Test : The Legend of Zelda : Majora’s Mask 3D (3DS)
The Legend of Zelda : Majora’s Mask est à la fois le titre le plus sombre et un des plus aimés de la série. Quoiqu’il en soit, son retour est sans conteste l’un des plus attendus, tout comme l’avait été celui de The Legend of Zelda : Ocarina of Time, son prédécesseur qui lui ressemble beaucoup, également disponible sur GameCube ainsi que sur la 3DS dès la sortie de la console.
Le grand retour de Majora’s Mask marque également la sortie de la New 3DS et, d’ailleurs, la console collector à l’effigie du jeu est déjà sold-out et introuvable ! Allez, il est temps maintenant de découvrir ou de redécouvrir ce titre mythique de la saga.
Au bal masqué Ohé Ohé~
Sorti juste après The Legend of Zelda : Ocarina of Time, Majora’s Mask est arrivé dans les années 2000 en fin de vie de la N64 et reprend l’univers graphique ainsi que le gameplay de son prédécesseur. Les similitudes sont nombreuses et pourtant, on a bien là un titre très original et au concept différent, tellement différent qu’il se démarque d’ailleurs des autres volets de la saga.
Pour présenter le titre à ceux qui, comme moi, ne le connaissent pas encore, on y retrouve Link sur son cheval Epona en route dans la forêt. Il est alors victime d’une (très) mauvaise blague car, un étrange personnage accompagné de 2 fées, une noire et une blanche, lui dérobe son destrier ainsi que son ocarina et Link se retrouve même transformé en Peste Mojo !! Un début d’aventure bien rude qui plonge notre héros directement dans le bain ! Lin…Enfin, la Peste Mojo se rendra donc dans la ville de Bourg Clocher afin de tenter de récupérer ses affaires et de retrouver l’auteur de ce méfait qui porte un masque bien étrange et qui se nomme Skull Kid. Taya, la fée blanche qui est le portrait crachée de Navi (mais en moins bavarde) se retrouvera malgré elle en compagnie du joueur afin de l’aider dans sa tâche. L’aventure se révélera difficile car Link se retrouve privé de son arme, à la suite de sa transformation et, en plus, les habitants du village l’enverront régulièrement sur les roses car ils ne s’adressent qu’aux humains et non aux Peste Mojo. De même, les tenanciers de magasin ne voudront rien lui vendre et sa recherche de Skull Kid n’en sera que plus complexe.
Mais attention, comme si tout cela n’était pas assez difficile comme ça, Link fera également la connaissance d’un vendeur de masque, personnage clé de ce volet, qui lui demandera de retrouver le masque de Majora, dérobé (et porté) par Skull Kid, et le tout en moins de 72 heures ! Car oui, une des grandes nouveautés, mais surtout difficultés de ce Zelda, est bien la course contre la montre qui sera présente tout au long de l’aventure. Si les heures, et donc les journées défilent relativement vite, puisqu’il s’agit en fait de minutes de jeu, il faudra jongler entre le jour et le nuit tout au de la partie et avec un temps très limité pour accomplir toutes sortes d’actions. En effet, une lune menaçante et hyper flippante avec un visage lugubre, est en train de s’abattre sur le monde, provocant ainsi sa destruction, tout simplement. Heureusement grâce à son fidèle Ocarina, Link pourra remonter le temps à l’issue de ces 72 heures et recommencer son aventure là où il l’avait laissée avec quelques avantages en plus, notamment celui de se souvenir de certaines choses pour accomplir une nouvelle fois sa quête plus rapidement.
Autre point très important, que vous aurez déjà compris à la lecture de ces quelques lignes, les masques auront eux aussi une importance capitale dans ce volet. En effet, une fois que Link aura retrouvé son apparence d’origine, il pourra porter les masques qu’il aura trouvés tout au long de son aventure afin de changer d’aspect et de débloquer des capacités spéciales. Toute l’histoire de ce Majora’s Mask reposera notamment sur le fait de trouver de nouveaux masques et de s’en servir pour accéder à différents endroits de la carte dont Bourg Clocher en est le centre. Grâce aux spécificités de chaque masque, notre héros pourra se rendre dans les différents temples se situant au 4 coins cardinaux de la ville.
Cet épisode se démarque également pour sa quête principale qui n’est pas de retrouver la princesse Zelda. Un peu de changement ne fait pas de mal.
2,21 gigawatts !
L’aventure étant assez dense et demandant un continuel renouvellement en refaisant en boucle les même 72h, un journal de bord, appelé le journal des Bombers, nom des enfants des rues, vous permettra de consigner les événements ainsi que les différents horaires auxquels ils ont lieu. Ainsi, toutes les personnes croisées et toutes les actions réalisées, ou non réalisées d’ailleurs, seront retracées dans ce journal qui vous aidera à y voir plus clair. Et il vous sera utile puisque, bien souvent, il faudra d’abord finaliser une quête avant de pouvoir accéder à l’action suivante, comme trouver d’abord un objet afin de le donner à un personnage bien précis qui en aura besoin et qui vous donnera accès à un endroit particulier. Bref, la mécanique classique des autres Zelda mais cette fois-ci, comme on ne peut pas tout faire en 3 jours de jeu, il faut choisir précisément de quoi on aura besoin durant un cycle et aller à l’essentiel. L’ocarina servira également à revenir à l’aube du premier jour, à ralentir de temps, à se déplacer d’un point de sauvegarde à un autre, ou encore à appeler certains personnages. Bref, vous l’avez compris il faudra sans cesse jongler entre les mélodies et les différents masques du jeu pour progresser comme l’on en aura besoin. Bien entendu les différentes armes et accessoires seront également de la partie, tel que l’arc, le grappin ou encore le monocle de vérité. Il faudra donc être perspicace face à toutes les situations et bien définir si Link aura besoin de jouer une mélodie spécifique, de porter un masque qui lui donnera, par exemple, l’apparence d’un Goron ou d’un Zora, ou encore d’utiliser sa dernière arme fraîchement acquise. Le jeu propose énormément d’énigmes et de possibilités et parfois sans trop de précisions. Il faudra donc beaucoup de réflexion au joueur, sachant qu’il n’aura pas spécialement le temps de tout explorer, de façon exhaustive, vu la limite de temps imposée. Pas simple donc et certains, peut être trop habitués aux jeux actuels qui simplifient au maximum la vie au joueur, auront du mal à s’y retrouver et se verront même peut être bloqués ou un peu frustrés. Il faudra donc bien étudier toutes les possibilités et prendre son mal en patience car la solution ou le bon enchaînement des événements n’en sera que plus gratifiant, surtout si l’on finit dans les dernières minutes allouées.
