Test : MotoGP 15 (PS4)
Le rendez-vous des sports mécaniques sur consoles n’est pas systématiquement régulier. Si plusieurs disciplines sportives reviennent elles de façon annuelle, il n’en a pas toujours été de même pour celles nécessitant un engin de course. Milestone va tenter de changer cela, car suite à un MotoGP 14 qui avait séduit, voici sa version 15 mettant à jour les férus de cette compétition.
200 motards sur la ligne de départ
Nul besoin d’un grand discours afin de vous présenter MotoGP 15 qui, comme vous vous en doutez, est une simulation de véhicules motorisés à deux roues, non pas des vélomoteurs mais des motos. Plus précisément celles du championnat du monde MotoGP, la catégorie reine, mais pas seulement. Les moins grosses cylindrées évoluant en Moto2 et Moto3 étant également de la partie. S’agissant de la licence officielle, les engins, pilotes et circuits que l’on connait IRL sont présents et il sera donc possible de les enfourcher, les incarner et les parcourir, mais aussi de customiser son propre bolide, ainsi que de créer son personnage.
J’étais tranquille, j’étais peinard, je réparais ma mobylette
Parmi tous les modes de jeu présents, deux ressortent du lot et font désormais l’identité de la série. Démarrons avec celui mettant en scène votre carrière. Une façon de procéder qui a disparu de la majorité des softs de course ou bien qui y est restée, mais en devenant de plus en plus légère. MotoGP 15 propose quelque chose de plutôt bien ficelé et prenant. On démarre en Moto3, puis au fil de notre réussite on accède en Moto2, avant d’atteindre enfin la catégorie reine : la MotoGP. La montée en grade fonctionne véritablement grâce à un système de jeu conservant une certaine technicité, demandant une précision d’orfèvre afin d’aborder les virages avec le bon angle et la bonne vitesse. L’exactitude du geste étant bien plus importante que dans un logiciel de voitures, où l’on peut voir large et même manger le bas-côté de la piste sans que cela n’est d’incidence. Ici vous partirez dans le décor et perdrez un temps précieux, vous faisant réfléchir à deux fois avant de prendre un risque. Les multiples aides au pilotage font d’ailleurs partie de cette évolution, car l’on aura tendance à les conserver au départ afin d’apprendre à maitriser les passages complexes. Puis on les retirera au fur et à mesure et c’est là que l’on prendra le plus de plaisir, lâché seul sur la piste.
Au-delà de ce simple aspect de marche vers la gloire et le plus haut niveau, on retrouve quelques features apportant une touche plus personnelle, permettant de se glisser dans la peau de son personnage. Qu’il s’agisse des échanges avec son mécanicien afin d’améliorer son bolide, des négociations ou encore de la customisation avec tout ce qui peut être remporté. Des spécificités essentielles pour ressentir un véritable investissement et non seulement un enchainement de compétitions.
Le second mode solo très important se nomme Evènements 2014 et vous fera revivre des moments marquants de la saison passée. Vous devrez donc réussir ces défis semblant plus ou moins compliqués à première vue, mais en tout cas toujours intéressants. Davantage encore si vous êtes passionnés de ce sport mécanique et que vous avez vécu ces passages en question en direct dans les tribunes ou devant votre téléviseur.
La suite est classique, mais propose désormais le Beat the Time demandant de battre le record d’une piste avec un motard donné. Sympathique comme toujours pour un contre-la-montre, mais sans plus. On s’attardera plutôt sur l’une des grandes forces du jeu : son multijoueur en écran partagé. Devenu de plus en plus rare, peu importe le genre, le multi local est pourtant d’une immense importance et le retrouver ici, en split screen à deux, attirera forcément. Dommage qu’il n’aille pas jusqu’à quatre, mais à deux reste bien mieux qu’une présence unique du online. Les fonctionnalités en ligne permettant elles de s’affronter au maximum entre douze pilotes.
Brrr brrrr hiii. Oh t’imite super bien la moto !
Si MotoGP 15 est l’un des rares jeux où l’on peut échanger avec des techniciens, ceux de Milestone ont rendu une copie largement plus qu’honnête au niveau graphique. Les engins et les pilotes sont très bien modélisés et c’est bien là l’essentiel sur ce point. Concernant ce qui entoure la piste : gradins, herbe, mécaniciens dans le mode carrière… on reste en revanche sur notre faim, comme toujours dans les simulations de course prenant place sur des circuits. Honnêtement, cela ne pose aucun problème car l’on n’y fait absolument pas attention. Mais dans l’éventualité où l’on aurait le malheur de jeter un œil afin de vérifier s’il y a des soucis de clipping ou autres, on aura tendance à se retrouver instantanément dans le gravier. On a alors vite fait de ne plus recommencer et de se concentrer sur l’essentiel.
L’ennui technique vient plutôt du son où, là encore comme partout dans les jeux de véhicules motorisés, l’on se retrouve grandement déçu du résultat. Les vrombissements des moteurs ne semblent pas réalistes et pour les esthètes voulant jouer au son, on peut clairement leur dire qu’il ne faudra pas tenter l’expérience. Pourtant, comme bien d’autres softs, les licences sont là et l’on imagine donc qu’il est assez aisé de récupérer, mais aussi d’enregistrer soi-même tous les bruits que l’on désire. Mais non, ça ne le fait chez aucun. On en est à se demander si cette partie ne perd pas sa qualité lorsqu’elle passe en version vidéo-ludique ou si tout bonnement une seule et même personne ne fait pas les sons de tous les jeux à la bouche. On coupera donc rapidement, ce qui arriverait même avec une perfection sonore car écouter des moteurs tourner en boucle n’est pas ce qu’il y a de plus sexy, mais cela reste néanmoins plus intéressant d’avoir quelque chose nous semblant crédible.
Filant dans l’aspiration créée par son prédécesseur, MotoGP 15 s’avère une très bonne simulation de course sachant rendre honneur à la moto, engin si spécifique. La jouabilité, la progression et les modes de jeu en solo variés et attractifs sont là, tout comme le multi en écran partagé. On attend désormais de plus nombreux défis, ainsi qu’une amélioration sonore et visuelle, hormis concernant les motos et pilotes déjà très bien reproduits.
Inod
Points forts :
– Multi en écran partagé
– Qualité du gameplay, avec une progression sensible pour le joueur
– Façon de jouer variées, dont un bon mode Carrière et les Evènements 2014
Points faibles :
– Bruit des motos
– Manque d’une nouveauté très innovante
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Milestone
Editeur : BigBen Interactive
Genres : Course/Moto
Supports : Windows, PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One et Xbox 360
Date de sortie : 24 juin 2015