Test : Dishonored (PS3)

Dishonored, développé par Arkane Studios et édité par Bethesda, est un jeu d’infiltration et d’action à la première personne. Vous incarnez le personnage de Corvo, ancien garde du corps de l’impératrice et considéré comme étant son assassin. Vous allez devoir déjouer le complot monté contre Corvo en utilisant tous les pouvoirs et armes à disposition. 

Soif de pouvoirs

L’histoire nous plonge dans la peau de Corvo, le garde du corps de l’impératrice. Malheureusement l’impératrice est assassinée, sa fille Emily enlevée, et Corvo incarcéré (aucun spoil rassurez-vous, cela fait partie du début de l’histoire) pour meurtre. Jeté en prison et condamné à l’exécution, Corvo va devoir s’échapper de prison et prouver qu’il est innocent. Il va pour cela acquérir des pouvoirs et des armes tout au long de son parcours qui vont l’aider à accomplir sa vengeance.

Les pouvoirs sont la grande force du jeu. Le fait de pouvoir utiliser deux armes différentes ou d’assimiler un pouvoir à la main gauche (touche de gauche) est très plaisant. Ainsi on peut utiliser une arme à distance (type arbalète) puis finir les ennemis proches à coup d’épée. La roue de pouvoirs est facilement accessible et très pratique pour changer rapidement d’armes ou avaler une potion. Heureusement car il a quand même fallu 6 mois de travail pour que la personne choisie par Arkane Studios en arrive à ce résultat là, aussi ergonomique qu’esthétique.

Vous aurez également la possibilité de collecter des runes cachées dans les niveaux ou données en récompense, qui pourront améliorer vos pouvoirs. Il faudra aussi faire des choix car on ne pourra pas avoir accès à tous les pouvoirs. Ainsi le joueur préférera se cacher pour tuer et  choisir la vue à rayons X, la réduction des bruits de pas et la destruction automatique des cadavres ou bien y aller à l’aveugle et tuer tout sur son passage en préférant l’invocation d’une nuée de rats et des coups mortels plus nombreux. Le jeu est fait pour que les deux solutions soient fun, du début à la fin du jeu.

L’assimilation de tous les contrôles est assez simple et rapide, même si les fenêtres de tutorial surviennent souvent au mauvais moment et viennent perturber le plaisir de jouer.

 

Un univers et scénario sombres et intrigants

L’univers du jeu est un savant mélange entre le post-apocalyptique et le steampunk, ce qui lui donne une esthétique particulièrement agréable à l’œil et qui compense un moteur de jeu un peu vieillissant. On ressent clairement l’influence de Deus Ex, autant dans le gameplay général que dans la direction artistique du jeu.

Petit aparté, il y a un élément un peu anodin mais décevant ! Le masque créé pour Corvo, que l’on peut voir sur la jaquette du jeu, rend le personnage charismatique et classe. Malheureusement on ne le voit jamais, que ce soit dans le jeu ou dans des cinématiques. Un peu dommage car on a vraiment l’impression que ce masque ne sert à rien.

 

L’humour est assez présent dans le jeu. Le joueur peut porter des bouts de corps, les gardes ont des propos drôles et font parfois des actions assez inattendues. Par contre l’histoire est classique et existe uniquement pour justifier l’exploration et l’infiltration. On a juste envie de savoir comment Corvo va s’en sortir pour prouver son innocence, mais on sait pertinemment que ça sera le cas à la fin du jeu.

Quelques bémols tout de même…

Acclamé par la critique, Dishonored souffre de quelques défauts qui peuvent frustrer très rapidement, voire faire lâcher la manette définitivement. Tout d’abord, malgré une IA plutôt bonne, les ennemis sont un vrai cauchemar. Ils peuvent surgir de n’importe où et on peut se faire attaquer sans même le remarquer au premier abord. Ensuite, lorsqu’on ouvre une porte, il est possible de tomber directement nez à nez avec des ennemis, ce qui ne vous laisse pas d’autre choix que de les tuer, puisqu’ils vous ont déjà repéré. Pas très pratique si l’on veut essayer de finir le jeu sans tuer personne. Le jeu est censé être avant tout un jeu d’infiltration mais il ne laisse pas souvent le choix. En effet, suivant la direction que vous prenez (tuer tout le monde ou assommer seulement) vous aurez une difficulté et une fin de jeu différentes. Ainsi plus il y a de cadavres, plus on retrouve des rats qui répandent la peste et qui peuvent nous attaquer pendant notre mission. De plus, le level design du jeu est assez étrange. On retrouve un bon nombre d’incohérences, toujours liées au fait que le jeu est censé être un jeu d’infiltration. Ainsi, lorsque vous avancez pour progresser, vous pouvez vous retrouver avec des ennemis dans le dos sans même vous en rendre compte, et qui, bien sûr, viennent vous attaquer et vous tuer. Il aurait mérité un level design un peu plus linéaire pour le coup, qui puisse permettre au joueur de savoir qu’il a déjà nettoyé la zone et qu’il est en sécurité là où il est.

Autre bémol, on confond souvent les ennemis et les alliés. Après être mort plusieurs fois à cause de ça, il faut partir du principe que tout le monde vous en veut, comme ça vous n’aurez plus ce problème !

 

Les sons d’ambiance et bruitages sont bons dans l’ensemble mais il y a certains sons assez dérangeants pour la compréhension du gameplay. Il est possible par exemple que vous entendiez des sons qui signifient que vous êtes repérés ou que vous êtes très proches d’un ennemi, alors que ce n’est pas du tout le cas ! Enfin le dernier point assez irritant est le temps de chargement entre chaque phase ou écran de mort. Ces temps sont beaucoup trop longs et nuisent au côté fun du jeu. Lorsque l’on est mort 15 fois car le checkpoint nous remet sans arrêt en plein dans le champ de vision d’un ennemi et que 10 autres arrivent à son secours, on a juste envie de lâcher la manette et de se faire un café. Mauvais signe…

Dishonored est un jeu assez original et fun dans l’ensemble malgré quelques faiblesses qui peuvent rebuter facilement le joueur. Le système de pouvoirs fait la force du jeu et la vue à la première personne est bien adaptée au gameplay d’infiltration proposé. L’univers est très beau et parfois étonnant car on retrouve des éléments empruntés à des périodes de l’histoire différentes, voire du futur. Si vous comptez acheter ce jeu, privilégiez la version PC, qui a moins de défauts et qui permettra de vous amuser beaucoup plus !

Malsy

Points forts : 

  • Univers/graphismes
  • Système de pouvoir
  • Choix larges pour neutraliser un ennemi

Points faibles : 

  • Level design
  • Pas de repère spatial par rapport aux ennemis
  • Temps de chargement

La note Gamingway : 14/20

Editeur : Bethesda Softworks
Genre : infiltration/action
Support : PS3, Xbox 360 et PC.
Date de sortie : 9 octobre 2012

  • MorriganVH18/12/2012 à 23:39Permalink
    Je ne comprend pas pourquoi le Level Design est dans les points faibles, alors que c’est un point fort. Dishonored à su adapter l’univers et le décors de façon à ce que l’on puisse appréhender les niveaux comme on le souhaite. Justement le jeux a été tant apprécier du faite que son Level Design est très Riche et offre beaucoup de possibilités ! J’ai l’impression que vous confondez, Level Design et Direction Artistique.

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