Test : Mass Effect 3 (PS3)

Dernier volet d’une des trilogies de Space Opéra les plus connues (après Star Wars, qui est devenu une saga en 6 épisodes de toute façon), Mass Effect 3 apporte une conclusion aux aventures du commandant Sheppard et de l’équipage du Normandy. Que penser de cet ultime volet ? Quels sont les changements majeurs par rapport aux précédents épisodes ? Que vaut vraiment le jeu en lui-même ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre au mieux.

Maousse Effect

Au lancement du titre, le joueur a, s’il le souhaite, la possibilité d’importer son personnage avec sa précédente sauvegarde afin de rapatrier son parcours et ses précédents choix qui auront une incidence sur la suite du l’histoire, car, s’il y a quelque chose de récurent dans tous les épisodes de Mass Effect c’est bien la particularité des options choisies par le protagoniste qui influencera une partie de l’histoire globale. Au contraire, il peut également démarrer avec un tout nouveau personnage. Si c’est le cas, le joueur aura alors le choix d’orienter sa façon de jouer selon 3 critères : une partie tournée vers l’action, vers un système de jeu plus RPG ou un habile mélange des 2. Ainsi pas de surprise désagréable, chacun peut choisir son style de jeu préféré.
Dans le menu on trouvera également la possibilité de choisir la langue des dialogues, dans la version PS3 en tous cas, pour la version Xbox 360 il faudra télécharger un pack supplémentaire pour espérer  avoir la V.O., mais la qualité des voix en V.F. est toujours au rendez-vous donc pas de soucis de ce côté-là. Il pourra également activer ou désactiver les plusieurs réponses qui s’affichent à l’écran lors des dialogues. Les supprimer équivaut à  jouer en mode automatique et à laisser la console choisir à votre place ce que Sherpard va dire ou faire. Un choix bien singulier qui ôte au bas mot une grosse moitié de l’intérêt du jeu mais il en faut pour tous les goûts.

Visuellement, ce volet a subi quelques remaniements. Si graphiquement il semble plus joli et plus abouti encore que ses prédécesseurs, on notera que le character design s’oriente plus vers un petit côté Comics, perdant au passage un peu de réalisme, surtout au niveau des couleurs. Certes, cela reste subtil, mais cela se ressent également dans d’autres éléments du jeu, notamment lorsque les personnages courent. Ces sprints sont plus rapides, moins pesants et ce changement se ressent également dans les environnements ou dans divers éléments du décor.
Certes, cet ultime épisode n’est pas exempt de bugs d’affichage, comme des personnages qui disparaissent, volent au-dessus du sol ou encore se retrouvent à vous parler tantôt de dos ou tantôt de face d’une réplique à l’autre, mais rien de rédhibitoire malgré tout.
Quoiqu’il en soit, ce volet se veut radicalement immersif, notamment grâce à ses cinématiques dynamiques, à certaines scènes scriptées qui rythment le parcours du joueur et à de gros évènements marquants. Les angles de caméra, l’action, ainsi que la narration donnent vraiment l’impression de vivre un film interactif. La musique ainsi que les effets de lumière, tels que des halos bleutés comme les affectionne particulièrement le réalisateur J.J. Abrams, viennent appuyer cette impression de jeu qui tend vers l’œuvre cinématique.

Massif Effect

L’histoire débute avec une invasion en bonne et due forme de la planète terre par vos ennemis de toujours : les Moissonneurs.
Shepard va devoir, cette fois-ci, livrer son ultime bataille et se lancer dans une guerre interstellaire sans merci. Afin de préparer au mieux cet affrontement à grande échelle, le commandant va devoir réunir une formation de choc, rallier de nombreux peuples et races à ses côtés ainsi qu’amasser suffisamment de ressources et de matériels de guerre. Tout ici est question de préparation et de stratégie.
Outre la trame principale, comme à l’accoutumée, de nombreuses quêtes secondaires viendront étayer une histoire riche et déjà profonde. Elles constituent donc un des intérêts majeurs du titre et il serait dommage de passer à côté. Bien sûr, tous vos choix précédents, ainsi que tous les choix que vous ferez dans cette partie, auront une influence sur ce dernier volet, véritable melting-pot de ce qui se faisait de mieux dans le premier et le second volet.
Même si cela semble tout à fait possible, il est difficile de d’imaginer commencer Mass Effect directement par ce troisième épisode à moins de lire tous les éléments contenus dans le Codex qui vous renseigneront allègrement sur le vaste univers, ainsi que les différents systèmes solaires et les peuples et créatures qui les habitent. A cœur vaillant, rien d’impossible, mais il serait dommage de passer à côté de tous les clins d’œil et autres références directes de tous les éléments passés qui se rejoignent ici. Vos choix, vos réponses aux dialogues, ainsi que vos actions de conciliation ou de pragmatisme, influencent une partie de l’histoire et surtout la fin, car différentes conclusions sont possibles, même si celles-ci semblent ne pas être à la hauteur de ce qu’attendaient certains fans. Maintenant, à chacun de découvrir où va le mener sa propre histoire.

