Si le nouveau dessin animé tiré de la licence Les Mystérieuses Cités d’Or a déjà vu un jeu vidéo en découler, Les Mystérieuses Cités d’Or : Le Vol du Condor, celui-ci ne permettait que de parcourir le ciel. En effet, ce dernier étant un flyer, un runner se passant donc dans les airs. Mais ce que les fans attendaient plus particulièrement, c’est bien entendu un jeu d’aventure leur permettant également de parcourir la terre ferme.
C’est désormais chose faite avec Les Mystérieuses Cités d’Or : Mondes Secrets, un logiciel passé par la case Kickstarter. Les backers et autres aficionados y retrouveront-ils toute la saveur de cette série marquante ?

Hey Esteban tu descends ? Ben pour quoi faire ? C’est ta vie, c’est ton destin !

Après n’avoir contrôlé que le grand Condor lors du jeu précédent, cette fois-ci le trio principal est mis en avant. S’agissant d’une aventure uniquement solo, c’est le système du changement de personnage qui a été choisi. Avec évidemment des caractéristiques propres à chacun, nécessitant forcément l’utilisation de tel ou tel protagoniste à un moment donné.
Zia profite de sa fine stature pour se glisser entre certains murs fissurés. Esteban, en tant qu’enfant du soleil, fait appel au pouvoir de ce dernier pour débloquer des mécanismes. Enfin Tao peut lire certaines indications dans la langue de ses ancêtres, mais aussi approcher Pichu, l’oiseau, d’une cible afin de lui chiper une clé ouvrant une porte.

Cherche ton chemin

Débarquée, non pas à pied de la Chine, mais à bord du grand Condor, la bande devra tout d’abord se réunir dans la jungle du pays susnommé. Cette première phase est très rapide et débouche sur de multiples tableaux, vous faisant découvrir de nouveaux espaces, où la résolution d’énigmes composera l’essentiel du contenu. Réunir des clés, enclencher un mécanisme, former un passage en trouvant la bonne combinaison de leviers à tirer… De nombreuses énigmes consistant à se placer sur des interrupteurs seront également de la partie. Il suffira alors de deviner sur lesquels il faudra se placer ou installer un rocher, transportable par chacun de nos héros. Comme quoi Zia aussi a de sacrés biscotos. Des indications se trouveront non loin de là, afin de résoudre ces casses-têtes.

Attention à ne pas foncer tête baissée, des ennemis veillant tout au long de votre périple. Il faudra donc la jouer infiltration, en restant caché lorsqu’un de ceux-ci se trouve à proximité. Il sera alors nécessaire de ne pas rester dans son champ de vision. Tout en sachant qu’on ne peut pas changer de personnage, durant ce type de situation.

Jouable aussi bien à la souris, qu’à la manette, les déplacements et les puzzles sont tout à fait accessibles à un jeune public. Ce qui est très bien, puisque ces derniers forment la majeure partie des fans de la nouvelle série. Mais le jeu n’en est pas pour autant infantilisé, ce qui permettra aux aficionados de la première heure de s’y lancer également. Et surtout, ces deux publics pourront s’y réunir. On imagine plus particulièrement des parents, tantes et oncles, s’associant à leurs enfants et ceux de leur entourage. Ce jeu créant ainsi une passerelle entre les deux générations, qui pourront s’amuser ensemble et s’aider l’un et l’autre. Certains fans de la première série n’étant pas forcément des gamers, contrairement aux petits jeunes les entourant.

Cet aspect est renforcé par la double façon d’aborder sa partie. On peut évidemment y jouer à son rythme, le temps sera compté mais peu importe. Ce qui est agréable lors de sessions avec un enfant, où on lui lira les textes, lui expliquera de manière détaillée quoi faire ou bien encore le laisser se balader pour trouver de lui-même.
Mais il est tout à fait envisageable de s’y plonger avec du défi. En récoltant les artworks et parchemins disséminés au sein même du jeu, mais aussi en ne dépassant pas la durée que le jeu vous propose comme limite. Si vous allez au-delà, aucun problème, pas de game over, juste un but non accompli.

Vers la richesse et l’histoire

L’un des gros points forts du jeu, est l’utilisation de segments assez conséquents du dessin animé, en guise de cinématiques. En plus de la qualité graphique apportée par ce biais, on se retrouve plongé intensément dans l’histoire. Bien plus qu’avec des cinématiques qui sont souvent en-deçà de ce type de production animée.
Cela est encore plus parlant grâce aux doublages, disponibles en français et en anglais, durant ces passages. Malheureusement lors de l’aventure, chaque dialogue et indication est en sous-titre et ne bénéficie d’aucun doublage. Ce qui s’avère encore plus ennuyeux pour le jeune public, forcément concerné par ce logiciel, mais qui ne sera pas en mesure de lire tout ou une grande partie de l’œuvre. Nous conseillons donc l’accompagnement des plus petits par une personne pouvant lire les nombreux textes rencontrés.

Les graphismes du jeu en lui-même sont plutôt jolis, en particulier au niveau des personnages. Pichu, Zia, Tao, Esteban, les ennemis… bénéficiant d’une patte dessin animé de bon aloi. On n’aurait d’ailleurs pas été contre un cell shading intégral, ce qui aurait pu apporter encore plus de charme aux décors.

L’ambiance sonore fait elle très bien son travail, semblable à ce que l’on connait chez ce genre d’aventure, plus ou moins point and click. Cela signifiant qu’elle accompagne, note les réactions et les mécanismes, le tout de manière ambiante et sans oppresser. Evidemment, les fans de la licence Les Mystérieuses Cités d’Or ne pensent qu’à une chose lorsque l’on évoque la musique : son générique ! Bien sûr, on retrouve sa nouvelle version lors du lancement du jeu. Les vieux aigris, dont l’auteur de cette critique fait partie, regretteront à coup sûr l’absence de l’originel, mais il faut savoir faire avec.

Bien que n’étant pas un jeu à gros budget, Les Mystérieuses Cités d’Or : Mondes Secrets ne s’en trouvait pas moins attendu de par sa licence mythique. Tout fan ne pourra qu’être ravi par le choix d’un style aventure, où les énigmes sont maitresses du jeu. Le choix de le rendre accessible à un jeune public, sans galvauder le plaisir des plus anciens et surtout de rendre possible l’association des deux, lui offre juste un fabuleux potentiel de partage et de plaisir.

Inod

Points forts :
– Le dessin animé en guise de cinématiques
– Accessible à tout âge
– Localisation étendue
– Jouable tranquillement ou avec du défi

Points faibles :
– Pas de doublage
– Pas de multijoueurs

La Note Gamingway : 16/20

Développeur : Neko Entertainment
Editeur : Ynnis Interactive
Genre : Aventure
Supports : PC , Wii U, 3DS et IOS
Dates de sorties : 21 novembre 2013 sur PC et Wii U, 28 novembre 2013 sur IOS et prochainement sur 3DS