Test : Thomas et Ses Amis – Toute vapeur sur l’île de Chicalor (3DS)

thomas-et-ses-amis-toute-vapeur-sur-l-ile-de-chicalor-3ds-jaquette-cover-01Si l’on vous dit « Licence britannique culte âgée de plusieurs décennies et déclinée de diverses manières, je suis, je suis, je suis ?… » Vous répondez « Doctor Who » ?
Eh bien non, pas de quatre à la suite, puisque celle que nous allons aborder aujourd’hui c’est Thomas et Ses Amis, franchise trouvant ses origines dans les livres de Wilbert Vere Awdry, dont le premier The Three Railway Engines fut publié en 1945.

S’en suivirent de nombreux projets (parcs d’attractions, spectacles musicaux, jouets… ) dont la série animée originelle en 1984 et, bien sûr, l’actuelle en images de synthèse. Et même si l’adaptation en jeu vidéo n’est pas une nouveauté pour Thomas et les autres locomotives, la célébration de ses 70 ans lui offre une arrivée sur les quais de la 3DS et de la 2DS avec Thomas et Ses Amis – Toute vapeur sur l’île de Chicalor.

Gare à toi

De très importants invités sont attendus sur l’île de Chicalor (Sodor en version originale, située entre l’île de Man et Barrow-in-Furness sur le continent britannique), en l’occurrence la duchesse et le duc de Boxford. Thomas et moult de ses ami(e)s locomotives doivent donc s’affairer afin de mettre de l’ordre en prévision de leur venue, pour que tout puisse être parfait comme le désire le Gros Contrôleur.

Un scénario bien sympathique, permettant de tenir en haleine les enfants, comme lors d’un épisode du dessin animé, ce qui s’avère donc une très bonne initiative. L’avancée dans cette quête se faisant, elle, au travers de mini-jeux, justifiés par le déroulement des évènements et demandant diverses qualités comme nous le verrons plus tard.
Toutefois, précisons dès à présent qu’à l’instar d’autres logiciels dédiés principalement à notre marmaille, il offre la possibilité d’évoluer aussi bien dans le mode histoire, qu’en jeu libre. Une particularité souvent indispensable, les petits comme les grands n’ayant pas toujours envie de se plonger dans l’aventure selon le temps et l’humeur. Et même encore moins de s’y remettre lorsque celle-ci sera terminée une première fois. Bénéficier de la possibilité de revenir dès qu’on le souhaite sur le mini-jeu que l’on affectionne le plus est donc nécessaire et bienvenue, sans omettre la dimension scoring.

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Train-train quotidien ?

Afin d’aider Thomas et toute sa clique, nous devrons donc remplir divers objectifs retranscrits sous neuf formes différentes. Comme la licence cherche à le faire depuis longtemps via les jeux de son site Internet ou encore les activités qui y sont proposées, tant pour l’intérieur que l’extérieur et souvent à plusieurs, cette cartouche délivre un côté ludo-éducatif empli de certaines valeurs. Concernant l’éveil, on retrouve des mini-games faisant appel à l’observation, la mémoire, les réflexes ou encore la logique. Pour les valeurs, la camaraderie et l’entraide sont aussi présentes que dans la série et ce que la franchise dans sa globalité annonce véhiculer. On pourrait d’ailleurs aisément y ajouter l’envie de faire plaisir aux autres, le goût du travail et la volonté de ne jamais abandonner.