Max Effect

Le gameplay reste globalement le même que dans Mass Effect 2, mis à part un petit changement de gâchette pour les actions de conciliation et de pragmatisme sur la version PlayStation 3, elles passent de L2/R2 à L1/R1 ce qui peut être déstabilisant quand on a des habitudes bien marquées. La touche select permet, quant à elle, une sauvegarde rapide bien pratique avant de passer à une scène d’action musclée où les risques d’y passer sont élevés.
Au niveau des armes, des améliorations sont maintenant possibles grâce à des éléments trouvés au fil de l’aventure et on pourra également mieux visualiser les armes équipées. Il faudra d’ailleurs faire attention au poids global de son équipement afin de ne pas être en surcharge.
Les affrontements au corps à corps ont été revus et ils sont beaucoup plus dynamiques et…percutants! Certains pouvoirs supplémentaires sont venus compléter une roues des pouvoir déjà bien garnie, ce qui est plutôt jouissif avouons le.
Le Normandy a, lui aussi, subi quelques améliorations et il se retrouve plus vaste que dans le 2. Pour explorer les systèmes solaires, le scannage rébarbatif de toutes les planètes a laissé la place à une sorte de sonar qui permet de détecter dans une zone donnée, des ressources, du matériel ou autres éléments potentiellement intéressants. Malheureusement, au final on y perd pas mal du côté de l’exploration et la quantité de planètes présentes ne sert finalement plus à grand-chose.
A noter que les romances entre les personnes de l’équipage sont toujours possibles.
Pour finir, le fameux mode multijoueur vient apporter un plus non négligeable. Ici il sera possible de choisir des missions en petit commando et de nettoyer la zone de ses ennemis. Chacun pourra  incarner la race de son choix ainsi qu’avoir la possibilité d’utiliser les pouvoirs spéciaux spécifiques à chaque personnage et venir ainsi compléter l’équipe de 4 joueurs qui avancent en coopération. Ce mode de jeu peut, en outre, vous apporter quelques bonus afin de terminer au mieux la campagne solo. A voir donc !

Ce troisième et dernier volet de Mass Effect nous plonge directement dans une guerre  ouverte avec les moissonneurs sur fond d’ambiance apocalyptique. Il faut en finir une fois pour toute avec ces puissants ennemis qui veulent annihiler toutes les formes organiques de l’univers, et la seule solution sera la manière forte. Shepard va donc devoir livrer son ultime bataille et dans ce but, il va devoir bien se préparer et rassembler autour de lui toutes les armes ainsi que tous les alliés possibles afin d’avoir une chance de l’emporter. Sorte de best-of des épisodes 1 et 2, Mass Effect 3 n’est, certes, pas sans défauts, mais il est si immersif, prenant, et offre un tel éventail de possibilités et d’évènements, à l’image des précédents volets, qu’on lui pardonnera aisément ses autres petites faiblesses.
ME3 apporte une bonne conclusion à une trilogie qui a su monter en puissance et qui propose des enjeux toujours plus importants. Cette fois-ci ? Oh, juste sauver l’univers.

Sironimo

Les points forts :

– Très immersif

– Une réelle prise de main sur l’histoire

– Plusieurs fins possibles

– Univers dense et riche

– Un gameplay qui a fait ses preuves

Les points faibles :

– Quelques bugs qui persistent

– Grand final un peu en deçà de la série

– Moins d’exploration

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 18,5/20

Éditeur : Electronic Arts
Genre : Action / Aventure / RPG
Support : PS3, Xbox 360, PC
Date de sortie : 9 Mars 2012


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