Le deuxième épisode « Spin-off » de la plus célèbre des bimbos vidéo-ludique est là ! Après un très bon Guardian of light, que donne ce nouveau Lara Croft ?

Le retour en Egypte

Bien que l’on soit loin d’un Tomb Raider Last revelations (Tomb Raider 4), ce nouveau titre permettant d’incarner la pulpeuse Lara Croft renvoie notre héroïne en Egypte, et plus précisément vers le tombeau d’Osiris. Lara va tenter de récupérer les parties du corps d’Osiris que Seth, son frère, avide de pouvoir et jaloux de sa réussite, a jeté dans le Nil lorsqu’il commit l’irréparable. Lara s’allie (lorsque l’on joue à plusieurs) à un de archéologue normalement son rival, ainsi qu’au fils et à la femme d’Osiris, Horus et Isis.

C’est un palace ! C’est un temple…

Construit sous une forme de Hub, le tombeau d’Osiris est au centre d’une multitude de temples qui contiennent les différentes parties de son corps. De la même manière que dans Guardian of light il faudra utiliser sa matière grise pour résoudre les différentes énigmes et déjouer les pièges de ces derniers, mais aussi ses gros bras et l’arsenal que tout bon archéologue se doit d’avoir avant de partir en exploration à savoir : Des tonnes de flingues !

 

Alors il faut tout de suite différencier les modes solo et coop. Il est clair que le jeu n’a rien à voir entre ces deux façons de jouer. Seul, le jeu n’est pas mauvais, loin de là, mais on perd énormément de substance et d’adrénaline, mais nous y reviendront plus tard.

Seule, Lara sera dotée du Bâton d’Isis, qui lui permettra d’activer tout un tas de mécanismes, ainsi que de son grappin. En ce qui concerne les flingues, on a là du très classique mais un arsenal assez vaste allant des pistolets au fusil sniper accompagnés qu’une grenade activable à distance. La petite nuance se trouve dans une sorte « d’hyper » qui s’active lorsque l’on a ramassé suffisamment de gemmes et qui, selon l’amulette que vous aurez équipé, vous octroiera un pouvoir comme avoir un tir multiple ou des balles enflammées.

Pour ce qui est du gameplay, on reste très proche du précédent opus avec une vue « Diablo-like« , du dessus, en 3/4, et l’on alterne des phases de plateformes, de shoot de monstres et d’énigmes avec, bien sûr, quelques boss qui mêleront ses 3 éléments et mettront votre skill à « rude » épreuve.

Un archéologue ça loot énormément

L’objectif principal est donc de parvenir à traverser chaque temple jusqu’au morceau de corps d’Osiris. Les objectifs secondaires reprennent quant-à-eux le même principe que dans Guardian of light à savoir que chaque temple est accompagné de petits défis de score, de temps et de prouesses diverses. Il vous faudra alors obtenir le meilleur score possible en collectant les gemmes disséminées tout au long du niveau, en tuant un maximum de monstre et en mourant le moins de fois possible puisque : plus vous finirez rapidement le temple et plus votre Multiplicateur Bonus sera important, faisant exploser votre score final. Chaque défi offre, soit du loot, soit des améliorations permanentes (Munitions Max ou Vie Max augmentés).

Le loot, parlons-en. Chaque perso est doté de 4 emplacements d’arme, de 2 emplacements de bague, 1 pour une amulette et enfin un petit dernier pour le skin de votre personnage. Les objets se récupèrent en réussissant les diverses missions mais sont surtout récupérés grâce aux coffres que l’on trouve un peu partout soit dans le Hub soit dans une salle des coffres qui vous est ouverte à la fin de chaque niveau. Il faudra alors choisir de dépenser 1000 gemmes pour un gros coffre doré ou bien 100 gemmes pour les plus petits.

Looter c’est bien mais ça sert à quoi ce truc brillant ? Contrairement à ce dont on à l’habitude, il faut distinguer les bagues et les amulettes. Les bagues vous donneront des bonus pour augmenter votre résistance, augmenter vos dégâts d’armes etc tandis que les amulettes vous donneront les bonus que l’on a vu un peu plus haut mais le truc, c’est qu’elles permettent aussi à vos coéquipiers d’en profiter !

