Test : Gradius V (PS3 – PSN)
Sorti en 2004 sur PS2, Gradius V revient sous une forme identique sur PS3 pour les plus grands adorateurs des shoot’em up. Un genre qui, et l’on radote à ce propos, connait un gros coup de mou depuis l’avènement des consoles au profit de l’arcade.
Gradur V
Le monde du SHMUP se divise en deux catégories : les verticaux et les horizontaux.
En réalité, il y en a davantage que cela. Le porte-étendard de la seconde est sans conteste Gradius, qui depuis 1985 nous fait exploser toutes sortes de vaisseaux, planètes et monstres possibles et imaginables, de gauche à droite. C’est à nouveau le cas, du moins dans les grandes lignes, pour ce numéro V.
En effet, même si ce chemin sera le principal, des voies tortueuses et des mécaniques de shoot adaptables changeront la donne, mais nous y reviendront dans le détail un peu plus tard.
Intéressons nous d’abord à un point essentiel dans ce type de jeu : sa difficulté. Si Gradius V ne fait pas dans le maniac shooter abusé où un mutant à 8 mains composées de quatorze doigts chacune ne pourrait s’en sortir. Un joueur occasionnel, et l’on ne parle même pas ici d’un joueur de SHMUP, peut facilement s’en sortir lors du premier niveau et prendre du plaisir. Evidemment il avancera bien moins aisément par la suite, mais ce soft reste suffisamment abordable afin que l’on puisse apprendre de ses erreurs, comprendre les systèmes et progresser in-game simultanément à l’avancée de son vaisseau dans l’aventure.
La dureté d’un soft provient également de ses « continues » infinis ou de sa volonté d’être à l’ancienne, soit avec quelques opportunités seulement. Là-dessus, le choix est assez conséquent puisque permettant de s’octroyer avant partie jusqu’à cinq vies pour chaque crédit, ces derniers étant au départ limité à trois unités. Au-delà de cet aspect, la difficulté peut elle-même être réglée avec un large choix allant de très facile à très difficile. De quoi s’ouvrir à tout le monde sans se renier, ni en faisant semblant d’être dur, pile-poil ce que l’on demande.
Monter en gradius
La réputation des SHMUP fait d’eux des softs considérés comme ardus, très ardus. Pourtant, le système de jeu ne paie pas de mine lorsque l’on jette un œil aux commandes, bien que l’on puisse intégralement les réaffecter. On se retrouve donc avec une touche pour le tir, une pour le missile (qui peut s’avérer la même comme cela est prévu de base), une sélectionnant le bonus, une afin d’enclencher le multiple, sans omettre la possibilité d’utiliser un tir continu pour la frappe de base, ainsi que pour le missile. Mais Gradius V offre diverses approches bien distinctes dans son gameplay. Premièrement, avant une partie ainsi qu’après chaque crédit utilisé, vous pourrez choisir votre engin parmi quatre types de vaisseaux. Tous possédant une spécificité propre qui, lorsque vous enclencherez l’option, pourra vous donner selon les cas :
– Un tir horizontal supplémentaire (Type 1)
– Un tir dont on peut déterminer la direction (Type 2)
– Un tir pouvant se déplacer de haut en bas pour une puissance accrue ou un champ de rayonnement plus large (Type 3)
– Un tir en mouvement circulaire avec votre véhicule en guise d’axe (Type 4)
Cette particularité à laquelle il faut ajouter les bonus permettent d’améliorer sa machine. Si l’on a généralement l’habitude que tout se fasse automatiquement suite à l’obtention de l’un de ceux-ci, dans Gradius V on pourra les accumuler sans rien changer. Une barre proposant diverses améliorations située au bas de l’écran, évoluera après chaque bonus orange récolté afin de vous proposer de la vitesse, un laser, un tir double ou encore le multiple. Dès que vous serez arrivés au cadre représentant l’option désirée, vous n’aurez qu’à le sélectionner.