Pour mettre en pratique ces spécificités, Avanquest enchaine donc les mini-jeux entrecoupés de petites scènes de narration. Dans le but de vous donner une idée plus concrète de chacun, nous n’hésiterons pas à les comparer à certaines autres références. On débutera d’ailleurs avec une sorte de chasse-taupes, mais où ces dernières sont remplacées par des trains, soit une bien meilleure chose que de frapper des animaux. Les trains surgissant de leur hangar et devant être touchés grâce à l’écran tactile, avant qu’ils n’atteignent la mi-parcours des rails.
On enchainera avec un peu de rangement, soit la première fois que vous verrez vos bambins ranger quoi que ce soit. Des boites arrivant sur des tapis roulants et devant aller dans le compartiment de la même couleur. Pour cela, il suffira de bouger les wagons avec la croix directionnelle et que celui au coloris similaire soit situé en face du pack prêt à tomber.
S’en suit ce que l’on pourrait intituler « la partie casse-tête », avec premièrement un match 3. Ultra à la mode, celui-ci nécessitera de réunir un minimum de trois symboles identiques afin de les faire disparaitre, pour mieux être remplacés par d’autres.
Moins effet de mode et davantage un divertissement culte, on enchainera par un Tic-Tac-Toe ou Morpion, selon votre terme favori, demandant d’aligner vos wagons avant votre adversaire, en jouant au tour par tour sur la même grille. Cela s’avérant tout autant possible en diagonale, à l’horizontale ou à la verticale. Ça ne mange pas de pain et c’est toujours aussi efficace.

La suite rappellera une époque que l’on a déjà pu entrevoir avec l’activité rangement, à savoir celle du Game & Watch. Le prochain mini-jeu voyant des ballons être jetés du haut d’un pont, tandis que vous devrez les faire rebondir sur votre locomotive, afin de leur permettre d’atteindre le transport les attendant. Cela nous renvoie à ce fameux jeu électronique où l’on incarnait des pompiers faisant rebondir des personnes sautant d’une habitation en flammes. Très addictif à l’instar de celui l’ayant influencé, il fait assurément partie de ceux vers qui l’on reviendra avec plaisir en mode libre, afin de réaliser la meilleure performance possible en se prêtant la console entre amis.
On s’en doutait et l’on n’y échappe point : le fameux memory est là ! Pas forcément ce que l’on préfère, il reste néanmoins toujours intéressant de faire travailler les méninges de la jeunesse par ce biais, en retrouvant Thomas et ses amis par paire.
On prend désormais la route ou presque, puisque l’on devra réussir un puzzle à base de rails, afin que Thomas puisse emmener en ballade la Duchesse et le Duc.
Alors que tout se tenait et se justifiait même au travers du scénario, le soft déraille tout à coup ! Subtil trait d’esprit afin de vous envoler vers le mini-jeu vous plaçant aux commandes d’Harold l’hélicoptère. La seule partie aérienne du logiciel vous demandant de récupérer des médailles d’or dans le ciel à la demande de vos deux invités, dans le but de les offrir à leurs hôtes. On peut donc en déduire quelque chose sur leur mentalité, vu qu’ils chapardent ces objets de valeur au sein même de Chicalor et qu’ils les donnent comme si de rien n’était à nos vaillants trains.
Enfin, le segment le plus décevant conclura l’aventure par un enchainement de sifflets. La déception venant du fait qu’après la lecture de la description de ce qui nous attend, on se trouve tout excité à l’idée d’utiliser le micro de la console. Malheureusement, il n’en est rien. On se servira de l’écran tactile dans une sorte de jeu de rythmes, pas incroyable mais sympathique. Cependant, remarquer que l’on usera pas du micro fait que l’on ne peut apprécier cette ultime partie à sa juste valeur.

Et voilà, l’histoire est terminée et vous allez désormais pouvoir vous adonner à tous ces mini-jeux sur 3 niveaux de difficulté, rendant l’amusement ouvert à des enfants de tout âge, autre point primordial.