Les pyramides n’ont pas été faites par une seule dame

Comprenez que tout ça prend une tournure bien différente une fois à plusieurs. Tout d’abord, les gemmes sont rares et non partagées, donc autant vous dire que c’est en permanence la course au diamant. Ensuite, comme les amulettes octroient leur bonus (le fameux « hyper » dont je parle plus haut) à toute l’équipe, il faudra alors bien alterner les différents pouvoir pour maximiser les dégâts, d’autant plus que le jeu a été pensé pour générer plus de monstres et varier les plaisirs selon le nombre de joueurs.

Il en va de même pour la partie exploration/énigme du jeu. Comme le jeu a été pensé pour la coopération, deux types de personnages ont été créés. Il y a donc Lara, munie de son grappin qui lui permet de hisser un ami ou bien de s’en servir comme d’un pont pour ce même ami qui va devoir faire le funambule pour passer ce fossé rempli de pics prêts à empaler le premier maladroit venu.
En guise de deuxième personnage vous pourrez incarner, soit le rival de Lara, un archéologue du nom de Carter Bell ou bien un dieu ! RIEN QUE CA ! En effet, en prenant le contrôle d’Isis ou d’Horus vous aurez donc en votre possession le bâton d’Isis mais aussi un bouclier énergétique en forme de boule qui vous permettra de vous protéger mais aussi  de sauver votre archéologue préférée si elle se tient derrière vous. Cette boule peut aussi servir de marche-pied pour permettre à d’autres joueurs d’atteindre un endroit plus élevé, ou, mieux encore, elle peut rouler sur l’eau tout en ayant un camarde de jeu dessus.

Après plusieurs minutes de coopération parfaite, voir votre ami faire une chute malencontreuse à cause d’un mauvais calcul ou d’une grenade que vous aurez placé préalablement (volontairement ou non, à vous de voir :p) vous garantira aussi de bonnes rigolades.
C’est d’ailleurs l’un des plus gros points fort de ce Lara Croft, savoir lier différentes phases de jeu très différentes : coopération, compétition, réflexion, action... On a même droit à des phases de courses qui font presque penser à du party game lorsqu’il faut s’enfuir de certains couloirs ou ponts, poursuivi par une bête énorme.

Lara l’inépuisable

Nerveux et facile à prendre en main, c’est un jeu idéal pour une petite soirée entre pote. On notera cependant un petit manque de précision sur le maniement des armes puisqu’il n’y a pas d‘auto-lock sur les ennemis, la visée se faisant au stick droit (le sniper nécessite une bonne précision du coup). Dans les points noirs, on peut aussi reprocher un petit manque de folie on est clairement dans du classique.

C’est donc satisfait que l’on pose la manette après ces quelques heures suffisantes pour venir à bout du titre, mais avec aussi l’envie d’y retourner à plusieurs et de continuer à se tirer la bourre et tenter d’améliorer son score. Ce Lara Croft et le temple d’Osiris assume complètement son côté arcade mais la vulgarisation de l’ambiance égyptienne avec un Seth un peu trop personnifié et un manque de mystique ici et là en décevra peut-être plus d’un.

Il faut cependant se rendre à l’évidence, le titre de Crystal Dynamics est complet, efficace et sacrément jouissif. Décidément, après Guardian of light et Tomb Raider (le reboot) notre Lara à définitivement le vent en poupe à nouveau.

Biglova

Points forts :

• On trouve tout de suite ses marques
• Un jeu très différent en solo et en multi
• Lara en Egypte !
• Accessible mais avec des « temples défis » biens tordus
• Bon successeur de Guardian of Light…

Points faibles :

• … mais pas assez innovant
• Certaines morts frustrantes à cause de la visée imprécise
• Un petit manque d’ambiance, d’âme

La Note Gamingway : 17/20

Développeur : Crystal Dynamics
Editeur : Square Enix
Genre : Action-Aventure-Plateforme
Supports : XboxOne / PS4 / PC
Date de sortie : 9 décembre 2014