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Test : NBA 2K14 (PS3)

nba-2k14-jaquette-coverIl y a bientôt quinze ans, la licence NBA 2K débarquait sur Dreamcast et époustouflait toute une génération de gamers. Au même titre que les autres jeux de sports estampillés 2K, déboulant à cette même époque. Depuis, la série a continué de convaincre par son approche simulation, tout en incluant des modes intéressants à chaque volet, le tout dans un enrobage toujours plus sexy. Qu’en sera-t-il pour NBA 2K14, que l’on s’en va découvrir sur les machines actuelles, en attendant son arrivée sur la nouvelle génération de consoles ?

Blue chips

Pas encore arrivé sur la page principale du jeu, que l’on se voit déjà poser tout un tas de questions afin de créer son propre basketteur, celui servant pour les modes Mon Joueur/Ma Carrière. On a donc généralement envie de débuter avec ce p’tit mec que l’on a mis du temps à former. Les habitués des 2K connaissent la chanson, d’un match de pré-saison en compagnie des autres futurs draftés et des entretiens avec certaines équipes, résultera votre position à la draft. Malheureusement, on ne peut pas considérer le système comme très concluant. Nous avons réalisé un match de pré-saison colossal, victoire, meilleur marqueur et de loin… Ainsi que trois entretiens, dont deux où nous n’avons pas été trop méchant avec nos interlocuteurs. Au final aucune de ces équipes n’a sélectionné notre joueur, qui a été choisi très loin par les Utah Jazz. Salt Lake City que nous ne souhaitions rejoindre que pour participer à quelques fêtes mormones et non pour y pratiquer un sport quelconque. De quoi être terriblement déçu, alors que notre performance était magnifique. Tandis que nos adversaires ridicules, ainsi que certains de nos équipiers qui le furent également, se sont retrouvés très haut placés durant la draft. Cette dernière finalement trop calquée sur celle qui a eu lieu dans la réalité : Anthony Bennett à Cleveland, Victor Olapido à Orlando… Evidemment en caressant dans le sens du poil les dirigeants avec qui vous vous entretiendrez, vous pourrez bénéficier d’une meilleure position, malheureusement on ignore quel club possède quel choix. Les 5ème et 7ème ayant approché notre joueur, mais ça on ne l’a su que durant la draft.

Pour rejoindre le club de vos rêves, il sera toujours possible de réclamer un transfert et de proposer un à trois clubs à votre manager général. Cela ne fonctionnera pas toujours, puisque nous nous sommes retrouvés aux Suns, où là encore nous avons cherché à partir, en restant plus sympa tout de même. Pour enfin arriver chez le Magic d’Orlando, finalement assez vite, ce qui est agréable et prouve bien que le joueur est le patron. D’autres discussions seront possibles, comme parler d’une mésentente avec un coéquipier, du bon ou du mauvais travail de l’entraineur, voire même de déclarer votre attachement à l’équipe.

Bien sûr, durant votre carrière il sera possible de remporter des titres, faire évoluer votre joueur, remplir différents objectifs notamment par le réseau social virtuel très bien ficelé, en particulier dans les piques de supporters. Les déclarations d’après-matchs, les entretiens d’avant draft et les conversations avec le manager feraient bien d’en prendre de la graine. Ces trois phases n’étant pas forcément terribles, voire incompréhensibles par de mauvaises tournures de phrases, si ce n’est un défaut de localisation. Et ce principalement sur les conférences de presse, où l’on n’est jamais bien sûr de ce que l’on y raconte. Tout un tas de choses à faire donc, pour intégrer le Hall Of Hame et prendre une retraite bien méritée, dans ce mode de jeu qui reste sans conteste celui sur lequel on passera à nouveau le plus de temps.