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Un jeu trop tchou-tchou

Dans l’éventualité où vous ne connaitriez pas l’aspect visuel de la série Thomas et Ses Amis, imaginez des locomotives avec un visage humain. Un peu comme dans le style de Seaman sur Dreamcast, remplacez juste le poisson par la partie menant le train. Cette même fiction que vous pouvez retrouver sur Gulli fait dans l’image de synthèse, d’autres préférant parler d’animation 3D, mais peu importe le nom, vous aurez compris et la jaquette en est un bel exemple. Le jeu tente donc de récréer cette ambiance, mais essentiellement par le biais d’images fixes illustrant le scénario, alors que l’on aurait adoré bénéficier de quelques passages animés ou de cinématiques, comme vous préférez. Les phases de gameplay restent elles assez jolies, sans être incroyables, mais la patte est là et plait aux habitué(e)s du dessin animé.

Là où Thomas et Ses Amis – Toute vapeur sur l’île de Chicalor est supérieur à la quasi totalité des logiciels visant les plus jeunes, c’est au niveau sonore. Celui-ci proposant une narration vocale et non uniquement du texte, principal défaut des jeux du genre, puisqu’une frange des petits n’a même pas encore appris à lire. On sait donc déjà que les parents et autres tutrices et tuteurs légaux viennent de courir pour aller se le procurer, car voici enfin des vacances pour elles et eux. Plus besoin de se coltiner la quantité d’écrits pour lesquels on les appelle sans arrêt, sous prétexte que « Ze viens d’entrer en maternelle, ze ne sais pas lire ». Fainéant d’enfant !
Néanmoins, toute licence à un prix, en l’occurrence ici il s’agit de sa bande-son et surtout de son horripilant générique. Que les chansons de Jean-François Porry (Jean-Luc Azoulay), Gérard Salesses et leur interprète Bernard Minet nous manquent.

Le regret ressenti tout de même suite à l’aventure où l’on se sera amusé avec Thomas et ses amis, viendra du fait que l’on ne peut pas jouer avec les siens. Au mieux, on se transmettra la console en mode libre afin de découvrir qui est le meilleur sur tel ou tel mini-jeu. Malheureusement, l’absence de multijoueur signifie que l’on ne pourra affronter que l’intelligence artificielle au Morpion, alors que l’on ne souhaite qu’une seule chose : affronter ses copines et copains afin de leur montrer c’est qui le patron !

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Après que de nombreux développeurs et éditeurs aient fait un peu n’importe quoi, de moins en moins de jeux destinés aux enfants sortaient sur consoles. Ces derniers temps, quelques-uns débarquent et font les choses plutôt bien, avec des histoires, une bonne jouabilité ce qui s’avère encore plus essentiel qu’à l’accoutumée et un véritable amusement.
Thomas et Ses Amis – Toute vapeur sur l’île de Chicalor
arrive à rassembler toutes ces qualités et devient un bon exemple de ce que l’on peut réaliser pour la jeunesse joueuse, avec, en plus, l’indispensable narration. Continuez sur cette voie avec davantage d’activités, ainsi que du multijoueur afin de partager le plaisir avec ses amis, et l’on n’aura plus grand-chose à redire.

Inod

Points forts :
– Écran tactile très bien utilisé
– Histoire ET jeu libre
– Scénario conté, en plus de l’écrit
– Toutes les activités sont sympathiques (ouais pas de coloriage !!)

Points faibles :
– On souhaiterait davantage de mini-jeux
– Manque d’un mode multijoueur
– On n’en peut plus de ce générique

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : Avanquest Software
Éditeurs : Avanquest Software/Emme
Genres : Casse-tête/Mini-jeux
Supports :
3DS/2DS
Date de sortie : 2 novembre 2015

  • Twinsunnien08/11/2015 à 18:45Permalink
    Ah, un jeu ne payant pas de mine mais semblant ne pas se moquer des jeunes têtes blondes ou brunes ou rousses ou chauves….
    Je crois que petiot j’avais vu des épisodes, avec une animation en pâte à modeler il me semble, ou je me trompe, je sais plus.
    Un test où l’on sent que tu as fait l’effort de te mettre dans la position de l’acheteur, les responsables de marmots quoi, c’était bien drôle. Par contre le « ze suis à la maternelle » c’est du vécu ou quoi?

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