Lunatique
La lune menaçante va s’écraser sur Bourg Clocher et ravager Termina (le monde dans lequel on évolue) et ses habitants. Rien de rassurant là-dedans. Tous les personnages du jeu ainsi que son ambiance globale sont marqués par cette tragédie imminente et l’atmosphère du jeu s’en ressent. Visuellement et graphiquement déjà, avec un parti pris de couleurs très singulier pour un jeu de la série Zelda. En effet les couleurs principales sont le violet, le noir et le vert foncé. Une palette clairement sombre et un univers sonore sur le même thème. A chaque masque que Link porte, une petite animation le montre hurlant et se transformant, ajoutant un petit côté malsain et dérangeant à l’ensemble et certains dialogues ou personnages étranges ajoutent une petite dose de malaise. Malgré tout cela reste un Zelda, avec tout ce qu’il peut y avoir de meilleurs, notamment dans l’histoire et dans les énigmes ainsi que dans la variété des temples et des environnements et cette ambiance apocalyptique et sombre générale n’enlève rien à toute cette richesse, au contraire ! Le jeu est volontairement sombre mais malgré tout haut en couleur et il fourmille de détails qu’il ne faudra rater pour rien au monde. Et c’est là qu’on remercie le chant du temps qui permet de revenir au début et de ne pas en rater une miette justement. Ce qui était une malédiction, un temps limité, est également la promesse d’un éternel recommencement et permet, au final, une exploration plus temporelle que spatiale, mais jamais linéaire.
Comme il s’agit d’un remake, quelques différences sont visibles entre la version d’origine sur Nintendo 64 et la version 3DS (ou New 3DS). Déjà visuellement, les couleurs ainsi que les graphismes ont subi une petite refonte pour notre plus grand plaisir et certains éléments ont été améliorés. Les sauvegardes sont plus simples d’accès, certains personnages ou dialogues sont un peu plus évidents à trouver ou à comprendre, et ce n’est pas un luxe. Quelques autres données sont là pour faciliter un peu la vie du joueur mais surtout pour lui permettre une meilleure expérience pour un jeu sur portable. En effet un joueur n’apporte peut-être pas la même application ou n’a pas la même concentration face à une expérience sur sa console de salon que lorsqu’il joue dans les transports par exemple. Le jeu méritait donc un peu de souplesse sans pour autant perdre en profondeur. Les quêtes secondaires et les possibilités sont nombreuses et gardent toute leur richesse et leur diversité. Quoiqu’il en soit les changements apportés au jeu sont vraiment là pour rendre l’ensemble plus agréable et sont de vraies améliorations, donc on ne peut que saluer cette version 3DS qui permettra au plus grand nombre de parcourir le monde de Termina dans ses dernières heures…Plusieurs fois !
Quel plaisir de pouvoir (re)jouer à ce titre mythique qu’est The Legend of Zelda : Majora’s Mask ! Au niveau gameplay, quête, histoire et ambiance générale il reste inégalé depuis près de 14 ans et les quelques changements qui ont été apportés à cette version 3DS ne sont là que pour améliorer l’expérience de jeu et lui redonner un petit coup de “peps” sans dénaturer son cachet d’origine. Je n’ai qu’un conseil, si vous aimez la série, sa mécanique de jeu ainsi que les voyages dans le temps qui permettent de ne pas en perdre une miette, alors il faut absolument porter à nouveau les masques de ce grand carnaval !
Sironimo
Points forts :
– Un gameplay au top
– Plein de possibilités
– Un jeu très beau qui n’a pas pris de rides
– Histoire et ambiance parfaitement réussie
– Quêtes, dialogues, temples et personnages hauts en couleurs
– Des améliorations lors du portage 3DS
Points faibles :
– Stressant à cause de la limite de temps
– Quelques répétitivités peuvent en lasser certain
La note Gamingway : 19/20
La note Gamingway : 19/20
Développeur : Nintendo
Editeur : Nintendo
Genre : Aventure / Action-RPG
Support : 3DS, New 3DS
Date de sortie : Initialement sur N64 (17 Novembre 2000) et sur Wii (en 2009). 13 février 2015 sur 3DS
À l’époque (ouch le coup de vieux) je n’avais pas du tout aimé le côté temps limite, j’aime pas avoir le stress contrainte de temps, maintenant ça ne me dérange pas, d’autant que, comme tu le dit, c’est une des aventures les plus sombre et glauque de Link.
Le boulot d’adaptation avec la refonte graphique est gigantesque, c’est beau, fluide et parfaitement adapté à la portable de Nintendo, au même titre que les deux autres Zelda déjà parus sur cette console, un indispensable.
Excellent test au passage, mention spéciale pour la citation de la Compagnie créole, fallait oser ^^.