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Time to play the game

Cette année les développeurs ont décidé d’apporter un plus au niveau du gameplay, le tout par le joystick droit. On est d’ailleurs habitué à ce que ce bâtonnet devienne la nouvelle alternative des jeux de sports. La boxe avait lancé cette mode, avec son utilisation pour donner la direction de ses bras, au lieu des combinaisons de boutons. Le football avait embrayé en poussant un peu plus ce que l’un ou l’autre faisait d’un côté avec les passes manuelles, de l’autre avec quelques gris-gris. Au basket, ce joystick droit servait déjà depuis un moment, notamment pour les cross-overs, divers autres dribbles et feintes, mais également le shoot si on le souhaitait. Avec cette nouvelle mouture, on peut quasiment tout faire avec la barre de f… de plastique. Passes, dribbles, tirs, tout est contrôlable par ce biais si on le souhaite. Bien heureusement cela est à notre convenance et l’on peut continuer à ne l’utiliser que pour des dribbles par exemple, tout en passant, tirant, interceptant… à l’aide des boutons. En revanche ce stick est primordial pour tenter de contrer, voire intercepter la sphère orange, lors d’une remise en jeu adverse. Cela n’a certainement jamais été aussi bien réalisé jusqu’à présent et ce, au même titre que les contres. De quoi scotcher vos adversaires assez souvent, sans que cela soit dû à une tournure arcade.
S’il semble plus aisé de récupérer la possession sur une remise en jeu, on se dit que c’est de bonne guerre. Tout simplement car l’intelligence, enfin ce sont des sportifs, de vos équipiers s’avère très souvent plus que jamais artificielle, voire même au bord du néant. On connaissait depuis longtemps les dribbles enflammés des meneurs qui se faisaient casser au premier adversaire rencontré. Voici que désormais les intérieurs s’y mettent, les mêmes incapables de réceptionner une passe parfaite ou réaliser un double-pas. Mais surtout, pléthore de ballons seront envoyés de manière inexplicable dans les gradins, voire même carrément les joueurs partiront une nouvelle fois dribbler tout le monde, spectateurs compris. Sans oublier vos pseudos-coéquipiers, qui ne manqueront pas de bouger au dernier moment, pour que votre passe file dans les mains de votre pire ennemi.
On notera également le coup de votre pivot maladroit, qui régulièrement viendra s’ajuster devant vous lors d’un début de contre-attaque, où votre ouverture lumineuse pour le meneur se verra contrée par le dos de ce grand échalas. Qui n’en profitera même pas pour se blesser et vous octroyer quelques instants de répit sur le parquet. Les pieds incroyablement fréquents parasiteront aussi le jeu, heureusement il est possible d’enlever cette règle, bien que nous ayons décidé de la conserver. Mais dans ce cas, attendez-vous à souvent découvrir les joueurs en train de se prendre pour Reynald Pedros, au lieu de Steve Nash. Bien que ce dernier soit justement aussi adroit de ses mains que de ses pieds.

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LeBron ne savent pas sauter

La série des NBA 2K propose depuis plusieurs années un mode de jeu que l’on ne retrouve pas chez l’éventuelle concurrence et changeant généralement d’un épisode à un autre. Après les 24/7, Jordan et autres Légendes, cette fois-ci c’est la figure de proue actuelle de la NBA, Lebron James, qui se trouve au cœur du mode inédit. Ce dernier nommé Un Pied dans l’Histoire, vous met dans la peau de son équipe et non uniquement du King James. Alors que l’on penserait donc débuter avec les Cavs, le club l’ayant drafté en 2003, il n’en est rien, ses dix premières saisons n’étant pas représentées. Seul son potentiel avenir, scripté sur deux différents chemins, est pris en compte. D’un côté la dynastie Heat, vous laissant aux commandes de Miami afin d’enchainer les titres. De l’autre, la saison actuelle toujours en Floride, avant un départ aux Knicks. Rappelant inlassablement l’épique transfert de 2010 de LeBron, que tout le monde voyait, voire espérait, atterrir chez le club de la Big Apple. Ces deux parcours ne se dérouleront pas sur des saisons entières, mais seulement sur quelques matchs à l’intérêt particulier. On retrouvera notamment la revanche en saison régulière de la dernière finale NBA, un affrontement avec Kobe Bryant pour le titre de MVP ou bien encore une partie face aux Sixers au thème hallucinant. Cette dernière nous apprenant le retour de The Answer, Allen Iverson pour les moins intimes, figure emblématique de la série NBA 2K, car présent sur les jaquettes de chaque jeu jusqu’à 2K5, où Big Ben Wallace pris la relève.

Même si cela reste sympathique de pouvoir se lancer dans l’avenir fictif d’un joueur, on ne s’y retrouve jamais emballé. Les fans du numéro 6 du Heat seront probablement ravis, pour les autres James n’est pas encore rassembleur, ni entré dans la légende, contrairement à Jordan en 2011 ou la Dream Team présente elle sur NBA 2K13. Forcément une différence se crée là-dessus. Plus d’embranchements pourraient néanmoins relever le niveau, peu importe le joueur. On sent ce mode un peu trop léger, alors qu’il pourrait être très bon et encore meilleur si on ne loupait pas les dix premières années du basketteur. Mais ce dernier point est forcément compliqué, lorsque tout repose sur un joueur qui a changé de club avec fracas il y a trois saisons.

