Test : Devil May Cry (PC)

DMC - jacquette 01Dante revient plus jeune et plus con. Ninja Theory a t-il su raviver la flamme de la série DMC pour lui redonner un second souffle ?

Depuis le décevant DMC 4 incluant un nouveau personnage du nom de Néro, qui n’a pas fait l’unanimité auprès des fans de la série, Dante revient avec une touche beaucoup plus européenne qu’asiatique. Les Japonais étaient-ils en panne d’inspiration pour la franchise ? De toute manière Ninja Theory reprend le flambeau avec brio et réussit à en faire un jeu de qualité !

Come on bitch !

Jeune, arrogant et vulgaire, Dante se fait réveiller par une jolie demoiselle qui appartient à une organisation mystérieuse du nom de l’Ordre. Vergil, son frère qui est à la tête de cette entreprise, lui demande un coup de main pour éradiquer les vilains démons. Voici ce qu’est le scénario de Devil May cry. Dès le départ de l’aventure Ninja Theory a su garder la trame scénaristique de base qui était imposée dans les deux premiers volets ! Souvenez-vous de Trish qui recrute Dante (DMC 1), et de Lucia (dans DMC 2).  Pourquoi cet élément récurent ? Parce qu’il s’agit ici d’un reboot !

Bien évidemment la trame narrative ne se cantonne pas seulement à casser la gueule du grand méchant, il y a toute la partie « familiale » susjacente qui surgit dans cet épisode et qui avait été laissé dans les limbes par Capcom.
Outre le scénario, il faut noter que Dante n’a pas reçu l’estime tant attendue de la part des fans ! Le Look « émo Bang bang » c’est fini. Il faut bien se rendre compte, que nous vivons ici les débuts d’un futur grand héros. D’ailleurs, petite précision drôle, au cours de la partie, on peut voir Dante se munir d’une perruque à la teinte blanchâtre (sa future coiffure), et prononcer à ce moment là : « Jamais de la vie« . Une moquerie permissive de la part des développeurs sur cette polémique complètement idiote autour du personnage principal.
Pour le solo il faudra compter une douzaine d’heures au travers d’une vingtaine de missions. Bien-sur le jeu possède une re-jouabilité sur 4 modes de difficultés ainsi qu’une vingtaine de missions annexes déblocables dans l’aventure en récupérant des clefs d’argent, d’ivoire, de cuivre ou d’or. La structure du solo en matière de contenu est solide !

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Mon épée dans ta face

Le Gameplay est l’un des points forts du titre. Ninja Theory a su offrir un gameplay riche, complet, à la fois complexe mais accessible pour les néophytes. Plusieurs armes sont au rendez-vous pour exploiter la liste de combos à son maximum. Nous retrouvons « Rebellion », l’épée principale de Dante, « Ebony and Ivory« , « Revenant » le fusil à pompe, « Kaboum » pistolet avec balle explosives à retardement, deux grappins (Angélique et Démoniaque). Ces deux grappins ont des propriétés différentes et peuvent, soit ramener des ennemis sur soi ou vous projeter vers les créatures, ce qui permet d’effectuer des combos aériens sans limite. La faux angélique « Osiris » ainsi que « Aquila », permettent de toucher plusieurs ennemis. Elles possèdent des attaques jusqu’à 360°, ainsi que la Hache démoniaque « Arbiter » qui permet d’effectuer de lourdes attaques projetant les ennemis et cassant tous murs prévus pour l’arme. En contre-partie votre vitesse est affectée. Les poings « Eryx » sont des armes de pugilats très utiles, les uppercuts sont notamment grandioses !

Le jeu compte 9 armes ainsi que des mouvements spéciaux pour Dante. Chaque outil de combat peut-être améliorés et permet d’augmenter la base de combos offerte dès le départ avec l’arme. Vous aurez pas loin de 80 améliorations à obtenir pour upgrader les possibilités durant l’aventure ainsi que d’une quinzaine de capacités déblocables pour Dante. La palette de coups est étendue au maximum. La dernière petite subtilité est le mode Rage activable suite à la pression de « C » et « W » sur PC. Cette attaque ultime projette les ennemis en l’air et les dégâts sont multipliés. Ninja Theory a repris tous les éléments les mieux pensés de la série Devil May Cry pour les condenser dans un seul et unique titre qui se démarque de ses grands frères. Le système de combat est aussi basé sur un système de scoring, selon les enchaînements de combos vous verrez une note attribuée à votre Skill.

