité.

Si vous avez déjà joué à Stardew Valley, il faut bien avouer que Cattle Country est un véritable clone du jeu, et vous allez forcément retrouver bon nombre de similitudes, jusque dans les bruitages. Que vous ayez déjà joué à Stardew Valley ou pas, c’est tout de même agréable de retrouver ce genre d’univers et de commencer une nouvelle aventure à une autre époque.
Ici, il faut faire prospérer sa ferme en se focalisant sur la culture agricole rythmée par les différentes saisons, mais aussi développer l’élevage d’animaux, sans oublier les récoltes, la pêche, la chasse, l’extraction de minerais et la cueillette. Le tout se découpe en journées de travail de 6h à minuit, autant vous dire qu’on ne chôme pas (une journée dure une vingtaine de minutes et le jeu sauvegarde lorsqu’on se couche) et il est très difficile de s’arrêter une fois le jeu lancé car il y a tout le temps quelque chose à faire ou un nouvel objectif à atteindre. C’est très addictif, vous voilà prévenu !

Bien sûr, il faudra également explorer les environs, et la carte étant immense il y a de quoi faire. On adore ce côté très sauvage, cette nature généreuse, les nombreux insectes, papillons, oiseaux, arbres, fleurs et champignons éparpillés un peu partout. C’est une vraie bouffée d’air frais. Se réveiller aux aurores, découvrir quel temps il fait, lire son courrier, planifier sa journée et partir à l’aventure. L’univers sonore réussi contribue, lui aussi, à nous plonger dans cette campagne verdoyante : le son de la pluie, les grillons du soir, les oiseaux au petit matin ; autant de détails qui, tout comme Stardew Valley, font la richesse de ce titre.

Il y a un serpent dans ma botte !

Le jeu se distingue par un vaste contenu mais également quelques variations de gameplay. Par exemple, lors des événements communautaires comme le rodéo de taureau, on retrouve des mini-jeux ou des activités très différentes du reste qui vous permettront souvent de gagner des lots et objets rares.
Là où Cattle Country se démarque également, c’est dans l’ajout d’éléments de danger et d’action. Des bandits peuvent attaquer votre ferme, et vous aurez le choix entre les payer ou dégainer votre revolver pour les affronter dans des événements à choix rapides. Cette mécanique apporte une tension bienvenue et renforce l’immersion dans l’univers du Far West. Vous avez d’ailleurs le choix de laisser ou d’enlever les ennemis sur les chemins ou dans la mine, pour une aventure plus paisible.

Autre originalité : la gestion des mines. Contrairement à d’autres jeux du genre où les mines sont préexistantes, ici, c’est à vous de les construire et de choisir leur agencement à l’aide d’échelles de cordes et de plateformes pour s’aventurer de plus en plus profondément dans les cavités. Vous pourrez ainsi découvrir des minerais de plus en plus rares qui vous permettront de crafter toutes sortes d’objets indispensables (ou non) au développement de votre ferme.

De plus, le jeu propose un système d’investissement dans la ville via la banque locale, afin de développer l’infrastructure et d’attirer de nouveaux habitants.
On notera aussi un très grand nombre de meubles et de créations qui offrent la possibilité de décorer sa maison ainsi que les extérieurs. Une personnalisation plus que bienvenue.

Tout comme dans Stardew Valley (oui, on est obligé de comparer les deux tout le temps, vu qu’ils sont vraiment très similaires), les relations avec les habitants sont au cœur de l’expérience. D’ailleurs, la palette de différents personnages est intéressante. Et, bonne nouvelle : le jeu vous indique dès le départ les goûts et dégoûts de chacun, évitant ainsi les essais-erreurs fastidieux. Cela facilite grandement le développement des amitiés et des romances.

Y’a pas de fumier sans fermier

Malgré ses nombreuses qualités, Cattle Country souffre de plusieurs défauts. Le manque de biomes variés, il n’y a par exemple pas de désert (un comble pour le Far West) ou encore le personnage qui a du mal à viser avec son pistolet, selon s’il est tourné à droite ou à gauche. D’ailleurs on a tendance à s’embrouiller avec les boutons de tir ou de passage à un autre objet (les gâchettes sur Switch). Ce défaut doit être propre à la version console.
Des mini-jeux pas toujours clairs, bon nombre d’item sans traduction française. Les déplacements sont assez lents, et les temps de chargement entre les différentes zones ou pour sortir d’une maison durent une éternité ! Ce dernier malus est un vrai point noir qui gâche un peu l’expérience.

On retrouve malheureusement d’autres bugs, notamment lors des événements communautaires où le jeu peut crasher après avoir parlé à un villageois. Espérons que ces problèmes seront corrigés dans de futures mises à jour, car les développeurs sont malgré tout attentifs aux nombreux bugs et manques de traduction de certaines récoltes ou objets et corrigent le tout au fur et à mesure avec des patchs de correction. Ouf !

Bonus : Astuces et conseils

Voici toutefois nos conseils pour bien avancer dans le jeu :

  • Se focaliser en priorité sur les objectifs à atteindre (cultiver plusieurs espèces différentes de plantes, pêcher 20 poissons, etc.).
  • Construire rapidement des coffres pour pouvoir stocker tout ce que vous allez trouver ou récolter.
  • Planter le maximum de graines en début de saison (printemps, été, etc.) pour assurer de bonnes récoltes (car les plants meurent en fin de saison). Attention d’ailleurs, les commerces ont plusieurs onglets, donc ne passez pas à côté de choses que vous pourriez acheter, notamment les graines chez la marchande Émilie.
  • Bien arroser ses récoltes tous les jours, sinon elles ne se développent pas. Notez que les jours de pluie il est bien sûr inutile d’arroser, donc autant partir à l’aventure ! Ou pécher des poissons qui sont différents et plus rares ces jours-là (comme dans Animal Crossing).
  • Surveillez bien l’heure ! Des petites musiques rythment la journée, à 10h, vers 14h, le soir à 18h puis 22h, ce sont autant de rappels, comme des angélus à l’époque, pour savoir où vous situer dans le temps. Si par exemple vous êtes très loin de votre maison à 22h, il faudra songer à rentrer, sachant qu’à 2h si vous êtes toujours dehors vous allez vous effondrer de fatigue et vous réveiller chez le médecin de la ville, moyennant finance.

Malgré un début de jeu qui laisse un peu sceptique, accrochez-vous car Cattle Country est une bouffée d’air frais dans le genre des simulateurs de vie agricole. Avec son ambiance western, ses mécaniques originales et son univers riche, il offre une expérience immersive et dépaysante. Malgré quelques bugs, il mérite amplement le détour pour tous les amateurs du genre.

Sironimo

Points forts :

  • Une progression addictive
  • Une nature foisonnante et un univers sonore réussi
  • Beaucoup de libertés et de créations disponibles
  • De l’humour et des personnages attachants
  • En version française

Points faibles :

  • Cela reste une copie presque trop conforme de Stardew Valley
  • Quelques menus ou mini-jeux difficilement compréhensibles
  • Des temps de chargement extrêmement longs
  • Encore quelques bugs ou erreurs de traduction présents

La note : 16/20

Développeur : Castle Pixel
Éditeur : Playtonic Friends
Genre :
Simulation de ferme, gestion
Support :
PC, Xbox Series, PlayStation 5
Date de sortie :
27 mai 2025

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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