Assassin’s Creed III est un jeu d’action/aventure tout comme les précédents opus de la série. Sorti le 31 octobre sur PS3 et X360, une version Wii U est également attendue. Après avoir passé du temps à l’époque de la Renaissance italienne, nous voilà enfin dans un tout autre décor : l’Amérique des années 1700.

Moi Tarzan, toi Jane

Si vous vouliez jouer Connor directement, détrompez vous ! Vous allez devoir passer par une (longue) phase de tutoriel avant de pouvoir incarner l’Amérindien. Même si cette partie est longue (surtout lorsqu’on a très envie de sauter dans les arbres dès le début du jeu) elle permet de bien prendre le jeu en main lorsqu’on n’a jamais joué à un Assassin’s Creed (comment est-ce possible ?!). Le tutoriel est bien réalisé et est plutôt moderne, c’est-à-dire que vous n’avez pas l’impression de faire des actions à la suite sans savoir ce que vous faites. Les contrôles ont été légèrement revus et simplifiés pour une meilleure prise en main. Connaisseurs ou novices s’y retrouveront.

L’IA est beaucoup plus crédible, bien que quelques petits bémols viennent ternir un peu le tout parfois, comme le fait de tuer quelqu’un puis de se cacher au seul endroit possible, sans que personne ne vienne vous démasquer. Quelques détails ont malgré tout été améliorés pour apporter plus de confort au joueur, comme les temps d’attente lors des phases de vol sur les cadavres qui ont été réduits légèrement ce qui rend le jeu plus fluide et plus dynamique.
Sauter dans les arbres est une des grandes nouveautés et ce petit plus est assez amusant ! Vous y prendrez goût rapidement, tout comme la dynamique nouvelle de la course du personnage. Vous participerez également à d’imposantes batailles navales ou terrestres, et voyagerez à cheval comme c’était le cas des précédents volets. La palette d’action du personnage principal est donc plutôt vaste et variée, ce qui n’est pas un mal.

Les armes ont été adaptées au scénario, on retrouve les classiques lames et épées, mais aussi d’autres plus insolites (à vous de les découvrir). Par contre, l’impossibilité de se servir de certaines armes ramassées sur les cadavres est assez frustrante.

Le jeu propose une durée de vie très correcte, équivalente à ses prédécesseurs. Il vous faudra une bonne vingtaine d’heures pour finir l’histoire principale et le double si vous voulez terminer le jeu à 100% en faisant toutes les quêtes annexes. Le mode multijoueur est bel et bien présent et vous occupera encore un long moment si vous avez des gens avec qui jouer. A noter que la version PS3 devrait bénéficier d’un DLC (à suivre de près).

L’Amérique, l’Amérique

C’est en Angleterre que tout commence. Vous incarnez un certain Haytham qui semble rechercher la même chose que nous… Celui-ci se rend ensuite en Amérique, direction Boston. Sur le navire vous serez initié au combat à mains nues, enfin plus immersif et intéressant que dans tous les autres Assassin’s Creed. Après plusieurs heures de jeu dans la peau d’Haytham, on incarne enfin le mystérieux amérindien dénommé Connor ! C’est à ce moment que vous découvrez vraiment le jeu, tout change et on vous transporte dans un univers assez différent. Le dépaysement est total et l’immersion également. Connor est un personnage étonnamment agile (plus qu’Ezio oui c’est possible !) et encore plus intéressant à jouer par ses nombreuses possibilités de déplacement.

Il est agréable que le jeu prenne le temps de nous présenter ce nouveau personnage ainsi que les personnages secondaires importants qui seront à ses côtés. Il faut quand même un petit moment avant de revêtir la tenue d’assassin et de pouvoir porter les fameuses lames secrètes. Le personnage d’Ezio est vite oublié au profit de ce nouveau héros peut être moins charismatique, mais ô combien intrigant. Sa personnalité à double tranchant permet de découvrir plusieurs facettes de lui-même. On est loin du cliché établi.
Le contexte historique a été énormément développé, Ubisoft a pris soin de faire vérifier chaque détail pour ne pas se retrouver avec un jeu bourré d’anachronismes à chaque coin de rue.

Une réalisation artistique très soignée

Assassin’s Creed III est probablement le jeu qui aura demandé le plus de travail à l’équipe d’Ubisoft Montréal par la qualité de sa direction artistique. Absolument tout est travaillé et soigné. Les graphismes sont à couper le souffle, on sent que le moteur du jeu n’est plus tout à fait le même (il était temps) et il permet d’afficher un nombre de détails à l’écran impressionnants. Les plans à Boston, à New York ou en forêt sont assez fidèles et donnent envie de se balader en observant les moindres détails.
La bande son est toujours très bonne et nous plonge dans l’ambiance. Le doublage VF des voix est de bonne qualité également, comme ça a toujours été le cas. Enfin, le scénario est cohérent et prenant, du début à la fin.

On sent bien qu’Ubisoft avait tout prévu depuis le début, du scénario de ses jeux jusqu’aux personnages et environnements. Tout coïncide parfaitement et cet épisode est sans doute le mieux réalisé et finalisé de la série. Le fait de changer d’environnement donne un coup de jeune à la saga et lui permet de se renouveler un peu, et ce, malgré un gameplay assez similaire. Ceux qui ont adoré les précédents opus sauteront dessus sans plus attendre, quant aux autres, c’est l’occasion de découvrir un jeu avec une direction artistique sublime et un gameplay accrocheur. Foncez, en plus c’est bientôt noël !

Malsy

Points forts : 

• Scénario
• Prise en main
• Fluidité, dynamisme
• Durée de vie

Points faibles : 

• IA parfois étrange
• Longue attente avant de jouer Connor

La note Gamingway : 18/20

Editeur : Ubisoft
Genre : Action/Aventure
Support : PS3, Xbox 360, PC et Wii U
Date de sortie : 31 octobre 2012