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Test : Horizon Forbidden West (PS4)

Certaines suites sont attendues comme le messie, surtout lorsque son personnage principal en est véritablement un. Si Aloy avait déjà sauvé le monde dans le premier volet intitulé Horizon Zero Dawn, voyons quelle sera sa tâche dans cette deuxième aventure aux confins de Gaïa.

Pas de repos pour les héros !

La terre se meurt, la Nielle, plante rouge toxique, a tout envahi, et si on pensait que la sauveuse de Meridian allait pouvoir se poser un peu, il s’agissait bien évidemment d’un vain espoir. Pas de repos pour les héros !
Après une rapide introduction qui vous remettra directement dans le bain, ou qui plantera le décor aux nouveaux arrivants, Aloy va devoir reprendre du service. En effet, après avoir fouillé des ruines à la recherche d’une copie de Gaïa, elle va être à nouveau confrontée à une situation d’urgence et devra, une fois encore, affronter les machines et d’autres forces plus mystérieuses. Pour cela, direction le grand ouest sauvage où tout reste à explorer et où il se passe, probablement, des choses pas très nettes. Sylens serait-il dans le coup ?

Pour ceux qui se demandent si ce 2e volet peut être fait indépendamment du premier, la réponse est oui, mais vous allez forcément y perdre en lore et autres implications car, il faut le dire, l’histoire reprend là où Zero Dawn s’était arrêté et vous serez amené à recroiser nombre de vos anciens compagnons d’aventure. Véritable continuité du premier épisode, vous retrouverez rapidement vos marques et allez replonger sans trop de difficultés dans cet univers peuplé de machines. Nora, Carja, Oseram, les tribus qui cohabitent sur cette terre si hostile, seront également au rendez-vous. Vous allez explorer des ruines à la recherche d’artefacts, apprendre les différentes techniques de combat : rapprochées, à l’arc, à base de pièges ou de lances-cordes, etc. Les possibilités sont multiples et les façons d’aborder les affrontements laissées au libre arbitre de chaque joueur et surtout de chaque situation.

Le Far West sauvage

Si cette suite ressemble beaucoup au début des aventures de la rouquine, bien sûr les améliorations sont légion. Plus de détails, beaucoup de quêtes et de tâches annexes à accomplir, des personnages hauts en couleur, et une écriture soignée. Voilà ce à quoi vous pouvez vous attendre, et pourtant le niveau était déjà élevé dans Zero Dawn. Des touches d’humour par-ci, par-là viennent ajouter en profondeur, ainsi que des améliorations graphiques assez conséquentes, notamment il faut bien le dire, sur PS5. Ce test ayant été effectué sur PS4, je peux vous affirmer que le jeu n’a pas à rougir non plus sur cette version (voir la vidéo en fin d’article).

Mais bien sûr, ce n’est pas tout. Loin de moi l’idée de toujours comparer les différents mondes ouverts existants, MAIS il existe bel et bien un avant et un après The Legend of Zelda: Breath of the Wild, et si Horizon Zero Dawn avait souffert de la sortie simultané avec BOTW en 2018, il faut avouer que cette fois-ci il en a tiré quelques inspirations (comme tout le monde). La Paravoile (appelée ici Ailgide) qui permet de planer du haut des falaises et montagnes en est indéniablement une.
Dans les autres ajouts sympathiques, on notera un petit jeu de société appelé Attakh (en Français sinon c’est Machine Strike) comme les jeux de cartes des FF, une sorte de grappin qui permet autant de se propulser dans les endroits en hauteur que d’ouvrir des passages bloqués. Les phases de nage, et notamment l’exploration sous-marine, sont clairement un des plus de cette suite et on apprécie la variété des ajouts.

Aloy ou à l’huile ?

C’est indéniable, l’univers de Forbidden West est très joli et les environnements variés. On avait déjà pu apprécier le DLC « The Frozen Wilds » très réussi et ce n’était qu’un avant goût.
C’est un véritable plaisir de le parcourir, de découvrir ses ruines, ses carcasses de monstres, ses habitants ainsi que la faune et la flore. Le soin apporté aux costumes, maquillages, et le réalisme des visages de chaque personnage est évidemment un plus. On notera également les quêtes secondaires qui sont très bien scénarisées et une réalisation aux petits oignons.

Par contre, il faut aussi souligner quelques passages peu intuitifs, notamment ceux qui sont scriptés. Aloy pourra donc aisément escalader certaines parois avec des prises totalement surréalistes, mais elle ne pourra pas monter sur une minuscule corniche ou même sur un caillou. De même, certains passages sont bloqués ou inaccessibles, alors qu’il suffirait de s’accroupir pour les franchir, et on retrouve notamment cette désagréable impression au moment de récupérer des artefacts qui semblent à portée de bras, mais pour lesquels il faudra parcourir des ruines entières sur plusieurs étages. Rien de bien grave cependant, on comprend juste les limites imposées par les énigmes et le game design du jeu, mais cela peut rester un peu frustrant par moments.
Il en va de même pour la prise en main des différentes touches, surtout lorsque l’on devra jongler de l’une à l’autre, par exemple pendant les combats ou l’escalade, ou encore pour utiliser son « sursaut de bravoure » au bon moment. Il faudra probablement un temps d’adaptation à certains d’entre nous.

Heureusement que tout cela est gommé par les environnements somptueux, la richesse des décors et une musique enivrante, notamment dans la scène d’intro (magnifique !).
Le monde ouvert et la découverte de chaque zone à l’aide des grands cous reste très appréciable et il faudra compter une bonne trentaine d’heures pour venir à bout du scénario principal. Bien évidemment, si l’on ajoute a cela les quêtes secondaires, la collecte d’artefact et compléter le jeu à 100%, les heures de jeu s’allongent et on peut facilement atteindre le double.

Vous l’avez compris, ce deuxième volet surplombe le premier qui était déjà de grande qualité, et les ajouts d’armes, d’explorations, de quêtes et de personnages ne font que le rendre plus riche. Naturellement, de nouvelles machines seront aussi de la partie, mais nous vous laissons découvrir tout cela et parcourir à votre tour l’Ouest Prohibé dans cette suite d’Horizon qui vaut clairement le détour.

* * *

Pour vous en rendre compte par vous-même, voici une petite vidéo du début de l’aventure dans l’ouest, sur Twitch :

Sironimo

Points forts :

  • La direction artistique et l’univers magnifiques
  • Sensation de liberté et beaucoup d’exploration
  • La qualité d’écriture et de réalisation
  • Aloy
  • Techniquement réussi sur toutes les plateformes
  • Un contenu conséquent et prenant

Points faibles :

  • Prise en main parfois compliquée (pour les combats, notamment)
  • Quelques frustrations dans l’exploration guidée

La note : 18/20

Développeur : Guerrilla
Éditeur :
Sony Interactive Entertainment
Genre :
Monde ouvert, Action RPG
Support :
PS4, PS5
Date de sortie :
18 février 2022

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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