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Roster

Pour la première fois, des clubs européens rejoignent un NBA 2K. Plus précisément quatorze équipes disputant l’Euroleague. Malheureusement pour la France, qui rappelons-le est le pays le plus représenté en NBA après les Etats-Unis, mais également le tout frais champion d’Europe des nations en titre, point de Nanterre ici. Impossible donc de faire s’affronter le champion NBA du Miami Heat et le champion de France Nanterre. Et pas non plus de clubs d’Eurocup, il faudra attendre pour l’opposition Orlando Magic – Le Mans Sarthe Basket. On regrette tout autant le fait de pouvoir uniquement prendre possession de ces formations en match rapide. Pas de compétitions ou de carrière pour le vieux continent. Le mode Association, où l’on gérera sa franchise sous tous les aspects, restant également dévolu à la NBA. Il en va de même pour les simples Saison et Playoffs. Idem pour les quelques équipes Légendes déjà présentes. On imagine d’ailleurs que de nouvelles apparaitront au fur et à mesure, mais on ne peut qu’à juste titre craindre de devoir fréquemment mettre la main au porte-monnaie, tout comme pour les maillots vintages et autres vêtements.

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Money time

Nous venons de l’effleurer, l’énorme mauvais point de NBA 2K14, son système de monnaie virtuelle. Autant que vous le sachiez immédiatement, cette devise virtuelle peut très vite se transformer en argent bien réel. On peut évidemment en gagner en jouant et en performant dans certains modes, mais pas dans tous et pour un faible revenu à chaque fois. Poussant ainsi à l’achat concret de cette monnaie appelée VC, qui servira un peu à tout. A savoir, améliorer les statistiques de votre joueur, lui acheter des vêtements y compris les protections autrefois gratuites, débloquer des stars dans le mode Bitume comme un Penny Hardaway à 200 pièces, même si ce basketteur n’a pas de prix, ou bien encore acheter des packs de joueurs, de skills, de maillots et autres. On reste toujours scandalisé par ce type de procédé poussant à l’achat supplémentaire. Auparavant tout cela faisait partie du jeu, les progressions et bonus à débloquer étaient honnêtes et réalisables en jouant moins de 24 heures par jour. Ici on est vraiment dans du pay to win irritant.

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On est avec NBA 2K14 probablement en face de la meilleure simulation de basket-ball à ce jour. Malheureusement comme à chaque épisode, certaines ajouts sympathiques se font, au détriment du départ de très bonnes features. Mais surtout l’évolution rachitique des gains, au profit du « micro-paiement », a une fâcheuse tendance à faire sentir au joueur qu’il n’est rien d’autre qu’une vache à lait, qui a pourtant déjà acheté un jeu qu’il pensait complet. Au-delà de ça, mais impossible de l’omettre toutefois, le jeu en lui-même risque tout simplement de rentrer au Hall Of Hame des JV. On espère donc que la nouvelle et prochaine licence prévue, à savoir WWE2K14, saura tout autant nous estomaquer pour son premier épisode dans le giron 2K.

Inod

Points forts :
– Des clubs européens
– Fluidité du gameplay
– Des équipes de légendes
– Ambiance globale toujours sympa
– Bande-son plus riche qu’habituellement
– Possibilité de créer son ambiance musicale
– Des contres probablement jamais aussi bien gérés
– Toujours de la passion et de la tension durant les matchs
– L’Orlando Magic 1994-95

Points faibles :
– Pay to win
– Pas de mode pour les clubs européens
– Un Pied dans l’Histoire pas assez poussé
– Eléments parasites incompréhensibles trop récurrents
– Temps de chargement et de sauvegardes automatiques intempestifs
– Plus de Dream Team, ni de carrière avec n’importe quel joueur
– Pas de possibilité de jouer dans un style TV et avec les règles d’époques passées
– Toujours pas le retour de l’excellent 24/7
– Absence de Jalen Anthony Rose

La Note Gamingway :  17/20

Développeur : Visual Concepts
Editeur : 2K Sports
Genre : Sport / Basket-ball
Supports : PS3, Xbox 360, PC, PS4 et Xbox One
Dates de sortie : 4 octobre 2013 sur PS3, Xbox 360 et PC, 22 novembre 2013 sur Xbox One et 29 novembre 2013 sur PS4

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