Toutefois, on préfèrera bien souvent tomber sur un bonus bleu, annihilant les forces ennemies présentes à l’écran. Parmi celles-ci on tombera sur des opposants petits et misant tout sur le nombre, d’autres plus résistants possédant une imposante envergure et bien sûr les boss colossaux, dont on devra analyser les patterns afin de découvrir leurs points faibles et connaitre leur véritable cérémonie d’avant attaque afin de l’éviter à temps.
Si les vaisseaux sont nombreux chez eux, il ne s’agit clairement pas des rencontres les plus charismatiques, sauf éventuellement pour les boss avec leur démesure. Hormis cela, on soulignera davantage la qualité des assaillants organiques, bien plus plaisants à regarder. On découvrira également des ennemis un peu plus mystérieux et dont l’on ignore encore la provenance, certains ressemblant à des céréales pour le petit déjeuner. Tandis que d’autres semblent être des robots, leur forte ressemblance d’avec des Daleks accentuant cette sensation.
Grandiose V
On imagine sans mal les adorateurs de la nouvelle génération et de ses jeux dits beaux, mais ne possédant aucun fond dans le gameplay, éviter tout contact avec un logiciel PS2. Malheureusement pour eux, car premièrement ils rateront un vrai jeu, comprendre « où l’on joue », mais également une claque visuelle à l’époque restant tout aussi superbe aujourd’hui. Graphismes sublimes, effets percutants, réelle immersion, sensation d’immensité et boss, voire même semi-boss colossaux, tout est là pour être impressionné et pris dedans.
Afin d’être totalement immergé, la bande-son est également primordiale. Concernant les bruitages cela reste très bon. Les musiques en revanche n’accrochent pas du tout. On saisit l’idée de cette électro dans un cyber-espace ultra futuriste/imaginaire, mais elles n’apportent tout bonnement rien du tout et l’on a même vite tendance à les couper. La répétitivité n’arrangeant rien. Evidemment cela est très différent d’un univers heroic fantasy dans un RPG où l’on peut partir dans des compositions très élevées. Mais il ne faut pas pour autant dénigrer le SHMUP qui mériterait autre chose, évoluer dans divers styles tout au long d’un jeu… Ici on se croirait dans un cliché du boom-boom pour coller à l’action frénétique, sauf que l’alchimie ne se crée pas à un seul instant.
Comme bien souvent avec les jeux 2D, le gameplay reste intact et toujours aussi agréable des années après sa première sortie. Que vous soyez des aficionados récents ou non du SHMUP et si vous n’aviez pas encore touché à Gradius V pour une raison ou pour une autre, voici la bonne opportunité afin d’y remédier. Le plaisir est immense, les graphismes n’ont rien perdu et le défi propre aux shoots est bel et bien présent.
Inod
Points forts :
– Les types d’options + stratégie des bonus
– Nombreux modes de difficulté
– Sublime
– Multijoueur sur un même écran
Points faibles :
– Bande-son
– Sorti en France il y a déjà onze ans, nous ne serions pas contre un nouvel épisode
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Treasure
Editeur : Konami
Genre : Shoot’em Up (jeu de tir)
Supports : PlayStation 3 (PSN) et PlayStation 2
Dates de sortie : En France, 04 octobre 2004 sur PS2 et 23 avril 2015 sur PS3
Pour rappel, on met le jeu en pause puis on entre « haut », « haut », « bas », « bas », « gauche », « droite », « gauche », « droite », « L1 », « R1 ». Fonctionne aussi avec « L2 » et « R2 » mais l’effet est différent. Ce code fonctionne sur de nombreux jeux Konami sur différentes consoles. Sur consoles NIntendo par exemple, il suffit d’appuyer sur « B » et « A » à la fin.
Dans le premier Gradius, on pouvair activer ce code autant de fois qu’on avait vaincu le mini-boss de chaque niveau, +1. Je ne sais pas si c’est le cas dans cette version. Ce code est très utile pour arriver à finir le jeu !