Suzuki Yū est à nouveau à l’honneur dans la collection 3D Classics de Sega avec LE jeu de course, non, de conduite arcade de la seconde moitié des années 80 : Out Run. Alors que la première version fêtera ses 30 ans l’an prochain, une console supplémentaire, la 3DS, va s’approprier la licence avec quelques nouveautés.

Les courses de l’ambassadeur

Le terme de son genre n’est pas un argument de vente fallacieux, le but de 3D Out Run n’étant pas de vous rendre d’un point A à un point B, tout en dépassant vos adversaires afin de terminer premier. Ici, à bord de votre voiture rouge au cheval cabré, vous parcourrez différents univers en démarrant de Coconut Beach, pour arriver où vous le souhaitez selon la route choisie suite à votre premier essai. Mais également grâce aux croisements au sein même de votre trajet. Un point absolument incroyable car novateur et ce bien avant les courses en monde ouvert.
Vous devrez y réaliser le meilleur score possible, oui on ne parle pas de temps mais bel et bien du culte du high score. Ceci non sans aucune difficulté, puisque la durée sera limitée et se verra accroitre par un système de checkpoints. Si le chrono imparti arrive à échéance et que vous n’avez pas atteint le prochain checkpoint, c’est le game over. Malheureusement, comme habituellement chez les 3D Classics, vous ne pourrez comparer vos scores qu’avec ceux déjà présents dans les tableaux du jeu. Pas de classements en ligne, ni via Streetpass, empêchant la mise en place d’un défi très sympathique qui donnerait envie de passer davantage de temps dessus. Le soft pouvant sinon s’avérer court.

Son identité arcade fait de 3D Out Run un soft à la vitesse rapidement démentielle et au système de jeu facile d’accès. Un bouton pour accélérer, un pour freiner, la croix directionnelle ou le joystick pour changer de voie et tourner, ainsi qu’une touche pour changer les vitesses. Mais pour cette dernière vous pouvez très bien choisir d’évoluer en automatique. Il sera primordial de gérer tous ces aspects, les virages serrés étant nombreux et risquant à tout moment de vous envoyer valdinguer dans le décor. Les animations lors des sorties de route sont d’ailleurs très amusantes, tout comme celles après avoir franchi la ligne d’arrivée.

Ma blonde

Si les musiques des jeux vidéo de cette époque ont grandement marqué les gamers, Out Run fut l’un de ceux mettant le plus en avant sa bande-sonore, avec la possibilité de sélectionner son morceau sur l’auto-radio avant de partir. De quoi connaitre leurs titres immédiatement, quelque chose de finalement assez rare. Cependant, nous avions vite fait le tour des compositions ensoleillées de Miyauchi Hiroshi. Cela ne changera bien sûr pas, mis à part la bonne idée d’y inclure deux pistes inédites : « Camino a mi Amor » et « Cruising Line » qui ne seront vraiment pas de trop et donnent un intérêt supplémentaire à cette nouvelle édition.

Cette bande-son, que l’on pourrait appeler bande-sun, est totalement adaptée à l’ambiance très estivale et fun de 3D Out Run. Néanmoins, la plage est loin d’être le seul lieu que vous visiterez aux côtés de la blonde absolument pas vénale vous accompagnant. On passera d’un instant à un autre, ou presque, de la montage au désert, avec une influence réelle sur le gameplay. Particulièrement au niveau de la visibilité, car quand t’es dans le désert depuis trop longtemps la route devient compliquée à distinguer. Le sable pourra également parsemer l’asphalte, rendant l’approche plus technique.

En dehors de la course

A chaque nouveau 3D Classic, nous sommes impatients de découvrir quels seront les bonus inédits. Nous avons déjà pu remarquer de nouvelles musiques, chose très rare, accompagnées par des ajouts plus classiques.
Nous les attendions et elles sont là, les bornes d’arcade d’Out Run. Comme habituellement avec possibilité de déterminer la taille de son écran, afin d’obtenir plus ou moins de détails externes au jeu. Nous ne conseillons cependant pas de sélectionner celui vous en offrant le plus, l’écran devenant alors si petit que la visibilité en est excessivement atteinte, ce qui ne fut pas le cas des logiciels précédents. Concernant les informations in game, celles-ci deviennent illisibles en regardant de manière simple. Bien sûr on pourra se concentrer sur son score ou le temps restant, mais dans ce cas la sortie de piste risque d’être inévitable. Quoi qu’il en soit, il n’est pas important de regarder ces données, arrivé à bon port vous verrez votre score et saurez que vous avez géré les checkpoints comme il se doit, voilà tout ce qui importe.
Pour vous aider sur ce point vous bénéficierez de quelques options, à savoir la difficulté et la durée du chronomètre. Des VGX seront également disponibles, ainsi que la possibilité de jouer avec l’ancienne ou une nouvelle version du jeu. Notons également la possibilité de contrôler son bolide par le biais de l’écran tactile. Cette pratique est loin d’être adaptée, même si elle reste jouable. Nous aurions préféré la présence de la fonction gyroscopique en bougeant la console pour tourner.

On ne doute jamais de l’intérêt ludique d’un nouveau 3D Classics, chaque jeu étant une valeur sûre depuis tant d’années et s’avérant toujours très bien adapté. La donne ne change pas avec 3D Out Run ! Les bonus font alors la différence et là-dessus il se retrouve dans une bonne moyenne, sans non plus être phénoménal. Hormis l’ajout de musiques marquant l’histoire de cette franchise.

Inod

Points forts :
– Toujours aussi amusant
– Les musiques originelles, plus deux nouvelles
– Customisation

Points faibles :
– Perte d’intérêt sans classements en ligne et Streetpass
– Pas de fonction gyroscopique

La Note Gamingway : 15/20

Développeur : M2
Editeur : Sega
Genres : Conduite/Course
Supports : 3DS/2DS
Date de sortie : 12 mars 2015 en France