Test : 3D Ecco the Dolphin (3DS)‏

3d-ecco-the-dolphin-3ds-jaquette-coverCourant 2013, Sega nous a délivrés des jeux titillant la fibre nostalgique, tout en y incluant une touche moderne, par l’ajout de la 3D, rendu possible par leur sortie sur Nintendo 3DS. Débarqués deux par deux, semaine après semaine, fin 2013 en Europe, nous allons aujourd’hui nous pencher sur l’un des logiciels les plus marquants, de par son originalité, du début des années 90. Sorti en 1992 sur Megadrive, Ecco the Dolphin, création d’Ed Annunziata (Xmen Genesis, Chakan – The Forever Man ou plus récemment Smash Spin Rage), proposait tout simplement une aventure sous-marine, au contrôle d’un dauphin, probablement du jamais vu alors et rarement repris depuis. Mis à part les suites d’Ecco, ainsi que les deux Mon Ami Le Dauphin de 505 Games. Cet Ecco the Dolphin, premier du nom, a-t-il conservé le plaisir de jeu d’époque ou bien aurait-il du ne rester qu’un souvenir ?

On l’appelle Ecco le dauphin

Dans son royaume aquatique, Ecco vit paisiblement parmi les siens. Toute cette joyeuse bande de dauphins s’amusant à sauter, plonger et nager, dans un cadre semblant idyllique. Jusqu’au moment où un ouragan passé sur eux les a tous emportés. Tous, non, un ayant résisté par on ne sait quel miracle. Evidemment il s’agit du dénommé Ecco, qui décide de se lancer, sans aucune hésitation, à la recherche des siens.

La première qualité de l’introduction est tout simplement le fait qu’on la joue. Nous sommes donc ainsi littéralement plongés dans l’univers d’Ecco et non juste en train de regarder une cinématique de présentation. Le genre de détail qui n’en est pas un.

L’aventure débutée sur un accent écologique, nous fera parcourir diverses eaux, pour au final découvrir un milieu plus fantastique qu’aquatique. Mais ne gâchons pas le plaisir de la découverte ou de la redécouverte, cela étant assez surprenant.

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Il traque, il boute, il pourfend

Comme à l’époque sur Genesis ou Megadrive, trois boutons d’actions s’offrent à nous. Un permettant de pourfendre l’eau tout en chargeant un adversaire, au programme requins, poissons lunes, méduses… et autres créatures plus surprenantes. Il sera aussi possible de pousser un objet, un coquillage, afin de résoudre une énigme. Mais également, en sortant de l’eau, de passer au-dessus de récifs gênant la progression aquatique.

Un autre servant à accélérer, mais sans la frappe de mule du museau d’Ecco. On peut également l’employer pour effectuer des acrobaties hors de l’eau. Vous pensez cela inutile ? Si c’est inutile, c’est forcément essentiel ! Quel joueur n’y a point passé des minutes et des minutes à la surface de chaque niveau ? On y éprouve toujours un grand plaisir de par la beauté du geste, mais aussi par la sensation de liberté procurée. Finalement, nous n’avons pas pu exécuter ce genre d’actions ailleurs auparavant, nous nous sentons ainsi vraiment dauphin.

Enfin un bouton utilisant  l’écholocation, une sorte de sonar, vous permettant de communiquer avec les vôtres, d’obtenir des indices par les cristaux rencontrés ou encore de pousser ces derniers suite à la résolution d’énigmes.

La possibilité de configurer le choix des touches est une très bonne chose, comme toujours. Le carré de boutons d’actions devrait faire l’affaire pour la plupart des joueurs, mais bien sûr les gâchettes sont tout autant disponibles. On n’en doutait pas, chaque action réagit très bien. Ce que l’on pouvait craindre étant surtout la maniabilité d’Ecco. Celle des jeux 16 bits, tout comme les 8 bits, s’avérant particuliers par rapport aux canons d’aujourd’hui. Et là, tout est magique ! La prise en main est immédiate et l’excellent point est la facilité et le plaisir de la prise en main au joystick. Bien que l’on puisse utiliser indifféremment ce dernier et la croix directionnelle.

Nous évitons ainsi les tentacules malveillantes, les rochers piquants et naviguons entre les diverses créatures de la mer, avec une certaine joie.

