[Spécial Saint Valentin] Test : Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude (PS2)
Licence mythique des jeux d’aventure textuels de Sierra dès la fin des années 80, Leisure Suit Larry a connu un coup de mou entre 1996 et 2004, années de sorties de Leisure Suit Larry 7 : Love for Sail et de Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude. En cette période de Saint-Valentin, nous allons revenir sur ce dernier, synonyme de retour sur le devant de la scène du jeu de séduction de la loose.
Sex & the university
Pour les fans de Larry de la première heure, sachez d’emblée que c’est un homonyme que vous contrôlerez ici. Mais pas n’importe lequel, puisque Larry Laffer laisse sa place à son neveu Larry Lovage, atteint par la même malédiction : n’avoir aucun charme pour la gente féminine.
Mais à l’instar de son tonton, Larry est particulièrement attiré par celle-ci et n’a qu’une seule envie, se laisser tenter par le fruit défendu. Ca tombe bien, il est dans LE lieu où les américains s’adonnent à toutes sortes d’expériences : la fac !
Peut-être le seul endroit où il lui sera possible de faire succomber une nana un peu légère, très stupide, avec des goûts différents ou bien plus simplement il fera comme tout le monde : il en récupèrera une éméchée.
Si à la Saint-Valentin elle te tient la main, vivement la Sainte Marguerite
Terminé le point and click avec action à entrer textuellement. Ce premier épisode du troisième millénaire vivant en quelque sorte avec son temps, ce genre de jeux d’aventure n’ayant plus du tout le vent en poupe au début des années 2000.
Désormais Larry se baladera dans un univers 3D assez vaste, avec de nouveaux segments se débloquant au fur et à mesure de votre avancée. Les missions vous permettant d’avancer pouvant être la récupération d’objets, où il faudra éviter de se faire attraper par des personnages hauts en couleurs. Ou plus fréquemment, des mini-jeux, que l’on s’en va vous détailler.
Ce soir, élection de Miss T-shirt mouillé !
Ces mini-jeux permettent généralement de faire avancer dans le bon sens pour Larry, les discussions que vous pourrez avoir, particulièrement celles avec de jeunes femmes pas farouches. Si erreur il y a, vous commettrez une faute dans votre approche, comme une drague un peu trop lourde. En enchainant les bonnes performances, comme dans les parcours de spermatozoïde où il faudra récupérer les cœurs verts, éviter les bières qui vous rendront la difficulté plus ardue, prendre les cafés pour recouvrer votre vue… votre charme de tchatcheur fonctionnera. De quoi avoir une chance de toucher au but.
D’autres mini-jeux sont évidemment au programme, dont certains très amusants et rappelant notre véritable vie. Comme le jet de pièce dans un verre. Si vous réussissez, vous ne buvez pas de ce breuvage blond et malté. Si vous loupez, vous vous réhydratez et votre vue devient de plus en plus trouble, compliquant ainsi la tâche, jusqu’à l’arrêt de la partie pour cause de vessie débordante.
On retrouvera également des jeux de rythme, avec de la danse comme dans un DDR ou bien encore sur un trampoline, où il faudra effectuer des figures. Le même principe que dans les épreuves de trampoline, au sein des adaptations vidéoludiques des Jeux Olympiques estivaux.
Mais aussi des séquences de shoot au pistolet à eau, sur des étudiantes vêtues d’un haut blanc et de poom poom short. Quand on vous disait que cela rappelle notre propre vie.
American Pie
L’une des forces de Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude, est la qualité des PNJ rencontrés. Ces derniers étant bien poussés au niveau des clichés, sans tomber du côté obscur.
On rencontrera entre autres une cow-girl naïve passionnée de country, un sosie de Snoop Dog ou encore une fratrie emplie de testostérones et bien stupide. Mais surtout de nombreuses autres damoiselles, pouvant combler les envies et goûts de chacun.
Ces dernières offriront d’ailleurs quelques moments finalement très rares dans le monde du jeu vidéo, à plus forte raison sur consoles et bien sûr hormis les doujin games sur PC. Nous faisons évidemment allusion à des scènes olé-olé, où ses jeunes filles en fleurs seront dévêtues.
Mais si vous êtes plutôt branchés mâles, vous ne serez pas en reste, puisque Larry se baladant en slip c’est au moins tout aussi charmant.
Des artworks, mais également des photos des femmes ayant été l’inspiration physique de certains personnages, vous feront patienter lors des temps de chargements. Ceux-ci sont assez longs et vous donneront envie d’éviter de passer du campus à la ville fréquemment, sous peine d’attentes longuettes. A moins que vous n’en fassiez exprès pour admirer les images proposées.
Too sexy for my shirt
Peu importe l’avis de chacun sur le gameplay et l’humour de Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude, tout le monde ne pouvant que féliciter sa localisation. Dialogues et textes en français, sans aucune censure et avec un doublage de qualité. Un modèle du genre, nombreux sont ceux qui devraient s’en inspirer. Ajoutez à cela une importante quantité de dialogues et notamment divers embranchements possibles, à l’intérieur d’une seule et même conversation.
Après on peut apprécier ou non, même si l’humour salace faussement lourdingue arrive à se sortir d’une certaine facilité. Cela est probablement dû à sa galerie de personnages délurés, avec finalement un esprit visuel assez cartoon, mais pour les grands. Son univers reste bien au-dessus des productions pour adolescents, jouant la carte du graveleux de bas-étage.
L’ambiance sonore est également sympathique, particulièrement lors d’un mini-jeu sur un trampoline, où l’on peut entendre le fameux « I’m Too Sexy », que l’on ne peut s’empêcher de fredonner tout en jouant.
Rarement abordés dans le jeu vidéo, l’humour et le rapprochement entre adultes consentants, s’étaient quasiment éteints en l’absence d’un Larry. A l’instar de la société, Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude a évolué par rapport à ce qui se faisait jusqu’au milieu des années 90. Ce qui ne plaira peut-être pas aux anciens, souhaitant le même humour, voire le même système de jeu. Pour les autres et ceux acceptant l’évolution du monde, ce jeu offre une bouffée de fraîcheur, car il n’y a vraiment pas de concurrence dans son univers. Tout n’est pas parfait, pourrait aller plus loin dans le gameplay et même jouer un double jeu dans l’humour, mais il réussit très bien ce qu’il désire : nous divertir ! Assurément un cadeau de Saint-Valentin qui saura faire son effet.
Inod
Points forts :
– Les mini-jeux
– De l’humour
– Univers vaste
– VF
– Personnages haut en couleurs
Points faibles :
– Temps de chargements
– Certains mini-jeux un peu trop durs
La Note Gamingway : 14/20
La Note Gamingway : 14/20
Editeur : Vivendi Universal Games
Genre : Aventure
Supports : PS2, PC et Xbox
Date de sortie : 12 novembre 2004