Test : 1001 Spikes (3DS – eShop)

1001-spikes-jaquette-cover-01Après être sorti sur divers supports, 1001 Spikes débarque sur quelques autres consoles en Europe et notamment la 3DS, afin de vous faire mal durant sa chasse au trésor piégeuse au possible.

Au royaume des mille et une vies

Principalement tourné vers le jeu en lui-même et sa double identité plateforme/réflexion, il n’en demeure pas moins que 1001 Spikes bénéficie d’un scénario. Vous êtes Aban Hawkins, fils du célèbre archéologue Jim Hawkins. Ce dernier, qui a disparu durant des fouilles en Antarctique, avait auparavant confié à sa fille Tina une carte menant aux ruines oubliées du temple Ukampa en Amérique du Sud. Celle-ci se trouvant accompagnée d’une lettre vous défiant, vous Aban Hawkins, de dénicher le trésor se cachant derrière la porte dorée de Poko-Mum. Ceci non sans vous tourner en ridicule une fois encore, comme lorsqu’il décida de ne pas vous donner un centime et de vous laisser vous débrouiller seul, de la même manière que lui a fait fortune.
Vous voilà donc parti traverser divers milieux représentés par un tas de niveaux pas très grands par la taille, demandant de récupérer une clé permettant d’ouvrir la porte donnant accès à la phase suivante, le tout en 1001 vies.

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Du pic sans mine

Notre aventurier aura beau posséder 1001 vies, son périple en 2D ne sera pas un long fleuve tranquille. Comme vous vous en doutez, bénéficier d’autant de possibilités pour conclure sa quête cache quelque chose, en l’occurrence une difficulté qui ne ravira pas tout le monde. Lâchons le terme dès à présent et avant même de détailler ce qui vous attend : il s’agit d’un jeu où il faut tout apprendre par cœur ! On pourrait en quelque sorte dire « à l’ancienne », mais pas tant que cela. Si les cartouches des années 80 proposaient des logiciels de plateforme où tout retenir était un bon moyen d’atteindre la fin, cela n’était pas indispensable. On pouvait généralement s’en passer intégralement, voire parfois effectuer un mix des deux. Soit une avancée pouvant différencier d’une partie à une autre et quelques points en par cœur, afin d’éviter des pièges.
Vous n’avez clairement pas le choix avec 1001 Spikes et ce dès le début, y compris dans les niveaux servant de didacticiel.

Au programme, tout un tas de traquenards mais surtout des pics ! Pics par-ci, pics par-là, installés de manière permanente, sortant à intervalles réguliers ou encore surgissant uniquement si vous atterrissez sur le cube où ils sont cachés, rien ne vous sera épargné. Ne serait-ce qu’avec cela on comprend déjà la nécessité de l’apprentissage sur le bout des doigts de la totalité des levels. Très tôt au sein de ces derniers leur roublardise se montrera. Vous viendrez tout juste de survivre à une superbe combinaison de sauts vous ayant fait raser des pics, associée à une esquive face à plusieurs ennemis et vous vous permettrez un instant de repos sur une brique jusqu’ici innocente… erreur ! Celle-ci verra apparaitre des pics qui vous trucideront sans aucune pitié, le sang giclant à l’écran. Il faudra donc recommencer, tout en retenant qu’arrivé sur ce point précis, vous devrez immédiatement vous en aller sous peine de perdre à nouveau.
Cependant, cela serait bien trop simple si seuls les gentils petits pics tout pointus étaient là. Les plateformes sur lesquels on s’appuie pouvant également parfois s’effondrer, demandant de les quitter rapidement pour ne pas perdre une nouvelle vie en tombant dans le vide ou en se retrouvant bloqué et afin d’en atteindre une stable à temps. Cette dernière qui évidemment renfermera des pics qui vous perceront dans la foulée. On avait prévenu qu’il fallait apprendre la totalité du jeu et que les pièges étaient partout.

