Test : Terraria (eShop 3DS)
En farfouillant Gamingway à la recherche du test de Terraria sur PC pour écrire ma critique de cette mouture 3DS, j’ai découvert avec horreur et consternation qu’il n’y en avait aucun !
Rien, pas le moindre signe à propos de ce chef-d’œuvre ludique qui enterre (huhuh) pourtant Minecraft et l’ensemble de ses clones plus ou moins inspirés. Il est grand temps de réparer cette injustice.
TerraCraft
Terraria, pour le résumer sans panache, c’est Minecraft en deux dimensions. Un open-world généré aléatoirement, des centaines de blocs destructibles, un craft omniprésent et des zombies qui attaquent pendant la nuit. Comme dans le hit de Mojang, il n’y a pas vraiment d’histoire et vous avez le champ totalement libre pour créer n’importe quelle aberration architecturale qui vous passe par la tête.
Là où le titre de Re-Logic se démarque de son modèle, c’est principalement dans sa composante loot, digne d’un RPG : chaque objet que l’on trouve ou fabrique se voit doté de caractéristiques aléatoires, ainsi que d’un niveau de rareté qui déterminera son efficacité. Combattre des ennemis et explorer les cavernes pour trouver des coffres prend tout de suite un autre intérêt quand on peut tomber sur une épée rare ou des bottes-fusées. Cela dit, il est possible de créer n’importe quel objet du jeu, si vous possédez les ingrédients idoines (contrairement à Minecraft, le jeu vous indique ce que vous pouvez créer en fonction du contenu de vos poches). La variété d’objets existants est assez dingue, même si cela se fait un peu au détriment de la cohérence de l’univers : on peut aussi bien se faire un personnage au look médiéval, comme un ninja du futur avec sabre-laser et jet-pack.
Énorme différence avec Minecraft, les armes et outils n’ont pas de durée de vie : une fois que vous l’avez fabriquée, cette pioche d’or ne se brisera JAMAIS. En termes de flow de la partie, l’expérience de jeu est beaucoup plus fluide : on peut continuer son exploration des tréfonds de la carte sans se soucier de devoir refaire le plein de bois à intervalles réguliers pour se fabriquer une batterie de pioches éphémères. De plus, des PNJ viennent squatter vos quartiers si vous remplissez certaines conditions : créer un abri avec porte, table et chaise pour le marchand, augmenter sa vie pour l’infirmière, etc. Il y a au total plus d’une dizaine de personnages à « recruter », avec lesquels il est possible de commercer et papoter.
Minarria
Comme dans tout bon open-world/jeu de craft, le monde est composé de biomes (des environnements recelant blocs, végétation et ennemis propres) qui apportent variété et balisage dans la progression : en effet, certaines zones très hostiles requerront un personnage bien équipé ou d’autres seront impossibles à miner sans équipement forgé avec un matériau précis. Des quêtes et des combats de boss sont aussi de la partie, sans que cela demande un diplôme d’ingénieur pour comprendre comment les activer (j’ai jamais compris cette histoire de Nether dans Minecraft…).
S’il se joue très bien en solo (au prix d’une avancée plus lente), Terraria est avant tout un jeu multijoueur qui risque d’engloutir des centaines d’heures de votre précieuse vie. La coopération est évidemment au centre de l’expérience, mais il est aussi possible d’activer un mode PvP (anecdotique) pour s’amuser à taper ses camarades. Cette recommandation s’adresse évidemment aux joueurs qui ne craignent pas de passer plusieurs heures de jeu à casser des cailloux virtuels pour trouver un gisement d’or afin de se fabriquer une pioche et ce, uniquement dans le but de pouvoir casser plus de cailloux plus rapidement.
Sur PC, Terraria fait partie de ces titres indispensables que vous possédez sûrement déjà sur votre compte Steam (merci les soldes ou l’un des nombreux Humble Bundle consacrés aux hits indépendants) et sa version 3DS, même si elle n’est pas exempte de défauts, se laisse très bien jouer également. On regrettera seulement, 3DS oblige, la résolution un poil faible ainsi qu’une ergonomie pas géniale (remplacer le pointeur de la souris par les touches directionnelles était sûrement le meilleur choix possible, mais c’est d’une lenteur, les incessants allers-retours dans l’inventaire ne sont pas très agréables non plus…) et un multijoueur en ligne désert. Qu’importe, c’est surtout en local (non-testé) que le jeu prend tout son sel ! Mais à choisir, préférez cette version 3DS à toutes celles parues sur mobiles, quasiment injouables au tactile.
Go-Ichi
Points forts :
– C’est Terraria.
– Gouffre à temps.
– Ultra-complet.
– Génial en multi.
Points faibles :
– Répétitif (comme tout jeu de craft).
– Version 3DS inférieure à celle sur PC (interface et ergonomie).
La Note Gamingway 16/20
La Note Gamingway 16/20
Mais la Note Sur PC 18/20
Mais la Note Sur PC 18/20
Développeur : 505 Games
Éditeur : Re-Logic/Code Glue (pour le portage sur 3DS)
Genre : Open-world/Craft
Supports : PC, 3DS, mobiles…
Date de sortie : 10 décembre 2015 sur 3DS