Sortie : Fingered
Accusé, levez-vous ! Vous avez été reconnu de… de… Euh, de quoi exactement ? Bon, on s’en tape : le témoin vous a reconnu, vous êtes donc coupable et condamné à la chaise électrique séance tenante ! *BZZZZZZZZZZZTT* Affaire suivante !
C’est à peu près de cette façon que se déroule une affaire dans Fingered, petit jeu sorti de l’imagination malade d’Edmund McMillen (Super Meat Boy, The Binding of -MAIS JOUEZ-Y BON DIEU- Isaac), sorti hier sur Steam.
Une séance d’identification dans un poste de police, l’élimination de suspects potentiels grâce à des indices souvent cryptiques et le passage instantané sur la chaise pour celui que vous désignez comme coupable.
Attention, le témoin qui vous donne les indices n’est pas toujours très fiable (voire complètement à côté de ses pompes) : il faut donc bien observer chaque suspect et interpréter correctement chaque indice en fonction de ce témoin. Certains sont peu sûrs d’eux, d’autres catégoriques mais fous, il y en a même un qui donne précisément la description inverse du coupable !
Fingered demande d’enchaîner les condamnations sans se tromper (il ne tolère qu’une seule erreur), chaque nouveau line-up se complexifiant avec un témoin de plus en plus embrouillé : on retrouve là l’idée derrière Papers, Please, où il fallait observer le passeport de migrants en prenant en compte de plus en plus de détails. Ainsi, un bon niveau d’anglais est requis pour bien comprendre les indices.
Des personnages spéciaux se glissent parfois dans le line-up et les faire griller (même s’ils sont innocents) permet de débloquer un succès totalement inutile mais donc indispensable : ce sont des développeurs indépendants pour la plupart, pensez à jeter un coup d’œil à leur bio pour voir si vous ne reconnaissez pas quelqu’un !
On retrouve dans cette micro-production (le jeu ne vous occupera guère plus qu’une poignée d’heures) tout l’esprit irrévérencieux de McMillen ainsi que son style inimitable oscillant entre le gentiment bizarre et le dérangeant/crado/scato si cher à mon cœur.
A l’origine de Fingered se trouve un autre « jeu » de McMillen intitulé IMFACIST (non, pas fasciste) où il suffisait d’entrer un nom pour créer un avatar improbable, chaque caractère modifiant un détail du portrait. Il est toujours disponible à l’adresse suivante : imfacist.com.
Le jeu permet aussi de générer des mug-shots personnalisés en tapant le nom et prénom de votre suspect et c’est pour cette raison que j’ai choisi d’illustrer cette news avec les portraits de mes très estimés confrères : d’ailleurs, n’hésitez pas à militer sur les réseaux sociaux (#FINGAMINGWAY) pour que ces portraits deviennent nos avatars officiels sur le site ! (1)
Fingered est disponible sur Steam pour 1.99€ (Windows seulement) – fait amusant : le prix initial est de 1.87$, soit le code utilisé par la police américaine dans le cas d’un meurtre.
Source :
(1) C’est une blague, Siro. #FINGAMINGWAY