Test : Unfair Jousting Fair (Steam)

unfair_jousting_fair02Il est de ces jeux pour lesquels l’exercice de la critique s’avère fort difficile. C’est le cas de celui qui nous intéresse aujourd’hui : Unfair Jousting Fair.

Difficile parce que le jeu est ardu à décortiquer en un nombre de signes raisonnable, difficile parce qu’il est trop clivant pour donner un avis pertinent et définitif, difficile parce que le contenu est extrêmement limité.
C’est avec cette dernière difficulté qu’il va me falloir composer aujourd’hui ; Unfair Jousting Fair est un petit jeu, tout petit même.
Néanmoins, comme tout le monde le sait (ou devrait le savoir), ce n’est point la taille qui compte mais le gou… La quantité de plaisir qu’il peut apporter et sur ce dernier point, le jeu de Rodaja est fort généreux.

Il était une fois

Quand j’étais minot je rêvais de devenir chevalier (ou bourreau ce qui n’est pas nécessairement si éloigné lorsque l’on prend le temps d’y réfléchir), et manifestement l’auteur du titre qui occupe le cœur de cette critique devait avoir les mêmes aspirations (peut être pas le bourreau hein).
Qui dit chevalerie dit joutes et voilà qui tombe drôlement bien étant donné que c’est le thème de Unfair Jousting Fair.

« Un jeu de joutes ? Woha voilà l’originalité, j’ai déjà fait ça en 1986 dans Defender of the crown. »

Sauf que non, vil manant, tu n’y es point du tout. Ici, nulle question de féaux et preux chevaliers, aucune princesse consanguine à espousailler, pas plus que de petits barons à mortir.
Non, ici, on donne dans la joute drolatique, propice à l’animation de soirées arrosées¹ entre ami(e)s.

Le plus dur ce n’est pas la chute mais l’atterrissage

Le principe est simple, chaque joueur contrôle un personnage à la tronche improbable, se tenant sur un monocycle. Le but étant de de faire mordre littéralement la poussière à son adversaire.
Là où les choses se compliquent c’est qu’avant de faire tomber le joueur d’en face il faudra réussir à ne pas embrasser soi-même le sol. En effet, l’équilibre sur monocycle n’est pas chose aisée et le jeu n’aura de cesse de vous rappeler les dures lois de la réalité et de la gravité.
Les contrôles du titre sont on ne peut plus simple, seulement quatre touches/directions. Que ce soit avec le stick analogique, les gâchettes du pad ou les touches du clavier, il vous faudra tâtonner un moment avant de parvenir à garder l’équilibre, avancer et rudoyer votre adversaire. Les premières parties se règlent généralement sans que l’un ou l’autre des joueurs ne parvienne à avancer ne serait-ce que de dix centimètres.

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GOTY or not GOTY ?

Comme je le précisais en préambule, Unfair Jousting Fair est un titre ardu à critiquer. Une poignée de personnages uniquement différenciés par leur apparence, un simple décor, des armes délirantes mais peu nombreuses, un contenu dont on aura vite fait le tour. Même pour son prix de moins de cinq euros cela pourrait paraître un peu limite.
Oui mais voilà, quand on se lance dans le jeu il devient très difficile de le lâcher. Réunissez une dizaine de potes, balancez le sur la télé et quand la douleur abdominale déclenchée par des fou-rires à répétition vous forcera à stopper vous vous rendrez vite compte que vous y avez passé des heures.
Un peu à l’instar d’un NIDHOGG, il est très compliqué de couper la partie une fois que vous êtes lancés. Il est d’autant plus addictif que la progression personnelle est visible et gratifiante. Vous passerez votre temps au sol au début puis atteindrez une maîtrise vous permettant des coups de toute beauté rendant l’expérience encore plus prenante. Ajoutons à cela qu’il est possible d’augmenter la difficulté de façon à rendre le numéro d’équilibriste de plus en plus stressant et vous avez de quoi vous occuper un moment.
Après, il est important de préciser que le jeu n’est que multijoueurs et en local. Pas d’entrainement possible et surtout aucune possibilité de jouer sans ami(e)s à la maison. Ce sont des choix compréhensibles mais qui peuvent être de nature à démotiver l’achat.

Bon, sur ce, je retourne sur mon monocycle, il y a un croquant qui m’a manqué de respect.

Ominae

Points forts :

  • Du fun, du fun et encore du fun
  • Ses graphismes totalement décalés
  • Un gameplay simple et efficace
  • La marge de progression très interessante

Points faibles :

  • Uniquement multijoueurs
  • Pas de mode en ligne

La Note Gamingway : 16/20

Développeur/Editeur : Rodaja
Genre : Cause de divorces
Support : Support PC (Steam)
Date de sortie : 3 septembre 2015

¹L’abus d’alcool est dangereux pour la santé (et mangez cinq fruits et légumes par jour).

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