Gamingday : Mai Mai le jeu de rythme que l’on ne verra jamais en France
C’est à une dizaine de milliers de kilomètres que les plus gros monuments du jeu musical sont nés. Aujourd’hui, de nouveaux concepts sortent de chez Konami, Namco ou Sega qui ont récemment sorti Mai Mai au gameplay terriblement addictif.
Tous les joueurs ont aujourd’hui au moins essayé un jeu de rythme , que ce soit sur console avec Guitar Hero, sur DS avec Elite Beat Agents ou même sur ios avec Tap Tap Revenge. Mais il y a un pays où le jeu musical est une culture, un modèle de surpassement de soi, poussant l’Homme dans ses retranchements les plus extrêmes du reflex et du rythme.
Le Japon recèle de nombreuses perles dans leurs salles d’arcade. Parmi elles, les bornes de jeux musicaux sont les plus voyantes, les plus bruyantes, celles où l’on aperçoit des gens gesticuler, danser, faire du tambour et tapper frénétiquement sur des boutons… un monde qui nous semble inaccessible mais qui vaut la peine d’être visité.
Une fois le pied mis dedans, le jeu musical devient une drogue. On passe devant la borne avec une pièce de 100 yen qui se ressent dans la poche du pantalon et là, impossible de résister. Tout le monde est logé à la même enseigne, 100 yen -> 2 chansons (en général) et une troisième si les deux premières sont réussies. Facile à aborder, les chansons ont souvent plusieurs niveaux de difficulté, on peut même changer l’ordre et la vitesse des notes pour corser la chose. Pop’n’music, Project Diva, Beatmania, Taiko no tatsujin... tout autant de titres avec chacun leur gameplay propre mais qui comprennent tous LA règle ultime : être précis. Eh oui ! là où Guitar Hero estime que vous avez réussi une note ou pas, ces jeux d’arcades comportent souvent 3 à 5 niveaux de précision allant du « Bad » au « perfect » voir « awesome ». Et c’est là que les joueurs y trouvent leur bonheur, courir après la chanson FULL COMBO dans un premier temps et FULL PERFECT pour les grands malades.
Les salles d’arcade ont toujours accueilli les technologies à bras ouverts, l’un des exemples le plus ancien étant le fusil à pointer sur l’écran pour tirer comme dans Time Crisis. Les jeux musicaux ne dérogent pas à la règle, et c’est du dernier jeu de SEGA dont je vais vous parler qui intègre un écran tactile énorme de votre tête jusqu’au bassin.
Mai Mai est le dernier jeu de SEGA sorti en 2012 en arcade. La borne attire le regard par sa forme et par sa taille surtout que ces machines vont par paire histoire de jouer avec son pote sur la même chanson en même temps et tenter de faire un meilleur score que lui.
On se tient debout devant un écran rond entouré de 8 boutons et les notes partent du centre vers les extrémités. Au choix, on appuie sur les touches ou sur l’écran pour valider les notes qui comme toujours sont composées de notes simples, doubles, en combo, et tenues sur la longueur. La petite valeur ajoutée par l’écran tactile vient des « notes glissées » où l’on part d’en haut à gauche pour finir en bas à droite par exemple soit en ligne droite soit en arc de cercle en longeant le bord. Lorsque le rythme est élevé, les bras ont tendance à vite se croiser si on ne fait pas attention ! On se surprend même à faire une sorte de chorégraphie de temps à autre. Autre nouveauté de cette borne, toutes vos parties sont enregistrées et envoyées sur NicoNicoDouga (Youtube Japonais) histoire de se la péter si on fait un Full Perfect !
Les musiques sont pour la plupart très récentes, on retrouve alors du YMCK, Kyary Pamyu Pamyu, Man with a mission, Capsule, il y en a pour tous les goûts, il ne vous reste plus qu’à trouver votre chanson fétiche et vous êtes fichus. Pièce après pièce, le level up de votre skill se fait sentir et on se dit qu’on peut toujours améliorer notre score et aller se frotter aux chansons les plus hardcore du jeu.
Voilà, je voulais vous partager mon coup de cœur envers ce jeu que j’ai découvert en mars dernier et par la même occasion partager mon affection envers les jeux musicaux en arcade. Sachez que pour les parisiens, une salle d’arcade à Nation du nom d’Arcade Street comporte une borne Dance Dance Revolution ainsi qu’une borne Pop’n’music (beaucoup plus rare chez nous). N’hésitez pas à tenter un petit crédit vous risquez d’être agréablement surpris (attention Pop’n’music est tout en japonais) et pourquoi pas dériver sur un Street Fighter 4 ou un Dodonpachi ! Je vous laisse sur un extrait d’une démonstration à laquelle j’ai eu droit quand j’étais au Japon, Enjoy !
Biglova
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