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Le chevalier des mers

Ce grand bleu dans lequel nous évoluons, ne pourrait être crédible sans une bande sonore digne des plus grands et celle d’Ecco fait partie de ces derniers. Composée par Spencer Nilsen, celle-ci cadre tout simplement au millimètre près à chaque décor et situation du jeu. Sachant nous faire voyager entre inquiétude, moments plus punchy, ainsi que cette profondeur sous-marine si envoûtante. Les amateurs de chiptunes y trouveront en plus leur compte. Ceux n’étant en revanche pas fans du genre, trouveront dans cette bande-originale, un style très différent de la grande majorité des jeux d’action de l’époque, de quoi changer d’avis pour celle-ci ? Probablement oui !

L’autre force nous accrochant à ce monde, est évidemment sa qualité graphique. L’univers aquatique n’étant que peu représenté dans le jeu vidéo, ou juste par un niveau, voire seulement une partie de celui-ci (Alex Kidd, Super Mario Bros., Dragon Ball… ). Il était donc jusqu’alors représenté de manière simple, très épurée et surtout sans réalisme, sans récifs semblant naturels, sans aucun détail… Ecco the Dolphin fut donc très important également sur ce point et cela fonctionne tout autant aujourd’hui, même si l’on retrouve plusieurs quiproquos entre les lieux visités et leurs occupants. Mais bon, n’oublions pas que nous sommes un dauphin discutant avec des cristaux…

Notons qu’ils échangent en anglais dans la version internationale, ce qui en 1992 ne dérangeait personne. Nous ne parlions pas un traître mot de la langue de Sherlock Holmes et apprenions donc sur le tas, en devinant plus ou moins. Cela est plus dérangeant aujourd’hui pour une ressortie, surtout que les énigmes sont loin d’être aisées, les indices sont donc bien utiles. Les non anglophones et bien souvent les plus jeunes, devront donc s’en passer ou être aidés. Quoi que l’anglais est désormais démocratisé à l’école primaire. Ce sont donc finalement les plus jeunes qui apprendront aux ainés.

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Plouf plouf

Déception sur le manque de bonus, ces derniers se limitant à quelques choix, à savoir celui entre les versions internationale et japonaise du jeu, le choix du mode écran : normal ou classique, le style 3D : profondeur ou relief mais les deux n’apporteront rien de fantastique, enfin l’émulation GSP : Mega Drive ou Mega Drive 2.

On pourrait alors penser que le plus consistant est l’ajout d’un mode « Super Dauphin ». En le sélectionnant, vous deviendrez tout simplement invincible et n’aurez pas besoin de respirer. Sympathique tout de même pour les non habitués à la difficulté du logiciel original. On regrette alors on ne peut plus l’absence des codes de triche de l’époque, qui auraient pu aider ces mêmes joueurs, tout en ravivant la flamme nostalgique de ceux l’ayant connu à sa sortie. Peut-être faudra-t-il attendre un DLC Game Genie afin de les utiliser ?

Et, à moins de les avoir loupées, les BGM ne peuvent être écoutées dans les menus. Cela aurait pourtant rappelé de grands souvenirs à cette génération de joueurs Sega, habituée à passer des heures sur les musiques de ses jeux par ce biais.

Incroyable lors de sa sortie, Ecco the Dolphin fait partie des rares jeux de cette époque, avec une connotation action, à ne pas subir les affres du temps. L’aventure étant de loin sa véritable identité, dans un univers tout simplement beau, poétique et rare. Pas uniquement fait pour les nostalgiques donc, mais pour toutes les générations de joueurs, son gameplay qui n’a pas vieilli y étant également pour quelque chose.

Inod

Points forts :
– Unique en son genre
– Nostalgie
– Univers toujours incroyable
– Poétique
– Bande-son
– Gameplay top y compris avec joystick

Points faibles :
– Une seule sauvegarde
– 3D sous exploitée
– Disparition des codes de triche
– Ecran tactile dites-vous ?
– Pas plus d’ajouts ?

La Note Gamingway : 16/20

Développeur : M2
Editeur : Sega
Genre : Aventure / Action
Support : 3DS (eShop)
Date de sortie : 12 décembre 2013

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