[Coupe du Monde 2014] Gamingday : UEFA Euro 96 England
Si aujourd’hui le Championnat d’Europe des Nations et la Coupe du Monde connaissent des adaptations à la sauce EA, en 1996 ce n’était point le cas. L’Euro en Angleterre ayant vu sa licence développée par Gremlin Interactive. Tiens donc, ce studio n’avait-il pas déjà une franchise de football à son actif depuis très peu de temps ?
Et oui, si désormais ces compétitions internationales sont des dérivés du FIFA annuel, UEFA Euro 96 England était celui d’Actua Soccer ! Une série disparue depuis, mais qui reste symbolique de l’époque.
Mais contrairement à la saga Actua Soccer, UEFA Euro 96 England s’avère lui exclusif à la Saturn pour le marché des consoles.
Vous vous en doutez, le contenu est celui de l’Euro 96. Attention, toute remarque désobligeante à l’encontre de Reynald Pedros à propos de cet évènement sera sévèrement punie, du genre je jette Suarez chez vous après deux semaines sans manger. Ah vous faites moins les malins là !
Les seize équipes qualifiées, les stades (ou du moins le nom des villes pour chaque enceinte), la mascotte… tout est là, même Thierry Roland.
Quelques-unes de ses prononciations de joueurs resteront d’ailleurs dans les annales : McManaman, Abdullah ou encore McAllister. Hormis cela, rien de transcendant aux commentaires et puis il manque Jean-Mimi pour un « Tout à fait Thierry ». Légende urbaine inventée par Les guignols de l’info.
En revanche, comme à chaque fois dans ce type de jeu, même si désormais des mises à jour via Internet réparent cela, les effectifs n’étaient pas exacts, dédicace à la compagne de Samir Nasri. Et comme toujours à cette époque en ce qui concerne la France, pour les développeurs, ainsi que pour le public hors Hexagone, les stars bleu blanc rouge étaient des joueurs non appelés en EDF dans la réalité. Le plus symbolique ici restant certainement Basile Boli, revenu lui en début de saison en France, enfin presque car c’était à Monaco, pour partir au mercato d’hiver au Japon.
Par contre Mickaël Madar était bel et bien présent. Certainement une blague d’un stagiaire, qui finalement s’est reproduite dans la réalité, un peu comme si l’on annonçait le 1er avril Jérémy Mathieu au Barca et que cela arrivait véritablement. Selon la rumeur, un tip ultra secret permettrait d’attraper la queue de cheval de Madar, lui faisant pencher la tête en arrière, vous offrant l’occasion de tirer sa chaine en or qui brille, le décapitant instantanément ! Les hourras de la foule retentissant alors. Je propose d’ailleurs le lancement d’une pétition, afin d’ajouter cette technique en tant que Fatalité dans le prochain Mortal Kombat.
Si l’on a du choix pour composer son équipe, le système n’est absolument pas ergonomique. Cela prend tellement de temps, que l’on peut vite s’agacer et presque accepter de jouer avec l’équipe de base. Et si plusieurs formations sont proposées, on regrette tout de même de ne pas pouvoir changer le placement de ses athlètes aux voluptueuses cuisses.
Bon voluptueusement cubiques certes, UEFA Euro 96 England semblant avoir inspiré Minecraft. En revanche, le côté massif des joueurs fait plaisir, alors que plusieurs années après certains logiciels continuaient la bouillie de pixels, avec de petits bonshommes qui plus est.
Le souci vient surtout du fait que la maniabilité est elle aussi très cubique, très raide. Pas de mouvements fluides, ni de frappes enveloppées. On tourne droit, les tirs et passes partent n’importe où si l’on n’est pas en face de son objectif, avec une distance idéale. On évoluera donc dans une sorte de par cœur.
Ma tactique de base : sur son coup d’envoi, avancer légèrement en oblique de la gauche vers la droite, frapper bien avant la surface de réparation et ainsi marquer en lobant le gardien. Cela fonctionne à tous les coups, mais il ne faut rien laisser au hasard, un petit décalage et vous assommerez quelqu’un dans les tribunes.
Loin d’être le pire des jeux de football de l’ère 32 bits, qui en a vu défiler des vertes et pas qu’à Saint-Etienne, UEFA Euro 96 England souffre tout de même d’une raideur digne d’une barre chocolatée, ne pouvant le rendre emblématique.
Inod
Développeur : Gremlin Interactive
Editeur : Sega
Genres : Football / Sport
Support : Saturn
Date de sortie : 1996