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Cette mécanique n’est pas forcément utile, mais pour les fans de combos et pour se la péter, ça marche bien ! Que ce soit au PAD ou au duo clavier/souris (pour la version PC), la définition des touches est bien pensée et agréable. Le coup de main se fait rapidement et la réaction du personnage à la pression des touches est d’une vivacité réconfortante. Plaisir garanti que ce soit sur consoles ou PC. De plus la manette est directement reconnu sur PC et les touches sont identiques à celle des versions consoles. Bon boulot sur ce point !

J’aime bien la drogue … ça me fait voir un autre monde

La direction artistique en jette littéralement ! L’univers est inversé quand il s’agit de pénétrer dans les limbes. Structures déchirées, morceaux de bâtiments en lévitations, sols en décompositions. La construction des niveaux se composes sous forme de blocs déboîtés issus du décor principal. Des transitions en forme de lettres apparaissent sur les murs (ce qui peut nous rappeler les concept présents dans certains jeux Ubisoft comme Splinter Cell Conviction ou GRFS), le lettrage ainsi que la voix OFF prononçant le mot ou la phrase, est là pour nous rappeler que nous sommes en enfer. Bien évidemment cette direction a tué une partie inhérente que possédait autrefois la série. Les DMC étaient basés sur une semi-exploration guidée comportant quelques énigmes et phases de plateformes pour continuer l’aventure. Cela n’existe plus, le jeu est maintenant plus orienté un mode plateformes. Ne regrettons pas cette suppression car le Gameplay reste agréable et non rébarbatif, mais en contre-partie, l’histoire est très guidée. Il s’agit plus d’un long couloir qui nous emmène directement vers la fin. Le scénario en est devenu beaucoup plus linéaire. Il faut aussi préciser que la Bande-son a été produite par les groupe CombiChrist ainsi que Noisia, qui rythment l’aventure ainsi que les combats à coups de cris, de guitares et de sons Electro-Punk !

30 FPS versus 60 FPS… PC versus Consoles !

C’est une évidence, la version PC de DmC met une droite aux consoles, même sans posséder une machine de guerre. La grosse amélioration est du au frame rate poussée à 60 images par seconde avec la qualité graphique en Ultra et la V-Sync activée. Les temps de chargements sont réduits, tout comme les options d’anti-aliasing ou d’améliorations des ombres et des textures, ce qui donnent une bonne pêche au titre sur nos bécanes.

De plus la modélisation graphique est de très bonne facture. Les textures ne bavent pas, les effets de lumières ainsi que le chevauchement et la coordination des couleurs sont très bien maîtrisés, aucune couleur ne nous bousille la rétine. Il faut préciser qu’aucun retard d’affichage de textures, d’objets ou d’ennemis n’as été décelé. Le soucis reste le calibrage de la caméra. En effet, cela arrive qu’elle s’affole durant des phases de plateformes ou de combats. Ce problème est présent dans beaucoup de Beat’em all. Quand est-ce que les développeurs feront-ils enfin attention à cela ?

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Dante peut devenir mon pote ou pas ?

Le retour de la franchise reste quand même fracassant. DMC réussit à se renouveler, même si certains fans créent la polémique à cause de Dante et de sa coupe de cheveux qui, normalement, doit êtres blanche avec un petit coté émo. Outre ce changement de skin, le jeu reste excellent. La durée du solo est tout à fait honorable, la direction artistique, la BO ainsi que la liste de Combos envoient du lourd ! Il est vrai que la trame scénaristique laisse à désirer et pourrait-être mieux travaillée, car trop linéaire, mais en somme, Capcom revient à la charge grâce à Ninja Theory.
Une suite s’il vous plait !

Tiik

(Test réalisé à partir d’une version du commerce)

Points forts :

– Dante a la classe
– BO qui déchire
– Gameplay poussé
– Missions Annexes
– Direction artistique au poil
– 60 images/seconde sur PC
– Jolie

Points faibles :

– Caméra capricieuse
– Scénario Linéaire et trame narrative bancale

La note de Gamingway : 18/20

Editeur: Capcom
Développeur : Ninja Theory
Genre : Action/Beat’em all
Supports : PC, Xbox 360, Playstation 3
Date de sortie : 25 Janvier 2013 (PC)/15 Janvier 2013 (Consoles)

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