1001 Spikes possède également quelques éléments supplémentaires ne s’avérant pas être des traquenards, même si quoi qu’il arrive ils vous mèneront vers des guet-apens. On retrouve notamment des plateformes mouvantes permettant d’arriver vers des lieux sinon inaccessibles, des blocs pouvant être déplacés, des interrupteurs à enclencher…
Mais comme ces aides pourraient rendre votre parcours trop facile, une salve supplémentaire d’embûches serait la bienvenue. En voici, en voilà, avec d’autres spécificités rappelant des films d’aventure, particulièrement lorsque des flèches traversent votre chemin en sortant d’un mur. Les références sont là et il est plutôt sympathique de les retrouver, cela nous renvoyant à tellement d’œuvres fictionnelles que l’on se prend au jeu en y repensant durant ses parties de 1001 Spikes. Bien que l’on doive rapidement revenir à la réalité, une flèche venant de nous transpercer. Concentration est assurément le maitre-mot de cette quête.

Pas un seul instant de répit donc, mais néanmoins un système simple pour faire face à cet attirail de dangers. Une touche pour un saut simple, une autre pour un super saut et enfin deux boutons servant pour attaquer les créatures se baladant un peu partout et sachant répondre lorsque vous les affrontez. Concernant les déplacements, le joystick et la croix directionnelle peuvent être utilisés, mais on ne saura que trop conseiller cette dernière, largement mieux adaptée à ce type de jouabilité demandant une précision d’orfèvre.

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Pic et pic et colégram

On connait bien sûr le goût prononcé de Nicalis pour le bon gros pixel, son association avec 8bits Fanatics nous fait donc instantanément comprendre que 1001 Spikes nous rappellera une certaine époque vidéo-ludique. Là-dessus on ne peut point être déçu, les graphismes stylisés 8 bits renvoyant à plusieurs softs d’alors.
Toutefois, on change totalement de genre lors des scènes montrant les personnages en train de dialoguer. Celles-ci étant représentées par de jolies illustrations typées bande-dessinées pour adultes. Attention, quand on précise « pour adultes », cela signifie aventure ou polar et non autre chose. Il est d’ailleurs assez amusant d’y découvrir notre héros sous un air de Dick Tracy (forcément, l’impression de costume jaune… ), alors qu’en phase de gameplay il nous fait penser à Indiana Jones ou même à Rick Dangerous, tandis qu’un visuel servant de jaquette lui donne un côté Crocodile Dundee. A se demander si Aban n’est pas davantage agent secret qu’aventurier.

Comme l’on pouvait s’en douter, la bande-son évolue dans la chiptune. Celle-ci est très agréable, mais on la coupera si l’on a déjà perdu de nombreuses fois sur un même niveau. Cela permettant de mieux se concentrer dans cette fusion de plateforme casse-tête et non de plateforme aventure.
Afin de rester dans le ton old school, on notera la dimension légèrement scoring et carrément superplayer, avec évidemment le défi de réussir en usant un minimum de vies. Mais plus encore par la présence d’un chronomètre, de quoi donner envie de se fixer des challenges toujours plus impressionnants.
Perdurant dans son identité vieille école, on relèvera aussi les nombreux contenus à débloquer en jouant et non via des DLC payants.

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« Cétait plus dur avant », voici probablement la phrase que les développeurs ont dû se dire en essayant des jeux récents, leur donnant envie de se lancer dans 1001 Spikes. Le défi est bien présent, l’ambiance 8 bits/chiptune est sympathique, mais surtout la qualité de la jouabilité fait que l’on retentera souvent l’expérience, même en enchainement les défaites. Le seul point qui pourra repousser étant la nécessité d’apprendre les niveaux par cœur, ne laissant pas la place à la liberté.

Inod

Points forts :
– L’envie de recommencer quand on rate un niveau
– Jouabilité très bien calibrée, mention pour la gestion des sauts

Points faibles :
– Lisibilité un peu juste sur 3DS/2DS
– Une seule façon de jouer : le par cœur

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : 8bits Fanatics/Nicalis
Editeur : Nicalis
Genre : Plateforme
Supports :
Uniquement en téléchargement : PS4, PS Vita, Wii U, 3DS/2DS, Xbox One, Windows, Mac et Linux
Date de sortie : En France, 01 octobre 2015 sur 3DS/2DS et Wii U, 07 octobre 2015 sur PS4 et PS Vita, 10 juin 2014 sur Xbox One, 03 juin 2014 sur Windows, Mac et Linux

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