Test : Rune Factory Oceans (PS3)

Rune Factory Oceans, le dernier spin off du célèbre Harvest Moon, est maintenant disponible sur PS3. L’incursion dans le monde des RPG donne-t-elle une deuxième vie à la série ? Le verdict tout de suite.

Un nouveau Harvest Moon

Les fans de la série ne seront pas déçus : Rune Factory Oceans reprend l’essentiel des mécanismes d’Harvest Moon. Pour les non initiés, Harvest Moon est une simulation de vie à la ferme : il faut développer son exploitation, semer une multitude de graines, s’occuper du bétail tout en tâchant de réussir sa vie sociale et d’avoir un enfant. Le jeu est découpé en années : chaque année se compose de quatre mois de 30 jours, chaque mois représentant une saison.

Ca, c’est pour le côté Harvest Moon. Mais Rune Factory introduit, depuis le premier épisode DS, des éléments de RPG très appréciés. Cette fois, le joueur contrôle Aden et Sonja, qu’une malédiction a enfermée tout deux dans le corps d’Aden. Les deux amis se retrouvent projetés sur une version très différente de Fenith, leur île natale, où ils doivent réapprendre à vivre. Cette histoire sert de prétexte à explorer l’île et l’immense océan qui l’entoure, rempli de nouvelles îles à découvrir.

Une multitude d’actions à accomplir

Chaque jour, le joueur est libre de faire toutes les actions qu’il désire. On a le choix entre améliorer ses relations avec les autres habitants, dans le but de les séduire et de fonder une famille, partir explorer les îles ou gérer ses monstres.

Les monstres sont un élément important de Rune Factory. Une brosse magique permet, après plusieurs utilisation sur un monstre sauvage, de les capturer ce qui confère au titre un aspect très « Pokémon ». Il faut ensuite veiller à les rendre plus amicaux puis on peut les envoyer sur d’autres îles accomplir des actions (faire pousser des plantes, récolter du minerai), les laisser dans l’étable pour récolter leur lait, leur laine ou autre ou bien les emmener combattre à nos côtés. Abattre des monstres sauvages permet de gagner en expérience et donc en niveaux pour devenir plus fort et résistant mais aussi pour augmenter ses points de Rune. Ces points permettent d’effectuer plus d’actions différentes chaque jour. Une fois mortes, les créatures sauvages laissent parfois derrière elles des objets très utiles pour améliorer son équipement.

Comme dans tout RPG qui se respecte, Aden doit renouveler régulièrement ses objets pour tenir tête aux monstres de plus en plus puissants qu’il croise. Pour cela, il faut créer les armes (nombreuses), armures, nourriture et autres éléments indispensables dans les différents ateliers de l’île Fenith. Toutes les aptitudes du personnage peuvent monter en niveau et définissent ainsi son niveau d’habileté qui lui permet, par la suite, de réaliser des recettes de plus en plus complexes et des coups dévastateurs.
L’exploration de l’océan, à l’aide d’un golem géant qui lui aussi peut combattre et monter en niveau, est un autre élément important qui occupera le joueur pendant de nombreuses heures. Heureusement, comme les journées passent relativement rapidement, les développeurs ont eu la bonne idée d’inclure un système de téléportation pour passer rapidement d’un point à un autre afin de ne pas perdre trop de temps dans les déplacements. Le soft propose aussi une multitude de missions données par les habitants afin de se faire plus d’argent ou de débloquer certains éléments (recettes, îles etc).

Toute la douceur et la naïveté des îles dans un seul jeu

C’est peut-être ce qui fait le charme de la série, mais c’est aussi ce qui peut rebuter. Les personnages sont assez bien modélisés mais graphiquement parlant, le jeu à l’inspiration manga très prononcée semble assez simple et naïf car il est très coloré. Aden, Sonja ainsi que les monstres et les habitants de l’île sont tous insouciants et les dialogues assez enfantins. Néanmoins, les découvertes permettent d’évoluer dans des environnements variés. C’est un jeu où il faut prendre le temps de vivre et se la couler douce, comme dans n’importe quel Harvest Moon. On aime ou on n’aime pas, mais le côté RPG permet de briser un peu cette nonchalance et de rendre la série légèrement plus dynamique et plus accessible aux non initiés.

Un assez bon compromis entre gestion et RPG

Il faut vraiment passer l’épreuve des premières heures de jeu qui constitue une sorte de long tutoriel qui nous présente et nous dévoile le fonctionnement du jeu. C’est un peu soporifique mais après, la liberté totale du joueur de faire évoluer Aden à son rythme est très appréciable, tout comme les différents festivals tout au long de l’année qui servent de prétexte à certains mini jeux. Il y a, comme d’habitude, énormément de choses à faire et Rune Factory Oceans emprunte pas mal d’idées à Harvest Moon, Pokémon et Tales of pour un mélange qui paraît improbable mais qui fonctionne plutôt bien à condition d’adhérer au principe. La durée de vie est, comme toujours, gigantesque et se compte en dizaines d’heures.

Un jeu qui plaira aux filles et aux fans mais qui a aussi de quoi séduire les nouveaux venus. En revanche, les amateurs de RPG purs et durs risquent de rester sur leur faim. On notera aussi que le tire est compatible PS Move, ce n’est pas indispensable mais c’est un petit plus non négligeable.

Enguy


Points forts :

– Un mélange de simulation/gestion et de RPG

– Un côté Pokémon

– Une multitudes de recettes et un océan immense à explorer

– Un durée de vie énorme

Points faibles :

– Un jeu plutôt réservé aux fans

– Un titre assez naïf et enfantin

– Un léger manque de dynamisme

La note Le Mag Jeux Video : 14/20

Développeur : Neverland
Genre : gestion/simulation, action
Support : PS3 et Wii

Date de sortie : 25 mai 2012


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