Interview d’Andres Martinez, patron de baKno Games

Andres Martinez : Je dirige baKno Games, un tout petit studio de développement. Nous sommes seulement quatre et travaillons tous de chez nous, dans différents pays.

Mon parcours ? Je suis originaire de Colombie en Amérique du Sud, mais je vis en Floride aux Etats-Unis. Après une licence d’ingénieur en électronique et un master en gestion des entreprises, j’ai travaillé chez différentes entreprises technologiques pendant plus de quinze ans avant de me lancer dans baKno.

Gamingway : Et maintenant présenter BaKno Games ?

BaKno a été fondé en 2006 lorsqu’il n’y avait pas encore d’App Stores et que les jeux vidéo avaient cette étiquette de « perte de temps ». A cette époque la majorité des studios touchait les joueurs à travers de gros éditeurs, mais nous avons décidé d’auto-publier nos jeux et de garder notre indépendance. Ouais c’est ça, ce qui s’est vraiment passé c’est que nous n’étions pas assez bons pour ces éditeurs.

Par chance quelques-uns de nos jeux ont été bien accueillis par un certain nombre de joueurs, nous permettant de payer les factures et continuer à améliorer nos logiciels, tout en en développant de nouveaux. Aujourd’hui cela semble évident, mais à cette époque ce n’était pas simple.

Gamingway : J’ai critiqué un de vos jeux, Motorbike, et j’ai été stupéfait par son moteur physique. La conduite de la moto est impressionnante. Peux-tu nous expliquer le travail de bakno Games pour cette feature ?

Lorsque nous avons décidé de développer Motorbike, notre première et principale volonté était de créer un environnement physique réaliste, en commençant avec les motos, les intéractions avec les obstacles et les mouvements du pilote.

Nous avons développé Motorbike avec Unity, ce qui fut une véritable aide car la difficulté des moteurs physiques est de réussir à soulever des objets lourds très efficacement. Un autre avantage de l’utilisation d’Unity est que Motorbike est sorti sur plusieurs plateformes, en réutilisant les mêmes caractéristiques.

Gamingway : Vous avez donc choisi de créer un jeu de trial, tout simplement pourquoi cette envie ?

Comme tu l’as mentionné dans ta critique, nous avons suivi Trials, pas en raison de son succès mais parce que nous l’adorons vraiment.

Gamingway : Une autre très bonne feature : l’éditeur de niveau. As-tu testé les créations des fans ? Certaines sont très relevées, comme les votres, avec d’incroyables idées. Que penses-tu de cette communauté ?

Nous avons créé les parcours originaux venant avec le jeu, en utilisant le même éditeur. Une flopée de nouvelles courses sont soumises quotidiennement, mais toutes ne sont pas publiées. Celles-ci sont évaluées au préalable pour être sûrs qu’elles soient amusantes, exigeantes, non répétitives, ni repoussantes.

Les concepteurs de parcours sont extrêmement créatifs, nous découvrons fréquemment des combinaisons d’obstacles nous éblouissant. Un récent exemple, le créateur de la piste en ligne numéro 3387 a trouvé un chemin pour envoyer la moto dans un gros anneau, et c’est tellement amusant d’aller dans cet anneau tournant et tournant pour la faire rouler.

Gamingway : Etait-ce important pour vous de créer un jeu facile à prendre en main, avec un plaisir immédiat. Mais dur à maitriser, avec ses parcours les plus compliqués ?

Lirais-tu dans mon esprit ?